mercredi 27 août 2014

Il était un fois, la RCEA

La nationale 145 traverse d’est en ouest tout le département de la Creuse sur une centaine de kilomètres. Cette route n’a cependant pas toujours été ce long “fleuve” tranquille qui, aujourd’hui, draine des milliers de véhicules.
Avant qu’elle ne soit transformée en Route Centre-Europe-Atlantique en deux fois deux voies à partir des années 1980, la 145 était une route à double sens, sinueuse et dangereuse.
La nationale 145 traversait tous les bourgs
Et, pour aller de Guéret à Limoges ou Montluçon, c’était une véritable expédition.
À cette époque, la nationale traversait tous les bourgs, aujourd’hui écartés de son chemin. En direction de la Haute-Vienne, il fallait passer par Saint-Vaury, La Souterraine… Dans l’autre sens, Ajain, Gouzon… Pour atteindre Limoges, il fallait compter plus de deux heures ; plus d’une heure pour aller à Montluçon. Dans le meilleur des cas, car les accidents étaient légion. Non seulement la vitesse n’était pas limitée mais il était également très dangereux de doubler les véhicules. De fait, les virages du Pont-à-La-Dauge, à l’ouest de Guéret, et ceux du Mouchetard, à l’est, étaient des pièges souvent mortels.
Autant d’accidents, synonymes de centaines de blessés et de morts par dizaines qui ont finalement incité à faire des travaux afin que ce ruban de mort devienne un axe sécurisé pouvant écouler des véhicules circulant sur cet axe reliant l’est de la France et le nord de l’Europe à la façade Atlantique.
Pourtant, malgré l’importance de l’enjeu humain, sans parler du plan économique, il aura fallu beaucoup de patience et encore pas mal de morts et de blessés pour que la 145 devienne dans sa traversée creusoise, l’actuelle route Centre-Europe-Atlantique, entièrement à deux fois deux voies.
Les premiers coups de pioche ont été donnés dans les années 1980, entre Guéret et la limite de la Haute-Vienne. Si beaucoup espéraient alors que le changement allait être pour bientôt, ce ne fut pas du tout le cas. Comme les financements tombaient à doses homéopathiques, il aura fallu plus de 20 ans, et la création d’un comité de défense de la RCEA, la Route Centre-Europe-Atlantique, composé d’élus de tous bords pour que l’espoir devienne enfin réalité.
Depuis près de dix ans en deux fois deux voies
Depuis une dizaine d’années à peine la 145 de la Creuse est désormais en deux fois deux voies. Non seulement les accidents mortels sont, et enfin, devenus très rares, le nombre de blessés a également diminué. Du coup, cette Creuse que l’on disait alors géographiquement enclavée est maintenant idéalement placée au centre de la France, à quelques heures de Paris, aux portes de la Haute-Vienne et de son autoroute A20, ou du Bourbonnais et de son autoroute A71.
Mieux, alors que le trafic s’y fait de plus en plus dense, sa gratuité entraîne une augmentation constante du nombre de voitures, surtout de poids lourds venant de la zone ibérique et, dans l’autre sens, des pays de l’est et du nord de l’Europe, la sécurité y est maximale.
Entre les radars fixes et les radars tronçons implantés sur son parcours, les radars mobiles et autres jumelles, avec la voiture banalisée de la gendarmerie qui flashe aussi bien à l’arrêt qu’en roulant, tout est mis en œuvre pour que ce tronçon de 145 creusois soit un long fleuve tranquille où il fait également bon se reposer en profitant des plusieurs aires de repos, dont celle des Monts de Guéret.
(info : source : "Le Populaire.fr Creuse")

Aucun commentaire: