mardi 27 juillet 2010

Sarkozy : la mort de Michel Germaneau «ne restera pas impunie»

Parmi les nombreuses réactions à l'exécution de l'otage français par Al-Qaïda au Maghreb islamique, les Etats-Unis, l'ONU et l'Union africaine ont dénoncé un acte odieux.
Un acte «barbare, odieux», visant «un homme de bien», «victime innocente qui aidait les populations locales». Dans une courte déclaration à la presse, lundi à 10h30, le président de la République a confirmé le décès de Michel Germaneau, l'otage français retenu au Niger puis au Mali, au lendemain de la revendication par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Nicolas Sarkozy a assuré que «le crime commis contre Michel Germaneau ne resterait pas impuni».


Le chef de l'Etat quittait le «conseil restreint de défense et de sécurité» réuni en urgence à l'Elysée pour faire le point sur l'affaire.

Michel Germaneau aurait été décapité

Hier, dimanche, le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait annoncé l'exécution de l'otage français, âgé de 78 ans, dans un enregistrement sonore diffusé dimanche soir par la chaîne Al-Jazira. Une réponse, expliquait-il, à la mort de six de ses membres lors d'un raid mauritanien mené jeudi avec le «soutien technique» de la France.

«Nous annonçons avoir exécuté l'otage français dénommé Michel Germaneau samedi 24 juillet pour venger nos six frères tués dans la lâche opération de la France», aux côtés des forces mauritaniennes, a déclaré le chef de l'Aqmi, Abou Moussab Abdelwadoud, dans cet enregistrement.

Un élu malien, sous couvert d'anonymat, affirmait à l'AFP que Michel Germaneau avait été «décapité sous les yeux du chef de l'unité de l'Aqmi qui le détenait». «Il était bien vivant lors du raid, mais caché dans une zone montagneuse dans la région de Kidal, vers la frontière avec l'Algérie».

«Aucune preuve de vie de l'otage» depuis mai

Samedi, une source au ministère français de la Défense avait reconnu n'avoir «aucune preuve de vie» de l'otage, capturé en avril dans le nord du Niger, et avait confirmé que le raid mauritanien mené jeudi contre une unité d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) visait bien à libérer Michel Germaneau.

Dimanche, au Mali, des sources au sein de services de sécurité et de renseignement avaient assuré que l'inquiétude était à son comble sur le sort du Français, impliqué dans l'action humanitaire. «Les nouvelles de Germaneau ne sont pas bonnes», disait l'une d'elles. «On est très inquiet au moment où de folles rumeurs et des informations lugubres circulent sur son sort».

Originaire de Marcoussis (Essonne), cet ingénieur à la retraite, passionné d’Afrique, multipliait les voyages depuis 2006 au nord du Niger pour construire une école dans le village de In-Abangharet, en collaboration avec deux petites associations baptisées Enmilal et Tanemert.

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