samedi 18 septembre 2010

La fronde des maires creusois pour la radiothérapie se poursuit à l'unanimité

À l'unanimité ! C'est ainsi que les maires creusois ont voté, ce samedi matin, leur nouveau plan d'actions - qui fait suite à celui du 12 juillet - pour mettre la pression sur l'État afin d'obtenir la réouverture de la radiothérapie.

Où en étaient-ils, les maires Creusois ? Étaient-ils divisés par ce boycott envers l'État déstabilisant pour eux ? Usés par un été qui leur aurait fait oublier les serments du 12 juillet ? Prêts à tourner la page et tirer un trait sur cette radiothérapie que l'État ne veut pas rouvrir ?
Pourtant non. Ce samedi à Guéret c'est en masse qu'ils ont répondu à l'appel de leur association (l'AMAC) pour son assemblée générale extraordinaire. Et à l'unanimité qu'ils ont voté le nouveau plan d'actions pour exiger de l'État qu'il la rouvre.

S'ils avaient besoin de clarifier des points - notamment le rapport à l'État - les élus n'ont pas baissé les bras. Loin s'en faut. Car l'été leur a démontré que leur mouvement se médiatisait, à travers tous les coins du pays où ils ont pu prendre leurs vacances.

Surtout, dans leurs communes où ils ont distribué à leurs concitoyens les cartes de soutien (une des actions décidées le 12 juillet), ils ont constaté que les Creusois les soutenaient. Les poussaient à aller jusqu'au bout.
D'ailleurs, 40.000 d'entre eux ont déjà renvoyé cette carte signée à l'AMAC. Enfin, ils ont pu croiser les malades expédiés à Limoges ou à Montluçon pour bénéficier d'une radiothérapie.
Et ces maires-là partageaient avec Michel Vergnier, président de l'AMAC, ce cri du coeur : « Je ne me doutais pas à quel point obliger ces gens affaiblis à faire quotidiennement 3 heures de route pouvait ajouter du mal au mal ».
Et de dénoncer ces soins palliatifs rendus quasi-impossibles, ces retards dans les traitements, ces annulations de séances? que subissent les patients creusois.

La souffrance des malades, la voix des Creusois, le rôle des élus et les actions à mener. Telle a été la hiérarchie des préoccupations des maires et adjoints de la Creuse réunis hier et à qui furent soumis deux choix.
D'un côté, Jean Auclair qui leur proposa de cesser la pression sur l'État et le boycott qui allait avec. De l'autre, Michel Vergnier - et avec lui tout le bureau de l'AMAC composé d'UMP, de PS ou de PCF - qui, au contraire, les invita à redoubler la pression quitte à aménager le « gel des rapports avec l'État ».
« Nous sommes dans un rapport de force, rappela Claude Guerrier (PCF). Et la force est avec nous, c'est celle de tous les Creusois qui nous suivent ».

Au final, ce sont les seconds qui l'ont emporté votant à l'unanimité toutes les actions. En l'absence d'un Jean Auclair qui avait quitté la séance. Évitant ainsi l'image d'avoir à être le seul à lever le bras à l'appel du « qui vote contre ? »

La Montagne

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