lundi 26 octobre 2009

site d'enfouissement, Le Conseil général fait machine arrière

Le syndicat mixte d'études chargé de trouver un site d'enfouissement unique pour tous les déchets de la Creuse est mort hier, et c'est le président Jean-Jacques Lozach qui a lui-même lu son avis de décès, hier, à la reprise d'une séance plénière du Conseil général qui n'avait pu commencer comme prévu dans la matinée.150 opposants envahissent la salle de réunion

En effet, à l'heure de l'ouverture de la séance, la salle de réunion des conseillers généraux a été envahie par près de 150 opposants aux projets du syndicat, élus et habitants des cantons de Dun-le-Palestel et des communes de Gouzon-Parsac, les deux secteurs retenus par le syndicat pour l'implantation d'un site d'enfouissement..
Des opposants ayant apporté avec eux sacs poubelles, banderoles et bouteilles d'eau minérale "pas encore polluée par les déchets" et qui ont donc empêché la séance de débuter, dans une cacophonie ahurissante et inédite demandant, entre autres, la démission du président du syndicat Jacky Guillon.

Devant cette situation, le président Lozach a tenté de calmer le jeu en proposant de recevoir une délégation. Une réunion de la dernière chance qui a vite tourné au dialogue de sourds.

Moins violente dans la forme que les échanges auxquels on avait pu assister, mercredi dernier, à Dun-le-Palestel, la réunion n'a pas apporté grand-chose de nouveau sur le fond. Ni Jean-Jacques Lozach, ni Jacky Guillon n'ont pu dissiper le malaise qui transpire de ce dossier depuis ce fameux 2 octobre où les sites retenus ont été rendus publics.

Sur quels critères, ces sites ont-ils été retenus sachant que d'autres sites avaient été "mieux" notés pour accueillir un site d'enfouissement ? Comment se fait-il que le cabinet d'études Antéa ait pu retenir un site potentiel situé, comme à Gouzon-Parsac, sur une des plus importantes nappes phréatiques du département ? Pourquoi certains élus siégeant au Conseil syndical avaient des dossiers complets sur les sites en lice et d'autres pas au moment de décider si tel ou tel site était potentiellement compatible avec un site...

Jean-Jacques Lozach a eu beau expliquer qu'aucune décision définitive n'était prise, que les observations des uns et des autres seraient prises en compte, rien n'a répondu aux attentes des opposants qui, « devant le manque de transparence de la méthode employée et l'incompétence du cabinet d'études », comme l'a indiqué un président de syndicat d'eau de Gouzon, ne demandaient qu'une chose : que le syndicat retire ses projets et revoit sa copie.

la montagne

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