lundi 11 octobre 2010

Seine-et-Marne : Marine, la joggeuse, à nouveau entendue par les gendarmes

Que s'est il vraiment passé dimanche pendant plus de douze heures à Saint-Germain-sur-Morin (Seine-et-Marne). Les gendarmes poursuivent leur enquête pour retracer l'emploi du temps de Marine, cette jeune fille de 18 ans, portée disparue jusqu'à 23h30 alors qu'elle était allée faire un jogging. Elle dit avoir été victime d'un enlèvement sans violence physique, a expliqué ce matin le procureur adjoint de la République, André Ribes.
«Elle affirme ne pas avoir été victime de violences de quelque nature que ce soit, déclaration confirmée par les expertises effectuées cette nuit qui établissent l'absence de lésions physiques ou d'actes à caractère sexuel», a-t-il ajouté.

Les circonstances dans lesquelles Marine a disparu en fin de matinée pour être retrouvée vivante aux alentours de 23h30, dimanche soir, non loin de chez elle restent floues. C'est une patrouille de gendarmes qui l'a découverte, alors qu'elle regagnait son domicile par ses propres moyens. Un témoin que les gendarmes ont entendu, affirme avoir aperçu la jeune fille, trois heures avant qu'elle soit retrouvée.

En tout début de matinée, ce lundi, le père de Marine avait confié que sa fille était «en état de choc». Il disait ne rien savoir de ce qui avait pu se passer dans la journée d'hier. «Elle est rentrée (à la maison) vers 5 heures du matin après avoir été auditionnée et hospitalisée à l'hôpital de Lagny-sur-Marne pour des examens», avait-il expliqué. Un médecin lui a rendu visite une partie de la matinée et a quitté le domicile un peu avant 14 heures. Marine a quitté à son tour vers 14 h 30 son domicile, le visage dissimulé, à l'arrière d'une voiture qui doit la conduire à la gendarmerie où elle sera entendue une nouvelle fois.

«Elle est en bonne santé», quoique «un peu choquée», avait expliqué cette nuit, le colonel Eric Le Callonnec, commandant du groupement de gendarmerie de Seine-et-Marne. Lorsqu'elle a été retrouvée, la jeune fille a été «entendue par les enquêteurs» de la Section de recherches de Paris, dans les locaux de la brigade de Crécy-la-Chapelle. Ils ont attendu qu'elle «se réchauffe, (qu') elle se reprenne», a raconté le militaire.

«Aucun signe de violences»

Un vaste dispositif de recherche avait été déployé depuis le début d'après-midi, dimanche, dans le secteur de Saint-Germain-sur-Morin, en Seine-et-Marne, après que ses parents avaient signalé sa disparition. Marine, étudiante en prépa HEC à Paris après avoir décroché un bac scientifique mention «Très bien», avait quitté le domicile familial dans la matinée, vers 10h45, en tenue de sport.

Inquiets de ne pas la voir revenir, vers 13 heures, ils avaient alerté les gendarmes de Crécy-la-Chapelle qui, jugeant être face à une «disparition inquiétante», ont réagi en nombre. Un hélicoptère de Villacoublay, équipé de caméras thermiques, avait été appelé en renfort pour appuyer le dispositif au sol, porté de 60 à 180 militaires dans la soirée et placé sous le commandement d'un général de gendarmerie. Plusieurs brigades cynophiles participaient aux recherches. Les chiens qui suivaient la piste de la disparue depuis son domicile avaient perdu sa trace au milieu d'un chemin. Des plongeurs avaient même été mobilisés dans cette zone proche du parc Disneyland Paris et traversée par un cours d'eau, le Morin.

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