jeudi 27 mai 2010

Les Bleus sur la bonne voie

A quinze jours de la Coupe du Monde, l'équipe de France a dominé le Costa Rica mercredi soir à Lens (2-1). S'ils ont montré un visage souvent séduisant, les Bleus ont aussi fait preuve de quelques signes de fébrilité en défense lors des 45 premières minutes.

C'était un premier match. Un match de préparation. Un premier test au cours duquel l'équipe de France est progressivement montée en puissance. En alignant un 4-3-3 rôdé cette semaine à Tignes, Raymond Domenech avait décidé de changer ses habitudes et de délaisser son 4-2-3-1 habituel. Le sélectionneur de l'équipe de France avait concédé mardi que ce nouveau système, avec un seul véritable milieu récupérateur, donnait « plus de garanties offensives, mais plus de fragilité défensive ».

Le début de match face au Costa Rica lui a donné raison. Car mercredi soir, dans un stade Bollaert toujours aussi accueillant (sauf pour Raymond Domenech dont le nom a de nouveau été conspué), les Bleus ont d'entrée montré plus d'allant et de rythme que lors de leurs dernières sorties. Emmenés par un Ribéry en jambes, les Français se procurent les premières situations chaudes par l'intermédiaire de Govou (10e, 11e). Ça, c'est pour « les garanties offensives ».

Pour ce qui est de la « fragilité défensive », le public lensois ne tarde pas à comprendre. Sur la première véritable incursion des « Ticos », Hernandez, trop seul à l'entrée de la surface de réparation, trompe Steve Mandanda, titularisé en lieu et place de Lloris (12e). Les Bleus réagissent, mais Gourcuff se voit logiquement refuser le but de l'égalisation pour hors-jeu (16e). Ce n'est que partie remise puisque quelques minutes plus tard, Sequeira dévie dans son propre but le centre de Franck Ribéry (22e).

Une deuxième période plus aboutie

La suite est dans la même lignée. Mandanda s'interpose avec brio sur une tentative de Ruiz (24e) avant d'être sauvé par sa transversale sur une tête de ce même Ruiz, oublié par Gallas sur corner (34e). Entre-temps, Gourcuff avait vainement tenté sa chance (28e). Sans plus de réussite que Ribéry juste avant la pause (45e).

A la mi-temps, Domenech décide de remplacer Gallas, logiquement en manque de rythme, par Squillaci, Anelka par Henry, et Toulalan par Alou Diarra. Tout en gardant le même système de jeu. Gourcuff, bien meilleur qu'en fin de saison, s'emploie sur trois grosses frappes (47e, 49e, 60e), alors que Thierry Henry manque de peu le cadre (58e). Les Bleus semblent alors avoir trouvé le bon équilibre et Raymond Domenech décide de tester Valbuena, à la place de Govou, au poste de milieu offensif droit (65e).

L'équipe de France poursuit sa domination, mais Navas s'interpose encore devant Squillaci (73e). Puis les coéquipiers d'Evra, capitaine à Bollaert, s'offrent leur seule frayeur sur une frappe non cadrée de Parks (75e). Domenech continue sa revue d'effectif et lance Diaby à la place de Malouda (77e). Valbuena-Diaby, c'est le duo décisif de la 83e minute. Le joueur d'Arsenal réalise un joli numéro et sert le Marseillais qui, pour sa première titularisation, marque son premier but en bleu et offre la victoire à son équipe.

Contre le Costa Rica, 42e au classement Fifa et non qualifié pour le Mondial, il y a donc eu de bonnes choses. De moins bonnes aussi. Bref, à deux semaines de la Coupe du Monde, les Bleus ont encore un peu de temps pour peaufiner leur copie.

le parisien.fr

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