samedi 27 février 2010

Dassier et des supporteurs marseillais boycottent le clasico PSG-OM

Le ton monte entre le président du PSG, Robin Leproux, et son homologue marseillais, Jean-Claude Dassier Le président de l'OM, Jean-Claude Dassier, a lui-même salué une décision «courageuse et intelligente».

«Les supporteurs marseillais n'ont pas accepté, à raison, qu'on les mette dans le même sac que ceux du Paris SG. Je pense que cette décision, qui n'est pas une surprise, fera date et mettra les dirigeants du Paris SG, dont la tâche n'est pas facile, devant leur responsabilité», a poursuivi Dassier, qui a confirmé qu'il n'assisterait pas à la rencontre.

«Il y a un boycott général de tous les groupes, a indiqué un porte-parole des Winners, l'un des principaux groupes de supporteurs du club. Nous avons pris notre décision depuis un moment. Personne ne montera, c'est un pied de nez à ceux qui ont pris ces mesures que nous refusons.» Les Ultras Marseille qui comptent 5 500 membres, dont 4 500 à Marseille, ont également annoncé en début de soirée qu'ils n'iront pas au match : «Nous refusons d'être traités comme des criminels.»

Leproux dénonce les «propos outranciers» de Dassier

Le président du PSG Robin Leproux a aussitôt dénoncé, sur France Info, les «propos outranciers» de son homologue marseillais Jean-Claude Dassier. «Ces propos sur les supporteurs parisiens me laissent sans voix, a déclaré Robin Leproux. C'est tout ce qu'on voulait éviter. On voulait montrer l'exemple, être responsable et éviter toute polémique. Les propos sont outranciers. Je suis catastrophé. On a essayé construire une relation apaisée et en mettant de l'huile sur le feu comme ça, on va avoir du mal à construire quelque chose de paisible. C'est un échec pour nos deux clubs et pour le football.»

Il a également affirmé : «Il ne faut pas être amnésique, quand on est descendu à Marseille (le 25 octobre lors du match reporté, ndlr) ce sont les supporteurs parisiens qui se sont fait agresser. On ne voulait pas avoir à rappeler tout ça. Je me souviens aussi de matches où des supporteurs marseillais n'ont pas laissé un excellent souvenir, comme à Madrid.»

Exprimant sa crainte de «confrontations ultérieures lors des matches la saison prochaine et en coupe», Leproux est revenu sur le dispositif de sécurité jugé trop contraignant . par les supporteurs marseillais. «Ce dispositif, c'est quelque chose que l'on avait imaginé et mis en place au ministère de l'Intérieur le 10 février. Pourquoi boycotter ce qu'on a accepté 15 jours avant?» a-t-il demandé.

Les supporteurs devaient être escortés depuis Marseille

Selon le dispositif arrêté par le ministère, les bus marseillais doivent être escortés dès le départ de Marseille et non depuis un point de rendez-vous en région parisienne. Des fouilles strictes sont également prévues au départ, et les billets ne seront remis, par les stadiers de l'OM, que sur le lieu de rendez-vous. Des listes nominatives des partants devaient également être fournies.

Quelque 1 500 supporteurs marseillais étaient attendus dimanche au Parc des Princes. Le départ de Marseille devait avoir lieu en bus dans la nuit de samedi à dimanche.

En mars 2006, les supporteurs marseillais avaient déjà boycotté le match Paris SG-OM, suivant en cela les consignes de la direction de l'époque du club, qui avait estimé que leur sécurité n'était pas assuré. Le club avait envoyé une équipe de jeunes de CFA2, qui avait obtenu un match nul 0-0 et avait été fêtée au retour à Marseille.

le Parisien.fr

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