Le maire (UMP) d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains-Masini, a contesté "la légitimité" de François Hollande et dénoncé "un danger pour la République" dans des propos tenus dimanche à des médias locaux et qu'elle a maintenus mardi soir à l'AFP. |
Le maire (
UMP) d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains-Masini, a contesté "la légitimité" de
François Hollande et dénoncé "un danger pour la République" dans des propos tenus dimanche à des médias locaux et qu'elle a maintenus mardi soir à l'AFP.
Dans un entretien vidéo mis en ligne par Aix City Local News, elle a réagi dimanche à l'élection de M. Hollande en ces termes: "Même si M. Hollande est proclamé
président de la République, je ne pense pas qu'il soit légitime parce qu'il y arrive après un combat anti-démocratique comme on ne l'a jamais vu dans ce pays (.
..) Par voie de conséquence, je ne me sens pas liée par ce président de la République que j'estime illégitime".
Et d'ajouter: "C'est un danger pour la République". "Parce que cet homme n'a jamais fait la démonstration qu'il ait réussi quelque chose dans sa vie. Je crois que c'est quelqu'un d'intelligent et d'un certain niveau (...) mais on ne s'intitule pas président de la République du jour au lendemain".
"J'espère que la jeunesse ne va pas pâtir dans les années à venir de la bande de rigolos qui va s'emparer des commandes, dit-elle encore. "Je ne souhaite pas que mon pays se casse la figure, mais quelque part je pense que Nicolas Sarkozy pourrait servir de recours, et peut-être dans pas si longtemps".
Interrogée mardi, l'élue a maintenu "sur le fond ces propos, même s'ils sont peut-être un peu violents". "Ils ont été tenus dans un désarroi total et sur le coup de la colère que j'ai réfrénée durant toute la campagne que j'estime avoir été diffamatoire envers Nicolas Sarkozy", a-t-elle ajouté avant d'accuser les médias d'avoir "lynché" le président sortant.
Mme Joissains-Masini s'en est également prise au physique du nouveau chef de l'Etat, accusé de manquer de "prestance".
"En tous les cas, physiquement, il ne donnera pas l'image d'un président de la République", disait-elle devant la caméra dimanche. "J'aurais aimé d'un président qu'il ait plus de prestance et pas qu'il agite ses petits bras comme il le fait dans tous ses meetings parce que ça me paraît extrêmement ridicule".
Mardi, Mme Joissains a assumé ses commentaires, relevant qu'"on s'était gaussé" aussi de l'allure de M. Sarkozy. Et elle a ajouté qu'en évoquant les "petits bras" de François Hollande, elle s'est "fait plaisir".
Contactée par l'AFP, la fédération UMP des Bouches-du-Rhône n'a pas souhaité réagir.
Son secrétaire départemental, le député Renaud Muselier, a estimé que "ces propos n'engageaient que Mme Joissains". "Nous avons un président de la République, élu démocratiquement. Il n'y a rien à redire, c'est notre président - même si ce n'est pas mon ami" politique, a-t-il dit à l'AFP.