lundi 28 mars 2011

Le Front national aura peu d'élus mais il a pesé sur le scrutin

Source : La Tribune.fr

A l'issue d'un scrutin qui ne lui est traditionnellement pas favorable, le Front national aura peu de conseillers généraux. Mais la campagne a largement tourné autour du parti créé par Jean-Marie Le Pen. Le Front national a obtenu ce dimanche soir son premier élu au second tour des cantonales dans le Vaucluse, à Carpentras. "Notre candidat à Carpentras, Patrick Bassot, a obtenu près de 54% des voix", a précisé Emile Cavasino, secrétaire départemental du FN. Une victoire qualifiée de "symbolique" par Jean-Marie Le Pen, qui faisait référence à l'affaire de la profanation du cimetière de cette ville, qui avait défrayée la chronique dans les années 90.

Un peu plus tard dans la soirée, on apprenait que Jean-Paul Dispard avait été élu dans le canton de Brignoles (Var) face au conseiller général communiste sortant Claude Gilardo, avec 50,03% des suffrages contre 49,97%, soit un écart de 5 voix, selon la préfecture du Var.

En revanche, Steeve Briois, secrétaire général du FN, a indiqué à Reuters qu'il n'était pas parvenu à battre son adversaire socialiste dans son canton du Pas-de-Calais, à Montigny-en-Gohelle. Selon la préfecture du Pas-de-Calais, Steeve Briois a obtenu 44,7% des voix face au conseiller général socialiste sortant Jean-Marie Picque (55,3%). Et Louis Aliot, numéro deux du FN et compagnon de Marine Le Pen, a été battu à Perpignan par une socialiste.

Le FN avait réalisé une forte poussée au premier tour avec un score historique pour ce type de scrutin d'un peu plus de 15%. Il s'était qualifié pour le second tour dans un peu plus de 400 cantons, dont un peu plus de la moitié pour des duels avec des candidats socialistes ou communistes.

En revanche, une ancienne du Front national, Marie-Claude Bompard, maire de Bollène (Vaucluse), a été réélue sous l'étiquette de la Ligue du Sud.

Les dirigeants du FN misaient officieusement à la veille du second tour sur une dizaine d'élus.

François Fillon, Premier ministre, a estimé dimanche soir que le "score (du FN) démontre que le vote protestataire ne doit pas être sous-estimé et banalisé. Ce parti doit être combattu et les causes de son audience doivent être lucidement évaluées et traitées (...) Le très faible nombre de ses élus démontre cependant qu'une grande majorité de citoyens, notamment de la majorité, refuse les solutions extrémistes".

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