mercredi 20 octobre 2010

Bayrou appelle Sarkozy à «entendre les manifestants»

Le gouvernement inflexible. La gauche qui réclame la réouverture des débats. Le Sénat sous haute tension. L'épreuve de force devant les dépôts pétroliers...
Le face-à-face s'est poursuivi mercredi, en cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Nicolas Sarkozy a affirmé que la réforme des retraites irait «à son terme» et annoncé le déblocage de la «totalité» des dépôts de carburants pour mettre fin aux «désordres».

Dans la nuit, trois dépôts, à La Rochelle, au Mans et à Donges (Loire Atlantique) ont été débloqués par les forces de l'ordre. D'autres dépôts ont été débloqués dans la matinée et l'après-midi, notamment à Caen, mais la situation est toujours tendue.

Revivez pas à pas les temps forts de cette journée de mobilisation avec le Parisien.fr.

Ligue des Champions : Lyon fait un grand pas vers la qualification

Lyon a bien retrouvé la forme. L'Olympique lyonnais a fait un grand pas vers la qualification pour les 8es de finale de la Ligue des Champions après sa facile victoire (2-0) mercredi aux dépens d'une faible équipe du Benfica Lisbonne réduite à dix juste avant la mi-temps.

Avec ce 4e succès consécutif toutes compétitions confondues, dont deux en C1, l'OL conforte sa position en tête du groupe B avec neuf points en trois journées et trois longueurs d'avance sur Schalke 04, victorieux des Israéliens d'Hapoël Tel Aviv.

Au stade de Gerland, l'attaquant Jimmy Briand a donné l'avantage aux Lyonnais en première période en reprenant victorieusement de la tête un centre adressé de l'aile gauche par Michel Bastos à la suite d'une passe de Yoann Gourcuff (21).

cinquième manche du challenge départemental UFOLEP à Champagnat

La cinquième manche du challenge départemental UFOLEP de cyclo-cross aura lieu dimanche prochain, 24 octobre à Champagnat , sur le site de La Naute à partir de 14h00 pour les jeunes et 15h00 pour les adultes .

Ce circuit est dans l’ensemble assez roulant et avantage les coursiers . Il permet également aux spectateurs de suivre les coureurs sur la quasi totalité du circuit .

Cette compétition est ouverte aux 1ère, 2ème et 3ème catégorie UFOLEP et la lutte s’annonce indécise chez les adultes tout comme chez les jeunes qui seront une cinquantaine et auront à cœur de briller devant leurs supporters .Là aussi la bataille sera acharnée et nul doute que les jeunes du club seront nombreux à mettre en pratique les conseils promulgués lors des séances du mercredi .

Engagement : Raymond DUBREUIL 3 rue des Puys 23000 GUERET . Dossards à partir de 13h30 , départ à 14h00 et 15h00: Organisation : CC Mainsat Expert

Au niveau de l'école de vélo nous enregistrons la venue de Damien Bellet et souhaitons un prompt rétablissement à Laétitia Cailliaux , victime d'une fracture du poignet lors de son premier cyclo-cross à La Souterraine ; rétablissement que nous souhaitons également à notre dévoué dirigeant, Alain Bérardi blessé dimanche lors d'un accident de la circulation qui va le contraindre à être absent le mercredi jusqu'à la fin de l'année .

«Il y a quelque chose de mai 68 dans ce mouvement»

Le gouvernement inflexible. La gauche qui réclame la réouverture des débats. L'épreuve de force devant les dépôts pétroliers. Le face-à-face se poursuit en cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi que la réforme des retraites irait «à son terme» et annoncé le déblocage de la «totalité» des dépôts de carburants pour mettre fin aux «désordres».

Dans la nuit, trois dépôts, à La Rochelle, au Mans et à Donges (Loire Atlantique) ont été débloqués par les forces de l'ordre. D'autres dépôts ont été débloqués dans la matinée et l'après-midi, notamment à Caen, mais la situation reste tendue.

Pénurie d'essence : inquiétude pour les vacances de Toussaint

La pénurie de carburant va-t-elle avoir des conséquences sur les vacances de la Toussaint ? C'est la question que se posent les professionnels du tourisme, alors que les congés scolaires débutent samedi dans toutes les académies.
A priori, le secteur observe un ralentissement des réservations, sans souffrir pourtant d'annulations en masse.

Traditionnellement, les vacances de la Toussaint ne sont pas celles qui enregistrent les taux de réservations les plus élevés. Mais la pénurie de carburant renforce un certain attentisme de la clientèle, déjà de plus en plus habituée à réserver à la dernière minute, estiment les professionnels.

Des risques d'annulation

Chez Odalys, numéro deux de l'hébergement touristique en France (résidences, clubs etc), «un ralentissement des prises de commandes est observé également depuis dimanche», alors que les «réservations pour les vacances de la Toussaint étaient supérieures à l'an dernier». De leur côté, les Gîtes de France notent une très légère baisse des réservations mais, surtout, ils reçoivent beaucoup d'appels de consommateurs inquiets de savoir s'ils seront remboursés en cas d'annulation. «Oui, répond une porte-parole, à condition d'avoir souscrit une assurance-annulation». Louvre Hotels (Kyriad, Kyriad Prestige, Campanile, Première Classe, Golden Tulip et Tulip Inn) affirme ne pas constater de baisse de réservations mais craint aussi des annulations.

Déblocage de trois dépôts pétroliers

Après les dépôts pétroliers de Donges (Loire-Atlantique) et de La Rochelle (Charente), débloqués dans le calme par les forces de l'ordre dans la nuit de mardi à mercredi, le dépôt du Mans (Sarthe) a été lui aussi débloqué mercredi matin par les CRS vers cinq heures du matin.

«Le droit de grève existe mais ne donne pas le droit de bloquer, d'empêcher de travailler et de circuler», a martelé mercredi matin Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur.

Carburant : 4000 stations en attente d'approvisionnement

En direct de la place Beauvau, le ministre a qualifié ces bloquages «d'irresponsables». estimant qu'ils mettaient en danger «les services de secours et d'urgence». Il a justifié les trois déblocages de Donges, La Rochelle et celui du Mans, en expliquant que l'ouest était «menacé par une grave pénurie».

Ce discours de fermeté portera-t-il ses fruits ? A Donges, des grévistes ont réagi à l'intervention des forces de l'ordre en bloquant les voies d'accès au dépôt mis à l'arrêt depuis le 12 octobre. Ils ont immobilisé des camions-citernes sur les ronds-points d'accès. «Toutes les voies d'accès au dépôt viennent d'être bloquées», résume le responsable CGT de la raffinerie Christophe Hiou.

Les manifestants ont dégonflé les pneus de camions-citernes sur les ronds-points d'accès afin de rendre impossible l'arrivée au dépôt des camions de carburant, a constaté un photographe de l'AFP.

Les gendarmes étaient intervenus peu après 04H00 du matin pour débloquer le dépôt. Selon Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie et du développement durable, près de 4000 stations-essence sur 12 500 sont désormais «en attente d'approvisionnement». Le ministère ne précise pas si ces stations sont toutes à sec ou sur le point de l'être. Les internautes témoignent en masse des difficultés d'approvisionnement.

mardi 19 octobre 2010

Sondage : 65% des Français désapprouvent la fermeté de Sarkozy

Entre 1,1 et 3,5 millions de personnes ont manifesté mardi contre la réforme des retraites. Une mobilisation en légère baisse selon le ministère de l'Intérieur, identique au 12 octobre dernier selon les syndicats. D'importants débordements ont une nouvelle fois émaillé les cortèges de manifestants. Enfin, le blocage de raffineries et dépôts pétroliers continue de compliquer l'approvisionnement en essence dans de nombreuses région.
Suivez cette nouvelle journée de grève et de manifestation minute par minute :

22h05. Quelques 60 chauffeurs routiers, selon la préfecture, 200 selon la CFDT ont mis en place des barrages filtrants aux entrées Est et Ouest de Toulon (Var), occasionnant des ralentissements de la circulation.

22h00. Le journal «Les dernières nouvelles d'Alsace» a fait son propre comptage des manifestants ce mardi à Strasbourg. «La CGT estime la participation au cortège à 23 000 personnes, la CFDT 25 000. La Préfecture en a compté 6700. Un comptage fait par un journaliste des DNA donne 7000 manifestants», indique le journal. Dans l'Ouest, les journalistes de la rédaction du quotidien Ouest France ont également procédé à leurs propres comptages. Des comptages «fiables et raisonnables, car sans parti pris», indique le journal qui a comptabilisé 300 000 manifestants ce mardi dans l'Ouest, soit une diminution «sensible par rapport aux autres journées d'action».

Un collège détruit au Mans : l'incendie serait criminel

Le préfet de la Sarthe et le ministre de l'Education nationale se sont rendues au Mans mardi matin après l'incendie qui a ravagé le collège Val d'Huisne dans la nuit. Le préfet a évoqué des traces d'«effraction» et d'«engin incendiaire» découvertes sur les lieux. Le matin, le maire socialiste du Mans Jean-Claude Boulard (PS) avait affirmé que l'incendie était «vraisemblablement criminel».

«On est en phase d'enquête, a nuancé une source proche du dossier. Quand les pompiers interviennent, il est difficile de procéder à des relevés. On sait qu'on a un foyer à l'intérieur, mais l'origine exacte du foyer, on ne la connaît pas. C'est pourquoi on préfère prendre la précaution oratoire de parler de procédé incendiaire plutôt que d'engin incendiaire».

Dans la nuit de lundi à mardi, le collège Val d'Huisne au Mans a été entièrement détruit par les flammes. Aucune victime n'est à déplorer : l'incendie, qui s'est déclaré peu après minuit, ne s'est pas propagé aux habitations voisines et était maîtrisé à 5 heures.

Manifestations lycéennes : une jeune fille de 15 ans blessée à Paris

Transports en commun perturbés, stations-service à sec... la journée de mardi, émailllée par de nombreuses manifestations pour dénoncer la réforme des retraites, s'annonce chargée dans toute la France. Lundi déjà, des mobilisations s'étaient soldées par des actes de violence notamment à Evry, Nanterre et Lyon.

Entre six et dix des 83 universités du pays étaient bloquées, ainsi que certaines fermées administrativement, a-t-on appris auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de l'Unef, première organisation étudiante. Le ministère faisait état dans la matinée de quatre universités entièrement bloquées (Bordeaux-3, Paris-8, Pau et Rennes-2) et de deux partiellement (Caen et Tours), Lyon-2 étant fermée administrativement par la direction.

De son côté, l'Unef assurait que dix universités étaient bloquées, six entièrement (Bordeaux-3, Clermont-2, La Havre, Montpellier-3, Paris-8 et Pau) et quatre partiellement (Caen, Orléans, Poitiers, Tours).

lundi 18 octobre 2010

Grèves : ce qui vous attend mardi secteur par secteur

Voici une synthèse des mouvements de grève prévus mardi dans le cadre de la journée de mobilisation contre la réforme des retraites:


-TRANSPORTS

Pour le huitième jour de grève reconductible à la SNCF, la direction a prévu une très légère amélioration du trafic par rapport à lundi, avec plus d'un TGV, Transilien et TER sur deux, et 4 Corail de jour sur 10.
En savoir plus
Léger mieux à la SNCF, RER perturbés en Ile-de-France

A la RATP, où CGT, FO et SUD appellent à la grève, la direction a prévu pour mardi un trafic normal ou quasi normal pour les métros, bus et tramways, mais deux RER A sur trois et un RER B sur deux.

La moitié des vols seront annulés mardi à l'aéroport d'Orly et 30% dans les autres aéroports de la métropole dont Roissy dans le cadre de la journée de grève pour les retraites, selon la DGAC.

Des préavis de grève ont été déposés dans 32 réseaux de transport urbain, contre 85 le 12 octobre, selon l'UTP.

Quatre fédérations syndicales des transports (CFDT, CFTC, CGT, FO) appellent les convoyeurs de fonds à participer à la mobilisation par des grèves ou débrayages.


-EDUCATION

Un peu plus de 10% d'enseignants du primaire vont faire grève mardi, selon le ministère de l'Education nationale, qui relève une baisse de ce taux comparé aux précédentes journées d'action. Près d'un enseignant sur trois sera en grève, selon le principal syndicat du primaire, Snuipp-FSU.

Cinq universités seront bloquées mardi, selon l'Unef, première organisation étudiante, qui affirme que la grève a été votée dans 12 des 83 universités du pays.


-ENERGIE

Poursuite de la grève de la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), deuxième de France, reconduite lundi jusqu'à vendredi, mais aussi de la grève de la raffinerie de Feyzin (Rhône), reconduite jusqu'à mercredi.

Les trois terminaux méthaniers de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), de Fos-Tonkin et de Fos-Cavaou, devraient être encore en grève.

-FONCTION PUBLIQUE

Appel à la grève notamment de la CGT, de la FSU, de la CFDT, de FO, de l'Unsa et de Solidaires.


-LA POSTE

Tous les syndicats appellent à la grève, dont trois avec des préavis illimités.


-FRANCE TELECOM

Appel à la grève de SUD, FO, CFDT, CGT, l'Unsa Fonction publique, la CFE-CGC, la CFTC.


-POLE EMPLOI

Appel à la grève du Snu FSU, de FO, de la CGT, de la CFDT, de Solidaires, de la CFTC.


-RADIOS ET TELEVISIONS PUBLIQUES

Poursuite du mouvement de grève.

La St Marien à Evaux les bains


Cliquez sur l'image pour accéder à la vidéo par http://www.newstelevision.fr/

Violents incidents en marge de manifestations lycéennes

Les blocages de lycées, qui ont repris lundi, ont donné lieu à des violences et des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre en Ile-de-France, notamment à Nanterre, ainsi que dans plusieurs villes du reste de la France.
A Evry, Sartrouville, Nanterre, Lagny-sur-Marne ou Combs-la-Ville, des incidents ont éclaté et des manifestants se sont confrontés aux forces de l'ordre.

Le centre commercial Evry 2 (Essonne) a été partiellement fermé ce lundi matin, même si les commerces ont rouvert leurs portes vers 11 h 30. Les entrées et sorties avaient été bloquées après les actes de vandalisme qui se sont produits dans ce centre. Vers 10 heures 2 à 300 lycéens, qui manifestaient contre la réforme des retraites, ont fait irruption dans le centre. Parmi eux, quelques dizaines de casseurs ont brisé des vitres et dérobé des marchandises

Ce même groupe de casseurs s'en serait pris à un bus, puis aux locaux de l'assurance maladie à Evry. Une boulangerie a été dévalisée. Une pharmacie vandalisée. Des incidents assez violents se déroulent actuellement en ville.

Violences urbaines à Nanterre

Des violences urbaines ont éclaté ce lundi matin entre forces de l'ordre et jeunes devant le lycée Joliot-Curie de Nanterre (Hauts-de-Seine), qui avait auparavant été bloqué par des élèves.

Peu avant 10 heures, l'avenue devant le lycée, coupée à la circulation, restait le théâtre de scènes de vandalisme: une voiture a été renversée sur la chaussée et des jeunes se sont hissés dessus avant de l'incendier. De nombreuses vitres de véhicules stationnés ont été détruites.

Deux abribus ont été détruits, tout comme une cabine téléphonique, vandalisée avec un vélo utilisé comme bélier.

En face, une cinquantaine de gendarmes mobiles et de policiers, cibles de jets de pierres, lançaient des gaz lacrymogènes sans parvenir à disperser les jeunes.

Carburant: deux préfets demandent de «limiter les déplacements»

Opérations escargot sur certains axes routiers, lycées bloqués parfois dans la violence et stations essence à sec...
Suivez minute par minute les temps forts de cette nouvelle journée de mobilisation contre la reforme des retraites.

leparisien.fr

Manifestation Retraite, ça dégénère !

Le centre commercial Evry 2 (Essonne) est toujours partiellement fermé, même si les commerces ont rouvert leurs portes vers 11 h 30. Les entrées et sorties avaient été bloquées après les actes de vandalisme qui se sont produits dans ce centre. Vers 10 heures 2 à 300 lycéens, manifestants contre la réforme des retraites ont fait irruption dans le centre.
Parmi eux, quelques dizaines de casseurs ont brisé des vitres et dérobé des marchandises

Ce même groupe de casseurs s'en serait pris à un bus, puis aux locaux de l'assurance maladie à Evry. Une boulangerie a été dévalisée. Une pharmacie vandalisée. Des incidents assez violents se déroulent actuellement en ville.

Violences urbaines à Nanterre

Des violences urbaines ont éclaté ce lundi matin entre forces de l'ordre et jeunes devant le lycée Joliot-Curie de Nanterre (Hauts-de-Seine), qui avait auparavant été bloqué par des élèves, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Peu avant 10 heures, l'avenue devant le lycée, coupée à la circulation, restait le théâtre de scènes de vandalisme: une voiture a été renversée sur la chaussée et des jeunes se sont hissés dessus avant de l'incendier. De nombreuses vitres de véhicules stationnés ont été détruites.

Deux abribus ont été détruits, tout comme une cabine téléphonique, vandalisée avec un vélo utilisé comme bélier.

En face, une cinquantaine de gendarmes mobiles et de policiers, cibles de jets de pierres, lançaient des gaz lacrymogènes sans parvenir à disperser les jeunes.

Un lycée envahi au lycée Evariste-Gallois de Sartrouville

Un internaute a signalé sur l'espace participatif You du parisien.fr des incidents sérieux au lycée Evariste-Gallois de Sartrouville (Yvelines). Des incidents détaillés par Laurent Mauron, journaliste de l'édition locale du Parisien. «D'après les témoignages des élèves recueillis sur place, des éléments extérieurs sont arrivés lundi matin devant l'établissement vers 9h45. Des pavés ont été jetés et des poubelles incendiées. Après un mouvement de foule, une dizaine de "casseurs" a pénétré dans le lycée et serait entrée dans une classe.» Des témoins ont rapporté que les intrus étaient munis de battes de base-ball et de couteaux. Des lycéens pacifiques qui assuraient le blocus de leur établissement auraient été pris à partie quand ils ont tenté d'éteindre les incendies de poubelles.

D'après notre internaute, la loge du lycée et celle de la gardienne ont été la cible de jets de pierres. Les casseurs ont ensuite pris la direction de la gare de Sartrouville puis ont pris position sur le pont séparant la ville de sa voisine de Maisons-Lafitte.

dimanche 17 octobre 2010

Fillon : la réforme des retraites «sera votée»

Pas question de faire marche arrière.

Après que plusieurs membres de son gouvernement ont donné le ton, François Fillon a lui aussi indiqué dimanche qu'il ne bougerait pas d'un iota sur la réforme des retraites.
Ni report des débats, ni nouvelle concession. A la veille d'une nouvelle journée de manifestation mardi et alors que cheminots et routiers menacent d'intensifier leur mobilisation lundi, le chef du gouvernement a envoyé une fin de non recevoir aux syndicats qui réclament une remise à plat de la réforme. «Bien sûr le débat ira à son terme. Le Sénat ira à son rythme, mais [la réforme] sera votée», a-t-il affirmé.

«J'ai écouté François Chérèque. Il a notamment indiqué que le blocage venait du gouvernement. Il sait que ma porte est ouverte. La vérité, c'est que le blocage est lié au fait que les organisations syndicales refusent de discuter d'un sujet : celui du report de l'âge légal de 60 à 62 ans. Or cette question, c'est la clé du financement des retraites, a voulu rappeler le Premier ministre. Beaucoup de gestes ont déjà été faits sur les retraites des mères de familles, sur les longues carrières, sur la pénibilité. Si on revient sur cette question des 62 ans, on ne paie plus les retraites des Français demain.»

Essonne : 80 % des stations essence sont fermées

Quatre-vingt pour cent des stations essence étaient fermées ce dimanche soir dans l'Essonne et dans les stations encore ouvertes, il n'y a quasiment plus de diesel aux pompes. Une «situation tendue», reconnaît la préfecture. Tout le week-end, les automobilistes se sont rués pour faire le plein, certains n'hésitant pas à faire de longues queues ou à écumer les stations avant de trouver de quoi remplir leur réservoir.

Un phénomène de panique qui a contribué à vider les cuves, certains pompistes assurant avoir vendu trois fois plus de carburant que d'habitude. L'Essonne possède 147 stations essence et deux dépôts d'hydrocarbures, qui eux ont encore des réserves. D'après la préfecture, la situation devrait progressivement revenir à la normale demain, les stations vides devant être réapprovisionnées dans la journée.

Retraites : les routiers promettent des actions dès ce dimanche soir

Alors que la réforme des retraites entre dans une semaine décisive, avec une nouvelle journée d'action mardi prochain, à la veille du vote au Sénat, les routiers annoncent des «opérations d'envergure» à partir de 22 heures ce dimanche.

Ce week-end, des actions ponctuelles ont été menées : blocages temporaires de rond-points ou de dépôts pétroliers, distributions de tracts. Mais le mouvement va s'amplifier dans les heures à venir. «Les routiers sont contents de rentrer dans l'action», résume Maxime Dumont, secrétaire général de la CFDT-FGTE qui recoupe plusieurs métiers de transport comme les ambulanciers, les déménageurs, les logisticiens, les convoyeurs de fonds. «618 000 personnes travaillent dans ces branches», rappelle le responsable syndical.

Opération escargot en préparation sur l'A1

Le syndicat, majoritaire du secteur, promet une forte mobilisation dans tout le pays et n'exclut pas d'investir des sites pétroliers ou des axes stratégiques. Maxime Dumont parle notamment d'«opérations escargots, de barrages autoroutiers, de blocages de rond-points». «On montera crescendo dans ce que l'on sait faire, c'est-à-dire ne pas approvisionner le pays», a expliqué Maxime Dumont à RTL. «Ca peut permettre de faire évoluer les choses lorsque l'on n'a plus de billets dans un distributeur ou lorsque l'on n'a plus de malades à faire transporter. Tout peut s'envisager», a prévenu le responsable syndical.

Selon la Voix du Nord, une opération escargot serait notamment en préparation sur l'A1 entre Lille et Arras entre 7 heures et 14 heures lundi, «avec une opération "péage gratuit" à Arras et un blocage "stratégique" au retour». Même s'ils sont «soucieux de garder l'effet de surprise», les routiers ont listé quelques cibles potentielles : «centres de transport, plateformes de distribution, péages, gares, aéroports... et dépôts de carburant», rapporte le quotidien.

Carburants: selon les pétroliers, la situation s'améliore partout

 Le président des l'Union française des industries pétrolières (Ufip) Jean-Louis Schilansky a affirmé dimanche à l'AFP que «la situation se calme» pour la livraison de carburant, non seulement dans les aéroports, mais également dans les stations-service sur tout le territoire.

Après une journée de samedi «très dure», selon M.
Schilansky, la situation s'améliore partout en France «dans la mesure où l'accès aux dépôts est libre». «Nous avons les moyens de livrer les stations service de façon +quasi-normale+», a-t-il affirmé, les stocks ayant été «rendus disponibles».

Les files d'attente très longues constatées un peu partout en France samedi sont la conséquence de la «panique» des consommateurs, a ajouté M. Schilansky, «nous n'avions pas assez de camions pour alimenter les stations» dévalisées par les automobilistes.

«On livre à tour de bras»

«Aujourd'hui (dimanche, ndlr), ça se calme», a-t-il dit, «on livre à tour de bras», grâce notamment aux dérogations autorisant la circulation des camions de 44 tonnes, ce qui «aide à remettre en état le système de manière quasi-normale».

«La menace s'éloigne considérablement», a indiqué M. Schilansky, qui parle de «plusieurs semaines» de stock disponible «devant nous».

Il y a environ 200 dépôts de carburant en France, de taille inégale. Les plus importants sont dans la région parisienne et près des grands ports. Celui de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), qui voit passer quelque 500 camions par jour, a vu transiter jusqu'à 800 camions samedi pour assurer le ravitaillement des stations-service, selon l'Ufip.

En ce qui concerne les aéroports, «nous sommes en train de réalimenter quasi normalement l'aéroport de Roissy, celui d'Orly n'ayant jamais eu de problème», a assuré le président de l'Ufip.

Si l'oléoduc qui alimente les aéroports n'a jamais été en grève, «nous avions des difficultés à mettre des produits dedans», a-t-il dit, précisant que «nous avons trouvé les moyens» de le faire.

La CGT prête à reprendre «le jeu du chat et de la souris»

Les 12 raffineries de métropole étaient toujours en grève dimanche, a assuré la CGT du groupe Total, qui affirme que «le jeu du chat et de la souris» avec la police va reprendre dans les dépôts de carburants et dénonce des réquisitions de personnel dans certains sites.

La grève se poursuit dans les 12 raffineries de métropole, a affirmé dimanche à l'AFP Charles Foulard, coordinateur CGT du groupe Total.

Selon lui, après plusieurs interventions des forces de l'ordre pour libérer ces derniers jours les dépôts de carburants bloqués par les grévistes, «le jeu du chat et de la souris va reprendre».

La CGT «n'exclut pas d'autres dépôts bloqués», d'autant que «les transporteurs devraient entrer aussi dans le conflit», a-t-il ajouté.

Les routiers veulent frapper fort dès lundi

Entrés dans le conflit trois jours après les cheminots et les salariés de l’énergie, les routiers s’activent pour combler leur retard. « Ça va crescendo. On passe des centaines de coups de fil pour prévenir les gars et organiser des opérations. On sent les routiers impatients de rejoindre le mouvement », assure Maxime Dumont, le patron de la CFDT-Route.
Pour l’instant en ordre dispersé, les syndicats s’affairent à monter une intersyndicale au plus vite, si possible en début de semaine prochaine. Les organisations de chauffeurs savent qu’elles ont intérêt à parler d’une même voix pour frapper fort.

Barrages filtrants

La plupart, à l’image de la CFTC, sont donc en train de consulter leur base. Mais déjà certains leaders prennent des initiatives. « Je vous promets une grosse surprise lundi », confie, malicieux, Richard Jaubert, de la CGT-Transports. Jérôme Vérité, autre représentant CGT, a appelé hier, sur le blocus du dépôt pétrolier du Mans, ses troupes à multiplier les blocages de zones industrielles et les actions « coup de poing » à partir de demain soir. Son syndicat a prévu d’organiser aujourd’hui des barrages filtrants près de plates-formes d’approvisionnement un peu partout en France. De son côté, la CFDT prévoit de mener « des actions d’envergure » en Picardie. Hier, ses troupes ont bloqué un site d’entreprises à Nantes, un terminal pétrolier près de Rouen. Des opérations escargot ont par ailleurs été mises en place, comme sur l’A 63 entre Bayonne et Hendaye. L’A 106 en direction de l’aéroport d’Orly a même été bloquée, obligeant les passagers à gagner en fin de matinée l’aéroport à pied.
Pour l’heure, le patronat est serein. « La situation sociale reste très calme. Mais il est bien possible que quelques centaines de salariés se mobiliseront », estime Nicolas Paulissen, de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), avant de rappeler que les routiers constituent les deux tiers des 400000 salariés du secteur. En ce moment, les entreprises sont avant tout préoccupées par la pénurie d’essence.

Retraites : 825 000 manifestants selon l'Intérieur, 3 millions pour les syndicats

La traditionnelle polémique sur le nombre de participants n'a pas fait défaut pour cette cinquième journée de mobilisation depuis la rentrée contre la réforme des retraites, à quatre jours de l'adoption du texte par le Sénat.

La mobilisation est restée forte mais les manifestations ont été vraisemblablement moins suivies que le 12 octobre.

SNCF : la CGT appelle à renforcer la grève dès lundi

Le ministère de l'Intérieur a décompté 825 000 manifestants, «plus bas niveau» depuis le début du mouvement contre les retraites, le 7 septembre, tandis que la CGT en a annoncé près de 3 millions. Un chiffre qui permet aux syndicats de parler de succès pour qualifier cette journée. «Cela augure d'une mobilisation encore plus forte» pour la journée d'action de mardi prochain, selon Jean-Claude Mailly (FO), qui a prévenu: «Ce n'est pas parce qu'une réforme est votée qu'elle s'applique».

A Paris, la CGT a relevé 310 000 manifestants, autant que le 2 octobre, précédente journée organisée un samedi, et la préfecture 50000, soit 13 000 de moins. Très forte divergence aussi pour Marseille (entre 16400 et 180000!) ou Bordeaux (13500 à 130000 !).