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mardi 30 novembre 2010

L’aide alimentaire menacée par la réforme de la PAC

Les associations françaises d’aide alimentaire craignent la disparition du Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD).


Initié en 1987, le PEAD (programme européen d’aide aux plus démunis) reposait à l’origine sur le troc de matières premières issues des stocks d’intervention de la politique agricole commune (PAC) contre des produits alimentaires finis plus ou moins élaborés.
Suite à la quasi-disparition des stocks d’intervention, des enveloppes financières pour l’achat direct de produits sur le marché ont été allouées. En 2010, la France a obtenu un budget de 78,1 millions d’euros sur un budget global de 478 millions d’euros. En 2011, elle touchera 72,7 millions d’euros d’aide.

La réforme de la politique agricole commune (PAC) met en péril ce programme d’aide car certains pays (Allemagne, Grande Bretagne, Pays Scandinaves) ne veulent pas participer à la dépense communautaire. En France, ce sont quatre associations, les banques alimentaires, la Croix-Rouge, les Restos du coeur et le Secours populaire, qui pourraient voir leurs moyens se réduire.

Ces fouilles d'immeubles, faites par la police à Sevran (Seine-Saint-Denis), sont illégales.

Le grand n'importe quoi judiciaire continu.....

messieurs les malfrats des cités, vous pouvez faire ce que vous voulez, la loi vous protège !!!!!


Ces fouilles d'immeubles, faites par la police à Sevran (Seine-Saint-Denis), sont illégales. C'est en tout cas ce qu'estime le tribunal correctionnel de Bobigny, selon une information de RTL mardi. La semaine dernière, le tribunal correctionnel a ainsi annulé une saisie d'armes au motif que la fouille des halls et des caves d'immeubles n'avait pas été faite dans les règles à Sevran.

Le tribunal estime que les policiers doivent avoir au préalable l'autorisation écrite du propriétaire de l'immeuble ou du bailleur. Du coup, toute la procédure a été annulée. La police dit regretter que certains magistrats n'aient pas la notion de ce qui se passe réellement dans les cités.


5 600 fouilles policières illégales ?

Début juillet dernier, un nouvel échange de coups de feu éclate dans une cité de Sevran. La préfecture décide de réagir et investi le quartier. Le 16 juillet, les policiers contrôlent de nombreuses personnes, pénètrent dans des immeubles et découvrent notamment un pistolet 9 mm. Les expertises réalisées sur l'arme permettent d'isoler deux ADN, deux suspects sont identifiés.

Interpellés la semaine dernière, ils sont jugés en comparution immédiate. Mais leur avocat fait valoir que nul part au dossier ne figure l'autorisation écrite du bailleur ou des propriétaires pour investir les parties communes, considérées en droit comme des lieux privés.

Les deux prévenus, renvoyés devant la justice pour détention d'arme, ont donc été relaxés. Ils sont libres. Résultat : une épée de Damoclès se balance aujourd'hui au-dessus de toutes les procédures engagées suite à ce type de fouilles. Le préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, se félicitait d'en avoir mené près de 5600 depuis le mois d'avril.

Le tribunal a donné droit à l'avocat. Le PV de saisie de l'arme annulé, annulant tout le reste de la procédure. Une brèche ouverte pour tous les autres dossiers initiés après des saisies du même type. Le parquet a décidé de faire appel de cette décision.

lundi 29 novembre 2010

Audiences : «Les ch'tis» battent un record sur TF1

TF1 s'y attendait...

Elle peut se frotter les mains. Après le succès en salle (20,6 millions de spectateurs), le film «Bienvenue chez les ch'tis» a battu un record hier sur la chaîne privée. Dany Boon et Kad Merad ont fédéré près de 14,4 millions de fidèles, soit plus d'un téléspectateur sur deux présent devant son poste (51% de part d'audience).

Du jamais vu pour un long métrage depuis 1992, toutes chaînes confondues ! Il s'agit, par ailleurs, de la meilleure audience de l'année (hors Coupe du monde de football). En outre, le film a fait le plein chez les femmes (56% de pda) et les jeunes (57% de pda sur les 15-34 ans).

Face à ce poids lourd, les autres chaînes ont résisté tant bien que mal à l'instar du film de France 2, «Le come back» : 2,9 millions de curieux (10,2% de pda) ont cédé au charme de Hugh Grant. Programmée pour la première fois un dimanche (au lieu du jeudi), la série «Le village français» n'a pas démérité pour son retour en saison 3 sur France 3 (2,8 millions de téléspectateurs mais seulement 9,4% de pda). Elle a réussi à devancer le magazine «Capital» de M6 (2,5 millions, 8,9% de pda).

Du côté de la TNT, pas de miracle. L'ensemble des chaînes gratuites a souffert sans franchir la barre des 2% de part d'audience : TMC n'a pas dépassé les 567 000 curieux avec la série «Eleventh Hour», devant le film de W9 «Anacondas : à la poursuite de l'orchidée de sang» (506 000 téléspectateurs).

Les auto-entrepreneurs vont devoir s'acquitter d'une taxe

Ils en étaient jusqu'alors dispensés. Désormais les auto-entrepreneurs devront payer la Cotisation foncière des entreprises.

La mesure risque de mettre du plomb dans l'aile du statut d'auto-entrepreneur. Nombre d'entre-eux vont devoir s'acquitter d'une cotisation alors qu'ils en étaient jusqu'alors dispensés.

Au titre de la taxe professionnelle réformée, les auto-entrepreneurs ont reçu une lettre leur demandant de payer cette taxe, même si leur entreprise n'engendrait pas de chiffre d'affaires.

La Fédération des auto-entrepreneurs (FEDAE) s'est émue du problème: des milliers d'inscrits ont reçu un avis d'imposition pour régler la cotisation foncière des entreprises (CFE), qui remplace la taxe professionnelle.

Cette cotisation, fixée par les communes, est en effet calculée non pas en fonction du chiffre d’affaires déclaré, mais sur la base de la valeur locative du lieu de travail des auto-entrepreneurs, même s'il s'agit, dans la plupart des cas, de leur domicile.
Certains se retrouveraient à payer une taxe, alors même qu'ils n'auraient pas réalisé de chiffre d'affaires, souligne Grégoire Leclercq, président de la FEDAE. «D'autres doivent payer une cotisation bien trop élevée -jusqu'à 2.000 euros- sans rapport avec leur niveau d'activité», poursuit-il.

Né au début 2 009, le statut d'auto-entrepreneur permet aux salariés, chômeurs, retraités ou étudiants de développer une activité à titre principal ou complémentaire pour accroître leurs revenus, avec des démarches simplifiées et un régime fiscal avantageux.

Les artisans dénonçent une «concurrence déloyale»

Si le statut a dopé la création d'entreprises ces deux dernières années (plus de la moitié des quelque 600 000 créations enregistrées en 2009 sont le fait d'auto-entrepreneurs), il s'est aussi attiré les foudres des artisans, qui ont toujours dénoncé une «concurrence déloyale».

La CFE mettrait en péril 300 000 auto-entrepreneurs, selon Grégoire Leclercq: «100 000 inscrits en 2009 vont se radier, 100 000 inscrits en 2010 vont se désinscrire et 100 000 autres qui auraient adhéré en 2011 ne le feront pas».
En fait, au moment de l'inscription, l'auto-entrepreneur peut opter pour un prélèvement forfaitaire libératoire, qui permet d'échapper à l'impôt sur le revenu et à la cotisation foncière des entreprises. Mais ceux dont les revenus dépassent un certain seuil ou qui ne font pas ce choix sont tenus de payer l'impôt sur le revenu et, à partir de la deuxième année d'exercice, la CFE.

A Bercy, où devait se tenir lundi une réunion en interne sur la question, on ne confirme pas les chiffres avancés par la fédération. Mais on reconnaît, dans l'entourage du nouveau secrétaire d'Etat chargé des PME, Frédéric Lefebvre, qu'«il est possible qu'il y ait des difficultés».

Dans un entretien à L'Expansion, l'ex-secrétaire d'Etat chargé des PME, Hervé Novelli, qui a porté le projet, assure de son côté que «toutes les personnes qui n'ont pas réalisé de chiffre d'affaires en 2009 n'auront pas à payer la fameuse» taxe.

Neige : 15 000 foyers privés d'électricité dans le Loiret

Evaux sous la neige en 2009
Le plus gros des épisodes neigeux est terminé mais il va continuer à neiger dans le Centre, le Nord et l'Est du pays. Dans le Loiret, 15 000 foyers sont privés d'électricité. Partout ailleurs, il faudra être très prudent sur les routes, gelées et soumises aux épais brouillards. 

Elle sera un peu plus clémente aujourd'hui. Mais la neige n'épargnera pas certaines régions et promet de grosses difficultés dans les transports. La prudence reste donc le maître-mot aujourd'hui. Les températures froides partout en France et oscillant entre -2 et 0°en Ile-de-France vont rendre les sols glissants. Les épais brouillards qui envahissent le territoire ont rendu difficiles les conditions de circulation.

En Champagne, tout le long de la frontière Belge, dans le Nord de l'Alsace, dans le Nord de la Franche-Comté, la Bourgogne, la Lorraine ou encore dans la région Lilloise, il faudra prévoir les bottes de neige. Des précipitations neigeuses devraient durer jusqu'à ce soir et fortement perturber la circulation.

En Vendée, dans le Loiret, en Indre-et-Loire, dans la Meuse, en Bretagne et dans les Côtes-d'Armor, tous (ou en partie) les transports scolaires sont très perturbés voire totalement annulés.

Dans le Loiret et dans le Loir-et-Cher. L'épisode neigeux est terminé. Mais les conséquences des précipitations qui ont eu lieu entre dimanche après-midi et jusqu'à la fin de la nuit, sont directement palpables pour les habitants. 15 à 25 centimètres de neige sont en effet tombés dans ces régions provoquant nombre d'accidents de la circulation. «Pour ces zones, le pire est derrière nous», affirme-t-on à Météo France. Reste des conditions désastreuses de circulation aussi bien sur les réseaux principaux que secondaires. Dans le Loiret, une cellule de crise a été mise en place par la préfécture et 15 000 foyers sont actuellement privés d'électricité. Le poids de la neige sur les branches d'arbres qui tombent ensuite sur les fils électriques ont provoqué les coupures.

Les foyers concernés se situent dans le Sud d'Orléans.

Dans la région centre, les trains ont été perturbés et leur vitesse limitée à 140 km/h. Résultat : des retards compris entre 10 et 30 minutes sur l'ensemble des lignes de la région. Un train sur deux sur la liaison Tours/ Vierzon a été supprimé pour les mêmes raisons.

En Ile-de-France, les météorologues estiment aussi que le gros des précipitations est terminé. S'il a neigé cette nuit entre 2 et 5 cm en Essonne, dans la Seine-et-Marne ou encore dans le Sud des Yvelines, les flocons devraient se tarir dès ce début de matinée. En Essonne, l'accident d'un poid lourd a entraîné, ce lundi matin, la fermeture d'une partie de la route nationale 20 à hauteur de Chamarande, dans le sud du département.

«A Paris, plus que de la neige, il y a eu du saupoudrage avec au maximum 1 à 2 cm de neige», constate Météo France.

A Cherbourg, les flocons devraient tomber à foison à cause d'averses particulièrement importantes dans la Manche.

A Metz, quasiment aucun bus ne circule actullement, tout comme à Orléans, où bus et tramway sont à l'arrêt.

Alerte à la consommation d'électricité en Bretagne

En Bretagne, le Réseau de transport d'électricité (RTE) a lancé lundi sa première alerte orange ÉcoWatt pour appeler les citoyens bretons à modérer leur consommation d’électricité, particulièrement en début de matinée et entre 18h00 et 20h00. «Les courbes de température prévoient, en effet, un écart de 6 degrés au moins par rapport aux normales saisonnières», explique RTE. Un record de froid pour un mois de novembre a même été enregistré à Ploërmel (Morbihan) avec -8,3 degrés dans la nuit de dimanche à lundi.

samedi 27 novembre 2010

Prime de Noël et minima sociaux

La prime de Noël sera versée fin décembre 2010 aux titulaires du RSA, de l'ASS et de l'AER.

Interrogée par l'AFP, la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale a confirmé le renouvellement de la prime de Noël en décembre 2010. Elle sera attribuée dans les mêmes conditions qu'en 2009.

Qui touchera la prime de Noël en 2010 ? Les titulaires du RSA ou de la prime forfaitaire

Deux conditions doivent être remplies pour que les bénéficiaires du RSA touchent la prime de Noël :

ils doivent être titulaires du RSA au titre de novembre ou de décembre 2010 ;
le montant de leurs ressources ne doit pas excéder le montant forfaitaire de leur RSA.
Pour ces titulaires, la prime de Noël est fixée à 152,45 € pour une personne seule, 228,67 € pour un foyer de deux personnes.

En 2009, les versements avaient été effectués par la Caf à compter du 21 décembre. La date pouvait cependant varier en fonction des départements et des établissements bancaires.

La date exacte du versement de la prime de Noël en 2010 n'est pas encore connue.

Les titulaires de l'ASS ou de l'AER
Les titulaires de l'Allocation spécifique de solidarité (ASS) ou de l'Allocation équivalent retraite (AER) au titre de novembre ou décembre toucheront en 2010 une prime de Noël fixée à 152,45 €.

Ce montant s'élèvera à 219,53 € pour les bénéficiaires de l'ASS à taux majoré servie :

aux allocataires âgés de 55 ou plus justifiant de vingt années d'activité salariée,
aux allocataires âgés de 57 ans et demi ou plus justifiant de dix années d'activité salariée,
aux allocataires justifiant d'au moins 160 trimestres validés dans les régimes d'assurance vieillesse ou de périodes reconnues équivalentes.

jeudi 25 novembre 2010

De nouvelles chutes de neige attendues vendredi


photo : bellet.D hiver 2009
 Après une première offensive jeudi, la neige continuera à blanchir les sols vendredi, essentiellement à l'Est. La perturbation en cours depuis mercredi continue sa lente progression dans la nuit de jeudi à vendredi et ne concernera plus vendredi matin que les régions du Nord-Est à Rhône-Alpes, avec des quantités de neige plus marquées sur le relief.

La pause sera de courte durée : une nouvelle perturbation arrivera par la façade atlantique en fin d'après-midi et en soirée, apportant de la pluie puis rapidement de la neige du Sud-Ouest aux Pays-de-la-Loire, jusqu'au sud Bretagne.

Météo-France : «une semaine hivernale s'annonce»

«Dans les jours qui viennent, les averses de neige vont s'accentuer partout en France. Une semaine hivernale s'annonce et on devrait retrouver la neige en plaine et dans une bonne partie du pays», précise Météo France.
Quant aux températures, elles s'annoncent rudes et ne devraient pas remonter dans les jours à venir. Ce week-end, dans le Nord et l'Est de la France, il faudra composer avec près de -6°C.

Jeudi, les premiers flocons ont fait leur apparition en début de matinée sur de nombreuses régions d'une grande moitié nord, provoquant des premières perturbations : l'aéroport de Caen a été fermé, tandis que celui de Metz-Nancy-Lorraine a subi des retards de plus de deux heures.

jeudi 18 novembre 2010

Pétition des chercheurs français pour sauver le Téléthon

A une semaine du coup d’envoi du Téléthon, les 3 et 4 décembre prochains, vingt-quatre chercheurs français de premier plan viennent de mettre en ligne une longue pétition très offensive sur Internet (www. genopole.fr/Temoignage).
Ils entendent par ce «coup de gueule», aux termes choisis et offensifs, défendre d’une seule voix le grand marathon caritatif au profit de la recherche sur les maladies rares et les myopathies.

Parmi ces chercheurs, figurent Marc Peschanski (patron du laboratoire I-Stem, qui a créé de la peau humaine à partir de cellules souches), Alain Fischer et Marina Cavazzana-Calvo (les premiers à avoir sauvé des bébés bulles il y a onze ans à Necker), Pierre Tambourin (fondateur du Génopole) et Axel Kahn.

«Il faut arrêter avec ces polémiques préjudiciables à la recherche qui surgissent chaque année», nous a confié ce matin Marc Peschanski, évoquant les très violentes attaques de Pierre Bergé il y a un an et une possible disparition du Téléthon évoquée dans la presse il y a quelques jours. «L’arrêt du Téléthon reviendrait à abandonner les patients, à leur dire : Finalement, ça ne va pas être possible de vous soigner, alors que nous sommes sur le point de commencer de vastes essais cliniques sur l’homme pour tenter de guérir plusieurs maladies très graves», ajoute Frédéric Révah, directeur général de Généthon.

Vous pourrez acheter davantage de cigarettes chez nos voisins européens

Sous la pression de Bruxelles, la France va supprimer les limitations légales à l'achat de tabac à l'étranger. C'est ce que prévoit le projet de loi de finances rectificative présenté mercredi en Conseil des ministres.

Actuellement, la législation française prévoit des limites quantitatives concernant la circulation (1 kg, soit 5 cartouches) et la détention (2 kg, soit 10 cartouches) sur le territoire français de cigarettes, pour les particuliers ayant acheté ces produits dans d'autres pays de l'UE.

«Principes de libre-circulation»

Or la Commission a considéré que «cette situation n'est pas conforme aux principes de libre-circulation». En novembre 2009, elle a exigé de la France qu'elle assouplisse ces règles avant de décider, en juin, de la traduire devant la Cour européenne de justice.

Pour se mettre en conformité, le gouvernement «propose de supprimer dans le code général des impôts toute notion de quantité», selon le projet de loi de finances rectificative.

Après des augmentations de prix d'environ 40% en France, le député Yves Bur avait voulu limiter les achats transfrontaliers qui se sont multipliés depuis 2004. En 2006, il avait donc adopté un amendement pour contrôler les quantités.

mercredi 17 novembre 2010

Sarkosy, une multitude de réactions, dont celles des ténors de la gauche, particulièrement négatives.

L'entretien télévisé de Nicolas Sarkozy diffusé sur TF1, France 2 et Canal +, et suivi au total par 12,3 millions de téléspectateurs, a suscité une multitude de réactions, dont celles des ténors de la gauche, particulièrement négatives.

Ségolène Royal, incisive. «Les Français, ce soir, vont avoir de nouvelles raisons d'être en colère et même dégoûtés», a déclaré l'ex-candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal. «J'ai trouvé un président affaibli par ses échecs, et enfin, j'ai trouvé un président qui était discrédité par ses mensonges», a-t-elle affirmé. Elle a estimé que le président s'était montré «inconscient de la gravité de la situation économique, sociale et morale en France».

Martine Aubry, géographe. La première secrétaire du PS Martine Aubry a jugé mardi Nicolas Sarkozy «hésitant et déboussolé», donnant «l'impression de ne pas savoir où il va». «J'ai entendu un président qui a l'air de ne pas comprendre le pays, et surtout paraît extrêmement éloigné des difficultés des Français», a-t-elle poursuivi.

François Fillon, empressé. Dans un communiqué envoyé à 22 h 11, mardi, le Premier ministre affirme que le président «a mis en lumière, avec une conviction intacte, la continuité et la cohérence de l'action réformiste engagée depuis 2007».

Dominique de Villepin, cogneur. «Il y a toujours un certain nombre de mesures, et Nicolas Sarkozy a effeuillé la marguerite politique», a jugé l'ancien Premier ministre. «Mais est-cela dont la France a besoin ?». Dans son absence de vision que Villepin avait dénoncée lundi, «Nicolas Sarkozy persiste et signe», a-t-il tranché.

François Bayrou, professoral. Attentif aux détails, le président du MoDem a relevé que le chef de l'Etat avait commis des erreurs : «Il a dit que l'euro avait été introduit à un euro pour un dollar, ce n'est pas vrai il a été introduit à 1,17 (pour un dollar)». Pour Bayrou, Sarkozy «a beaucoup parlé du passé, a beaucoup regardé ce qu'il avait fait depuis des années» mais «il a très peu parlé des Français» et «des difficultés qu'ils rencontrent».

Jean-Claude Gaudin, convaincu. Le sénateur-maire UMP de Marseille a jugé réussie la prestation du chef de l'Etat. «Au cours d'un long entretien où il a été questionné sans complaisance, le président de la République française a dit avec clarté l'essentiel. Sur les questions fiscales, économiques et sociales, il a montré sa volonté de poursuivre les réformes dont la France a besoin pour affronter l'avenir», a-t-il estimé dans un communiqué.

Jean-Luc Mélenchon, latiniste. «Nicolas Sarkozy a cherché à cacher ses griffes, ce qui a donné un long bavardage souvent confus», a estimé le président du Parti de gauche. Qui a ajouté que «la politique d'austérité et d'appauvrissement de l'Etat est confirmée : pas d'augmentation des recettes fiscales mais diminution des dépenses publiques. Du FMI expressis verbis, comme dirait le président».

Dominique Paillé, enthousiaste. «Le président de la République a sonné le coup d'envoi de l'acte II de son quinquennat qui lui permettra jusqu'au terme de son mandat de réformer la France loin de toute préoccupation politicienne et dans le seul souci de l'intérêt général», s'est réjoui le porte-parole de l'UMP.


Marine Le Pen, expéditive. La vice-présidente du FN a jugé que «ce soir le sarkozysme est mort et c'est la grande victoire du chiraquisme (...) Aucune grande vision, aucune solution, comme si Nicolas Sarkozy était vaincu».

Jean-François Copé, leader. «Nicolas Sarkozy a su trouver le ton et les mots justes pour remettre en perspective et expliquer l'action que nous conduisons depuis 2007 et tracer un cap clair et ambitieux pour la suite du quinquennat», a estimé dans un communiqué le futur patron de l'UMP.

Cécile Duflot, pratique. «On n'est pas au cinéma de la politique», tance la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts. «Le vrai sujet c'est aujourd'hui il y a quasiment 15% des habitants de ce pays et essentiellement des personnes âgées qui cet hiver n'auront pas les moyens de se chauffer. L'écologie c'est pas une mode, la crise climatique l'augmentation du coût de l'énergie c'est une réalité».


François Chérèque, précis. Le secrétaire général de la CFDT reproche au président d'avoir proposé «deux mesures riquiqui» sur l'emploi: une formule enrichie de contrat de transition professionnel (CTP) «qui concerne un chômeur sur dix» et une mesure sur l'apprentissage, «certes utile» mais inexpliquée.

Audiences : 12,2 millions de spectateurs sur trois chaînes pour Sarkozy

L'interview du président de la République par Claire Chazal, David Pujadas et Michel Denisot a été suivie par 12,239 millions de téléspectateurs, répartis de la façon suivante sur les trois chaînes concernées: 6,383 millions pour TF1 (23,7% de part de marché), 4,468 millions pour France 2 (16,6%) et 1,388 million pour Canal+ (5,1%).

Ce programme pour le moins exceptionnel et atypique a bouleversé la donne traditionnelle des audiences. Difficile d'évaluer les performances des chaînes non concernées par l'événement, et qui ont débuté leurs émissions à l'heure habituelle - alors même que Nicolas Sarkozy s'exprimait encore. Cela n'a porté chance ni à France 3 ni à M 6 : «Les imitateurs font leur show», sur la Trois, ont été suivis par 2,1 millions de personnes (8,1%) et le premier numéro de «L'espoir de l'année», sur la Six, par 2 millions de téléspectateurs (8,3%).

A l'inverse, Arte a eu toutes les raisons de se féliciter de ce chamboulement. Avec le film «La jeune fille à la perle», qui met en scène Scarlett Johansson, la chaîne a réalisé son deuxième meilleur score de 2010 : 1,6 millions de cinéphiles étaient devant leur poste, soit 6% de part de marché.

En deuxième partie de soirée, TF1 a retenu 5,3 millions de personnes avec un épisode des «Experts» (22,1%), tandis que le débat politique emmené par Arlette Chabot sur France 2 a su garder l'attention de 3,1 millions de téléspectateurs (18,1%).

lundi 15 novembre 2010

Ecartée du gouvernement, Rama Yade «ne regrette absolument rien»

Après un vrai-faux suspense qui n'aura duré que quelques heures, Nicolas Sarkozy a reconduit dimanche matin François Fillon au poste de Premier ministre, mettant fin à cinq mois d'incertitude. La nouvelle équipe gouvernementale a été annoncée dimanche soir.

samedi 13 novembre 2010

Démission du gouvernement ce soir

Alors qu'on attendait le remaniement lundi, Nicolas Sarkozy a donné son coup d'envoi samedi soir en acceptant la démission du gouvernement Fillon. Selon toute vraisemblance, François Fillon sera chargé de former un nouveau gouvernement.

Le bal des consultations a commencé ce week-end à l'Elysée en vue du prochain remaniement qui devrait être annoncé lundi. Le Premier ministre François Fillon a, le premier, été reçu au palais présidentiel en fin de matinée.

Arrivé à 11h30, en empruntant l'accès au palais présidentiel donnant sur l'avenue Marigny, François Fillon a quitté l'Elysée peu avant 13 heures, par le même chemin.

De retour dans la nuit de vendredi à samedi de Séoul où il participait au sommet du G20, le chef de l'Etat a prévu de consacrer tout son week-end à l'élaboration de sa nouvelle équipe gouvernementale.

Annoncé il y a cinq mois, ce remaniement devait être rendu public lundi, selon des sources gouvernementales et à l'UMP.L'hypothèse d'une reconduction de François Fillon à son poste est considérée par ces mêmes sources comme étant quasi certaine.

Raffarin réclame une «rupture à caractère social»

Toutefois, à l'UMP, certains, proches de Jean-Louis Borloo, prévenaient samedi que «personne n'était dans la tête du président» et voulaient croire aux chances du numéro deux du gouvernement pour succéder à François Fillon.

jeudi 11 novembre 2010

Combien coûte vraiment l"Air Sarko One"

On nous rabache de faire des économies à tout bout champ, que nous dépensons de trop pour nous soigner, de se serrer la ceinture et nos énarques eux s'empifrent et se parent de beaux jouets. Je ne suis pas réact, mais là, ça dépasse les bornes.

Sur Le Post, le député PS de l'Eure explique pourquoi il a envoyé une question écrite au gouvernement pour connaître le "détail des dépenses" du nouvel avion présidentiel, qui sera inauguré demain.

C'est donc demain le grand jour : jeudi, Nicolas Sarkozy va inaugurer officiellement son nouvel avion présidentiel, surnommé "Air Sarko One".Cela à l'occasion de la visite du chef de l'Etat, en Corée du Sud, pour le G20 prévu les 11 et 12 novembre. Le Président n'aura pas besoin de faire une escale entre Paris et la Corée puisque cet avion a une autonomie de 12.500 km.

176 millions d'euros l'aménagement du "Air Sarko One" mais pour le reste ?


Cet Airbus A330-200 sera réservé aux déplacements de Nicolas Sarkozy et des principaux membres du gouvernement. Il dispose de moyens de communication et de sécurité modernes.

L'heure de vol reviendrait à 20.000 euros, contre 8.000 pour les deux A-319 qu'utilisaient jusque-là la présidence.

"Sarkozy considère qu'on n'a pas à se mêler de ses affaires"


Aujourd'hui, l'opposition revient à la charge. Le député PS de l'Eure, François Loncle, a fait savoir mardi qu'il avait demandé par écrit au secrétaire d'Etat aux Transports de lui communiquer le "détail des dépenses" liées à ce nouvel avion.

"On parle de chiffres mais on n'a pas les détails ! Comme c'est un avion acheté à une compagnie privée, en tant que parlementaire, j'ai posé une question à Dominique Bussereau pour savoir le coût de son acquisition, les frais exacts occasionnés par les aménagements, celui de son entretien... J'ai aussi demandé qu'on me donne le coût des installations techniques réalisées sur la base aérienne d'Evreux, dans mon département. C'est là où stationne l'avion. Enfin, j'aimerais avoir une comparaison financière chiffrée entre ce nouvel avion et l'ancien Airbus A319", explique François Loncle.

"Je n'ai pas posé ces questions par démagogie. Je demande seulement de la transparence. La France est le seul pays où le gouvernement ne répond pas aux questions qui fâchent.
Nicolas Sarkozy considère qu'on n'a pas à se mêler de ses affaires... Le pouvoir présidentiel adopte là une démarche monarchique !", enrage l'élu PS.

"Y a-t-il un salon, une baignoire dorée dans cette avion ? Qu'on nous dise exactement ce qu'il en est !", demande l'élu PS. Avant d'estimer que c'est ce manque de transparence qui "éveille tous les fantasmes".

Les rumeurs les plus folles ont en effet circulé autour de cet avion : certains ont dit qu'il comportait une baignoire, un endroit pour fumer des cigares ou un four à pizza...

"Le gouvernement a deux mois pour me répondre, j'attends toujours... D'ailleurs, Bussereau a déjà fait savoir que ce n'est pas lui qui s'occupe de l'avion présidentiel. Si chacun se refile la patate chaude au gouvernement, je sens qu'on va jouer à un jeu de cache-cache...", ironise le député PS.

mercredi 10 novembre 2010

Violences : cinq jeunes du 93 exclus de l'internat de réinsertion de la Mayenne

L’expérience aura tourné court pour cinq jeunes de Seine-Saint-Denis. Intégrés, avec neuf autres élèves du département dans un établissement de réinsertion scolaire (ERS) ouvert lundi dans un collège en Mayenne, ils viennent d’être exclus, après s’être battus hier matin avec des collégiens de l’établissement, révèle ce mercredi «le Parisien».

Les professeurs réclament la fermeture de l'ERS

C’est en urgence que l’inspection académique du 93 a décidé de renvoyer dans leurs familles les cinq jeunes de 13 ans à 15 ans après des violences survenues dans la cour du collège Volney, à Craon. A la suite d’une erreur d’organisation, ils ont croisé d’autres collégiens qui se rendaient à la cantine. C’est alors qu’ils ont « distribué des coups et des claques sans raison apparente, raconte Zélia Malhaire, une enseignante. Les collégiens ont dû se réfugier dans les bureaux de l’administration ».

Les professeurs ont aussitôt décidé d’exercer leur droit de retrait et affirment ne pas vouloir reprendre le travail tant que l’ERS ne sera pas fermé. Les gendarmes ont interpellé les fauteurs de troubles. L’affaire a vite pris des proportions importantes puisque quelques heures après, des parents d’élèves de Craon sont venus retirer leurs enfants de l’établissement. Eux aussi réclament la fin de l’expérimentation.

Les parents seront reçus par l’inspecteur d’académie

Les enseignants s’étaient mis en grève en octobre dernier car ils estimaient que les moyens n’étaient pas suffisants pour encadrer les élèves « décrocheurs » et ils réclamaient notamment l’embauche d’un principal adjoint. « Nous avions prévenu que les conditions n’étaient pas remplies pour accueillir sereinement ces enfants », martèle Zélia Malhaire.

De son côté, Daniel Auverlot, inspecteur d’académie en Seine-Saint-Denis, estime avoir pris les mesures suffisantes après les incidents. « Ces jeunes ont eu un comportement inacceptable, ils ont été immédiatement exclus, souligne-t-il. Nous avons actuellement huit adultes pour encadrer ceux qui restent et nous allons envoyer trois volontaires au service civique en plus. Au total, il y aura donc onze adultes pour neuf jeunes. » Il n’y a donc pour lui aucune raison de fermer l’ERS. Les familles des exclus seront reçues la semaine prochaine à l’inspection académique, à Bobigny.

Depuis lundi, outre l’internat dans le collège de Mayenne, un autre ERS a ouvert à Portbail, dans la Manche, qui accueille dix jeunes du 93 pour huit encadrants. La création des ERS avait été annoncée en avril par le ministère de l’Education nationale. Ils sont destinés à accueillir « des collégiens en difficulté scolaire et sociale, dont le comportement nécessite un éloignement ».

Pour intégrer ce type de structure durant un an, les élèves doivent être âgés de 13 ans à 15 ans, volontaires et exclus du système scolaire. En revanche, ils ne doivent pas avoir eu affaire à la justice. Le but est de les remettre à niveau et de leur apprendre le respect des règles de vie en société.

Sarkozy se félicite d'avoir «sauvé» le régime des retraites

Nicolas Sarkozy n'a pas attendu vingt-quatre heures. Le chef de l'Etat a promulgué la loi sur la réforme des retraites dans la nuit de mardi à mercredi. Dans la foulée, le texte, fortement contesté, a été publié au Journal officiel après avoir été validé mardi par le Conseil constitutionnel.

Ce matin, devant le Conseil des ministres, le président a réaffirmé qu'il avait «sauvé» le régime de retraite par répartition. «Les Français sont désormais assurés qu'ils pourront compter sur leur retraite et que le niveau des pensions sera maintenu», a-t-il dit dans une déclaration rendue publique par l'Elysée. «Avec cette loi, notre régime de retraite par répartition est sauvé.» «J'ai entendu les inquiétudes qui se sont exprimées pendant les débats. Et j'ai pleinement conscience qu'il s'agit d'une réforme difficile. Mais j'ai toujours considéré que mon devoir, et le devoir du gouvernement, était de la mener à bien», a-t-il ajouté.

Le PS fustige sa «brutalité»

«C'est la poursuite de la brutalité : J'ai raison, j'y vais de plus en plus fort et je ne laisse pas passer un instant avant de promulguer», a réagi la numéro un du PS, Martine Aubry.

Les syndicats, qui ont décidé d'une journée d'«actions multiformes» le 23 novembre, avaient pris acte de la décision mardi, sans toutefois baisser les bras. «Le recul des bornes d'âge à 62 et 67 ans pénalise les salariés qui ont commencé à travailler tôt et les travailleurs aux carrières précaires», a réaffirmé la CFDT. «Ça va être compliqué, difficile, mais les salariés nous en voudraient si on considérait que les carottes étaient cuites», a fait valoir la CGT.

Compte à rebours pour le remaniement

La promulgation de la loi sur les retraites ouvre la voie au remaniement du gouvernement, que le chef de l'Etat a programmé depuis cinq mois. Il pourrait intervenir lundi, mardi prochain au plus tard, selon plusieurs sources gouvernementales et de l'UMP. Et dans l'esprit de tous, il y a peu de doutes sur le fait que François Fillon reste à Matignon.

Cette conviction est partagée par Jean-Louis Borloo, numéro deux du gouvernement, qui faisait, il y a peu, figure de favori. Mardi, lors de la réunion hebdomadaire des parlementaires radicaux à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Ecologie et président du Parti radical est apparu «déçu, découragé, abattu», selon des participants. «J'ai eu Nicolas Sarkozy deux heures au téléphone depuis dimanche. Il m'a fait comprendre que ce ne serait pas moi (pour Matignon) mais jusqu'au bout, je veux y croire. Jusqu'au bout, je veux faire monter l'union des centres», a-t-il déclaré selon ces sources.

La redevance audiovisuelle étendue aux ordinateurs ?

Allons maintenant prendre encore sur les ménages et les écoles. Il faut encore plus d'argent pour palier au train de vie de l'état, aux salaires de nos énarques, le roi va vous ponctionner encore un peu plus....

«Ordinateurs et autres tablettes qui reçoivent la télévision doivent aussi être taxés». Dans une interview au «Figaro», le rapporteur général de la commission des finances du Sénat Philippe Marini estime qu'il faut «tenir compte de l'évolution des modes de consommation des médias» et appliquer la redevance audiovisuelle non seulement aux postes de télévision traditionnels, mais aussi aux ordinateurs, qui permettent de voir de nombreux programmes par internet.
Le sénateur de l'Oise est bien décidé à défendre un amendement en ce sens dans le cadre de la loi de finances 2011.

La redevance pour les résidences secondaires ?

Par ailleurs, sur le principe d'«une taxe d'habitation, une contribution», il envisage d'étendre la redevance aux résidences secondaires, qui en sont jusqu'ici exemptes. Selon lui, la disposition permettrait de «gagner 200 millions d'euros». «Il n'y aurait néanmoins qu'une seule contribution par résidence, quel que soit le nombre de supports récepteurs», précise-t-il toutefois.

Retraites : la loi promulguée ce matin

Selon nos informations, Nicolas Sarkozy devrait promulguer la loi sur les retraites dès demain, mercredi, et non pas lundi après son retour du sommet du G20 de Séoul (Corée du sud), comme il l'avait initialement envisagé. Le Conseil constitutionnel a validé le texte en début d'après-midi, ouvrant la voie à sa promulgation rapide.

Lors du petit-déjeuner de la majorité qui se tenait ce matin à l'Elysée, le chef de l'Etat a en effet indiqué : «Demain, tout est réglé !» «Ca veut dire qu'il va promulguer demain», confirme un participant.

L'étape des retraites achevée, Sarkozy va avoir les mains libres pour engager la «séquence politique» du remaniement, qui pourrait intervenir dès lundi prochain ou dans la semaine du 22 novembre.

lundi 8 novembre 2010

Retraites : une nouvelle mobilisation le 23 novembre

L'intersyndicale appelle le mardi 23 novembre à une «journée nationale de mobilisation» contre la réforme des retraites. La décision a été prise à l'issue de la réunion organisée lundi soir au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Le principe d'une telle mobilisation avait déjà été annoncée samedi dernier.

Ce jour-là, la mobilisation avait été marquée par une baisse sensible du nombre de manifestants.

Cette baisse a d'ailleurs conduit les syndicats à s'interroger sur les formes à donner au mouvement de contestation alors que la loi a été votée mais pas encore promulguée. Des dissensions sont alors apparues dans l'unité syndicale.

«Actions multiformes»

Se dirige-t-on vers les traditionnels cortèges à travers toute la France avec en point d'orgue une manifestation parisienne ? Pas si sûr. Cette nouvelle journée d'action sera marquée «par des actions multiformes» d'après l'intersyndicale, qui regroupe la CFDT, la CGT, la FSU, Solidaires et Unsa. Ces syndicats ont demandé «aux organisations territoriales et professionnelles d'en préciser les modalités» qui peuvent être des rassemblements, des meetings, des arrêts de travail notamment, précise le communiqué.

La CFTC et la CFE-CGC, qui ont participé à l'intersyndicale, n'ont pas signé ce communiqué. FO n'était pas présente à la réunion.

Le prix des cigarettes augmente de 30 centimes, 660 millions de recettes pour l'Etat

 Il faut désormais débourser 5,90 euros pour acheter un paquet de Marlboro. Depuis ce lundi matin, les paquets de cigarettes se vendent en moyenne 30 centimes de plus, soit une hausse d'environ 6%. Une augmentation réclamée par les fabricants et jugée insuffisante par les associations de lutte contre le tabagisme.

L'arrêté ministériel fixant cette augmentation, qui intervient un an presque jour pour jour après la précédente hausse, est paru samedi au Journal Officiel.

Le 9 novembre 2009, les prix du tabac avaient déjà été relevés d'environ 6%, hausse critiquée par les anti-tabacs comme étant trop faible pour être efficace en termes de santé publique. Elle n'a d'ailleurs pas modifié sensiblement les ventes des buralistes qui n'ont baissé que de 0,2% sur les huit premiers mois de 2010 par rapport à 2009. Les données du baromètre santé 2010 montrent que la consommation de tabac a augmenté de près de 2% entre 2005 et 2010.

Une hausse inférieure à 10% n'a pas d'effet, selon les anti-tabacs

Les associations de lutte contre le tabagisme s'accordent à dire qu'une hausse inférieure à 10% n'a pas d'effet sur la consommation, et donc sur la santé publique, alors que le tabac est encore la cause de 60 000 morts par an en France. Sur son site internet, Droit des non-fumeurs (DNF) demande même au gouvernement et au président de la République de préférer «une augmentation de 60 centimes tous les deux ans», plutôt que des «petites augmentations de 30 centimes par paquet de cigarettes chaque année».

L'Office français de prévention du tabagisme (OFT) est encore plus violent : «cette augmentation demandée par l'industrie du tabac est calculée au centime près pour ne pas faire baisser la consommation».