lundi 5 mai 2014

Le nouveau décret sur les rythmes scolaires rejeté par la communauté éducative

Le Parti de gauche a demandé lundi au ministre de l’Education de «retirer» son décret sur les rythmes scolaires, ainsi que celui de son prédécesseur, Vincent Peillon, après un vote négatif de la communauté éducative. «Le ministre n’a aujourd’hui d’autre alternative que de retirer son décret et celui de son prédécesseur pour les remettre sur le métier», écrivent dans un communiqué François Cocq, secrétaire général du PG, et Magali Escot, responsable éducation.«Hamon coule à pic», «Benoît Hamon est ridiculisé dès sa prise de fonction», estiment les deux responsables du PG.
«Les cadres et les hommes changent, mais le rejet de la politique gouvernementale s’accentue de jour en jour. Là où Manuel Valls subissait un vote de confiance conditionnelle, Benoît Hamon se heurte à un vote de défiance certaine. (...) Benoît Hamon apprend à ses dépens qu’à vouloir territorialiser l’école de la République, il se retrouve dans un no man’s land», estiment-ils.
Le Conseil supérieur de l’éducation (CSE, consultatif) a effectivement rejeté lundi le projet de décret complémentaire sur les rythmes scolaires, qui introduit des assouplissements pour les communes qui peinent à mettre en place la semaine de 4,5 jours pour septembre. Le projet de décret a recueilli 31 voix contre, 27 abstentions, 3 voix pour et aucun refus de vote, selon le ministère.

UN PREMIER DÉCRET DÉJÀ REJETÉ

Tout en maintenant cinq matinées de classe hebdomadaires, le nouveau texte autorise par dérogation des semaines de huit demi-journées au lieu de neuf, pour regrouper les trois heures d’activités périscolaires en un après-midi, ce qui supposerait que trois journées de classe restent à 6 heures.
Le CSE devait initialement être présidé par Jean-Paul Delahaye, qui a démissionné mercredi du poste clé de directeur général de l’enseignement scolaire. Le départ de ce proche de Vincent Peillon a été interprété comme un refus de cautionner un texte détricotant dix-huit mois de travail. Le projet de décret doit être soumis lundi après-midi, également pour vote consultatif, au Comité technique ministériel (CTM), où siègent les organisations syndicales et les représentants du ministère.
Le premier décret sur les rythmes avait été rejeté au CSE, avec 5 voix pour, 30 abstentions, 23 votes contre et 14 refus de votes, sans recueillir aucune voix de syndicats d’enseignants, ni de fédérations de parents. Le premier décret avait également été rejeté par le CTM.

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