lundi 20 septembre 2010

Retraites : Bertrand veut débattre avec Aubry, le PS rejette l'offre

Xavier Bertrand veut débattre avec les socialistes sur la réforme des retraites. Ainsi, il a proposé lundi à la première secrétaire du PS Martine Aubry d'avoir «un débat public» avec elle «pour que l'on y voit clair». Ou, à défaut, avec Ségolène Royal qui avait déjà, à la demande de Martine Aubry, riposté à ce sujet, le 9 septembre, à François Fillon, dans l'émission «A vous de juger», sur France 2.

«J'aimerais bien aujourd'hui que Mme Aubry ne se réfugie pas dans les faux-fuyants, qu'elle n'invente pas des prétextes pour refuser d'aller sur une émission de télévision», a déclaré le patron de l'UMP sur France Inter.


Lors du point-presse hebdomadaire du parti présidentiel, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre a réitéré l'invitation pour que «les Français soient éclairés». Mais lui s'adresse plutôt en direction de Ségolène Royal puisque, selon lui, le PS «a désigné» l'ex-candidate à la présidentielle «pour mener le débat sur les retraites».

Pour le PS, le patron de l'UMP «se moque du monde».

«Mme Aubry est libre de se mettre en retrait» sur ce sujet, «ce n'est pas un choix de l'UMP», a souligné Frédéric Lefebvre. «Je comprends parfaitement que, pour Mme Aubry, qui a plusieurs fois changé d'avis dans le débat, ce ne soit pas simple de le porter», a-t-il dit.

Le PS, a-t-il expliqué, défend «l'idée saugrenue, dans le pays où les impôts sont déjà les plus élevés au monde, qu'il faut construire le financement des retraites sur 30 milliards d'impôts ou plus, et ce, dans un contexte de crise».

Prenant «acte» du fait que le PS n'est «plus attaché au système par répartition» et que ses propositions «reviennent à mettre en cause cet acquis social», Lefebvre a ajouté que cela, «il faut le dire devant les Français».

Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a catégoriquement rejeté cette proposition de «débat» de l'UMP. Il a estimé que le patron de l'UMP «se moque du monde».

«Il y avait mille occasions sérieuses de faire des débats. Le gouvernement a tué le débat à l'Assemblée nationale (...), on a coupé le sifflet des députés socialistes. Ce n'est pas sérieux, qu'on arrête de se moquer du monde», a déclaré Benoît Hamon.

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