lundi 23 août 2010

Un homme brûle une voiture dans le commissariat de Nanterre

Malgré le plan Vigipirate, un inconnu a réussi à pénétrer dans l’enceinte policière pour y incendier un véhicule. Il est reparti sans être inquiété.

Après la sécurité de l’Elysée déjouée par un déséquilibré, c’est au tour du commissariat de Nanterre (Hauts-de-Seine) de voir sa protection remise en question…
Hier, au petit matin, un homme, le visage dissimulé sous une cagoule, est parvenu à s’introduire dans l’enceinte policière de Nanterre.

L’inconnu s’est aussitôt dirigé vers une voiture récemment saisie par la police au cours d’une opération menée contre des trafiquants de drogue. Il a mis le feu au véhicule ciblé avant de quitter les lieux sans être inquiété. L’incendie déclenché s’est propagé à deux véhicules de la police — un fourgon et une voiture sérigraphiée — avant d’être maîtrisé par les sapeurs-pompiers.
Les trois véhicules ont été entièrement calcinés. Une affaire qualifiée de « plus que fâcheuse » par un magistrat. « Cette voiture était considérée comme une pièce à conviction dans un dossier de trafic de stupéfiants, poursuit la même source. Il est inconcevable qu’une chose pareille puisse se produire dans l’enceinte d’un commissariat de police. L’auteur des faits n’a pas été identifié, mais il n’est pas très compliqué d’imaginer qu’il puisse avoir un lien avec les trafiquants. Cette voiture a très probablement servi à transporter de la résine de cannabis. »
Une enquête de l’administration a été déclenchée pour déterminer dans quelles circonstances l’auteur des faits a pu s’introduire dans les bâtiments du commissariat sans être repéré. « De nombreuses questions se posent et il va falloir y répondre, peste un enquêteur. On a déjà assez de mal à recueillir des preuves, si c’est pour qu’elles finissent comme ça… Et si ce type était venu mettre le feu au commissariat, que se serait-il passé? »
« Il semble que l’incendiaire a simplement escaladé la grille d’entrée du parking du commissariat, précise un proche de l’affaire. Nous sommes quand même en plan Vigipirate renforcé. Après l’affaire de l’Elysée, cette nouvelle histoire fait vraiment désordre. » Dans la nuit du 15 au 16 août, un homme au volant d’une Renault Clio équipée d’un simple gyrophare s’était fait ouvrir les portes du palais présidentiel. Rapidement interpellé, le conducteur, souffrant de troubles psychologiques, avait prétexté « avoir rendez-vous avec Nicolas Sarkozy » avant d’être interné d’office.

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