mardi 7 décembre 2010

Xavier Bertrand s'oppose à un coup de pouce au Smic

Augmentation de l'EDF, du tabac, des taxes ...

mais pas de Noël pour le Smic. A une semaine de l'annonce officielle du montant du salaire minimum pour 2011, Xavier Bertrand a rejeté mardi après-midi, à l'Assemblée nationale, lors de la séance de questions au gouvernement, l'hypothèse d'un coup de pouce de l'Etat dans le calcul de sa revalorisation.

Réévalué chaque année automatiquement en fonction de divers indices, le montant du Smic peut également bénéficier d'un petit bonus laissé au bon-vouloir du gouvernement.

Déjà écartée la semaine passée par un groupe d'experts, cette possibilité semble désormais définitivement enterrée par le ministre du Travail et de l'Emploi. «Il y aura une augmentation du Smic. La question qui se pose est celle du fameux coup de pouce. Or, quand vous abordez cette question du coup de pouce, vous parlez à 10% des salariés, moi en tant que ministre du Travail et de l'Emploi, je préfère parler à 100% des salariés», a-t-il expliqué.

Une revalorisation à 1364 euros bruts par mois

Interrogé par une député PRG, le ministre s'est justifié en assurant que l'action du gouvernement avait permis d'augmenter la part de salariés payés au-delà du Smic par le jeu des négociations de branches. «En 2005, il y avait sept branches sur dix qui avaient des salaires au-dessus du Smic, aujourd'hui, il y a neuf branches sur dix qui ont des salaires supérieurs au Smic. [...] Les salariés voient bien la différence».

La revalorisation du Smic devrait donc se limiter au minimum légal situé autour de 1,6%, soit un peu plus de 9 € brut par heure, ou 1364 € brut par mois selon un calcul établi par le journal Les Echos. Si la décision du gouvernement se confirme, ce sera la cinquième année consécutive que le salaire minimum ne profite pas du coup de pouce facultatif de l'Etat.

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