mardi 1 février 2011

Hôtel-château Sallandrouze, c'est la loose

Vous voici dans une demeure luxueuse en plein cœur de la campagne française. Un endroit idéal pour vous reposer et vous ressourcer.
Dans le centre de la France, au coeur du Limousin, marquée par son histoire, dominée par ses collines environnantes et traversée par les eaux vives de la Creuse et de la Beauze se trouve Aubusson.
Là, elle abrite jalousement l’Hôtel Château Sallandrouze.

Une célèbre famille de tapissiers logeait, autrefois, dans cette ancienne demeure aujourd’hui réaménagée en 10 suites somptueuses, lui rendant ainsi toute sa splendeur. Agrémentée d’une chapelle du XIIe siècle, vous pourrez y célébrer votre mariage en toute intimité, à moins que vous n’y trouviez simplement refuge, loin de toute effervescence.

Le dernier acte sera la vente du château. L'avant dernier s'est déroulé hier en début d'après-midi. M° Turpin a vendu, aux enchères, le mobilier et le matériel de cuisine du seul hôtel-restaurant quatre étoiles de la Creuse. Fin de rêve sur les hauteurs d'Aubusson.
De trente à quarante personnes sont réunies dans la cour du château, attentives aux propos du commissaire-priseur, M° Alain Turpin. Les nuages cachent un timide soleil, mais en ce début d'après-midi, le thermomètre ne parvient pas à franchir la barre du zéro degré. Fort heureusement pour les curieux, la vente aux enchères de l'ensemble du mobilier et du matériel de cuisine de l'Hôtel-château Sallandrouze ne prendra que quelques minutes.


Plusieurs professionnels renommés et des retraités de la gastronomie creusoise, mais aussi des Aubussonnais composent l'assistance. Visiblement aucun d'acquéreur potentiel n'est physiquement au rendez-vous.

Les persiennes de la maison bourgeoise, édifiée par la famille Sallandrouze dans les années 1880, sont fermées. À côté de la porte d'entrée, un panneau indique Hôtel 4 étoiles. À l'intérieur, des meubles sont rassemblés au milieu du grand salon, les salles à manger semblent prêtes à régaler des convives qui ne viendront plus. Les chambres sont restées en l'état, comme si leurs occupants étaient partis la veille. Seuls des prospectus touristiques indiquent que le temps a passé. Ils rappellent l'éphémère splendeur d'un établissement qui ambitionnait d'incarner le prestige. Le rêve a duré un peu plus d'un an.

Il a nécessité un investissement de 2,7 M? et coûté 368.000 ? aux contribuables limousins, du fait de la subvention accordée par le Conseil régional.

Les dix chambres, toutes différentes, avec chacune une salle de bain personnalisée, flattent le regard. Leur mobilier, réalisé dans « le goût français », pour reprendre l'expression de l'une des anciennes gérantes, a de l'allure même s'il a été fabriqué avec du bois blanc, spécialement pour l'hôtel, dans des ateliers d'Égypte, selon les directives d'un architecte-décorateur Sud-africain. Les lits, les canapés, les fauteuils, les chaises confèrent une impression de luxe. Des canapés, comble du chic, portent dans leur tissu la signature Sallandrouze, un clin d'oeil à la famille qui a fait bâtir ce château et quelques autres sur les hauteurs d'Aubusson. Les murs sont parés de papier peint de style et agrémentés de larges miroirs, de grands lustres (pas en cristal, mais en matériaux actuels) apportent la lumière. Les tapisseries d'Aubusson ne sont plus accrochées aux murs mais une impression de chic demeure.

Aucun commentaire: