jeudi 27 janvier 2011

Ils ont frôlé la mort sur la RCEA, encore et encore cela va s'arrêtter quand ?

«Je n’ai qu’une seule vie ». La chanson de Gérald De Palmas résonne au quotidien dans la tête de Laurent Marsan. Comme un mantra pour canaliser un esprit incessamment tourmenté. Depuis ce 6 janvier 1997. Accident sur la RCEA, à Cressanges, dans l’Allier : « D’une extrême violence. Il y a la vie avant et la vie après ». Et quatorze ans après, « cet accident, c’est comme un chewing-gum que tu étires à l’infini. Tu as un gros bout dans la bouche et il s’affine au fur et à mesure que tu l’allonges ».

Dernier jour des vacances de Noël. Laurent, sa femme, Sophie, et leurs quatre enfants, rentrent à Saint-Jacques-des-Blats, dans le Cantal, à bord du J5 qu’il conduit. Laurent aperçoit soudain face à lui « un véhicule de neuf places couché, qui glisse avec sa remorque, en travers des deux voies. J’ai hurlé “non” en écrasant le frein ». Même à « 60-70 », le choc est inévitable : un mort ; treize blessés.

Des mois d’hospitalisation et de rééducation. Fracture et luxation de la hanche, nerf sciatique endommagé, Laurent est opéré et hospitalisé à Moulins, puis en centre de rééducation, jusqu’en avril. Avec Louison, 4 ans, jambes et fémurs brisés. Zoé, 2 ans, souffre de contusions. Léa, 4 mois, est indemne. Plus grièvement blessé (jambe et bras cassés ; fracture ostéo-méningée entre les yeux), Simon, 5 ans, est transféré à Clermont-Ferrand, où il sera plongé quinze jours dans le coma et hospitalisé cinq mois. Sa mère, Sophie, polytraumatisée, devra subir treize interventions chirurgicales (pieds, jambes, ?il, etc.) avant de retrouver figure humaine.

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