vendredi 10 décembre 2010

L'Ile-de-France paralysée : Fillon accuse Météo France

«Météo France n'avait pas prévu cet épisode neigeux, en tout cas pas son intensité et donc il est incontestable que les services chargés du déneigement ont été pris au dépourvu», a expliqué François Fillon jeudi vers 18 heures depuis Moscou, au lendemain des chutes de neige qui ont paralysé l'Ile-de-France, bloquant des dizaines de milliers d'automobilistes et de chauffeurs de poids lourds.

Les services de Météo France avaient pourtant averti dès la veille des chutes de neige abondantes sur la région parisienne. Mardi soir, un bulletin de vigilance annonçait un «épisode pluvio-neigeux avec un risque marqué de pluies verglaçantes de l'est des Pays de Loire à l'Ile-de-France et à la Champagne». En région parisienne, la neige ne devrait cesser qu'en début de soirée. Par endroit, «la couche de neige atteindra 3 à 7 cm en moyenne», voire 10 cm localement.

Un «épisode neigeux beaucoup plus brutal» que prévu, selon Mariani

Plus tôt dans la journée, Thierry Mariani, secrétaire d'Etat aux Transports, s'en était lui aussi pris à Météo France. Il a estimé que «l'épisode neigeux a été beaucoup plus brutal» que prévu, affirmant que la neige «était arrivée beaucoup plus tôt qu'annoncé».

Un peu plus tôt dans la matinée, une porte-parole de Thierry Mariani assurait : «Déjà, il y a des embouteillages en temps normal, alors quand il y a de la neige, c'est bloqué, c'est normal». Avant d'ajouter qu'«on ne peut pas arrêter la neige». «Les services de l'Etat, en tous cas, ont mis en place toutes les mesures habituelles».

Gaffe de Brice Hortefeux ?

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, avait effectué jeudi matin un sérieux revirement, tenant «à partager le sentiment de ceux qui ont été bloqués par la neige». Mercredi après-midi, en plein épisode neigeux, il avait assuré qu'il n'y avait «à ce stade, pas de pagaille». Il a finalement annoncé «une mission d'expertise» sur les méthodes d'action des pays d'Europe occidentale face aux intempéries, l'objectif étant de mieux gérer les phénomènes climatiques tels que celui qu'a connu l'Ile-de-France mercredi.

Le ministre, qui a annulé un voyage au Maroc, a reconnu que la France devait «encore progresser», notamment dans les «procédures d'alerte des usagers» ou les «capacités des moyens de transport capables de résister à ces phénomènes climatiques».

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