mercredi 28 juillet 2010

Hôpitaux : un sursis pour les blocs opératoires menacés

Les petits hôpitaux vont pouvoir souffler encore quelque temps. Mardi, le ministère de la Santé a reporté sine die la parution d'un décret controversé prévoyant la fermeture des blocs opératoires à activité réduite, qui avait suscité la colère de patients et de certaines collectivités locales.

Ce texte, dont la parution était initialement prévue fin juillet-début août, menaçait les entités opérant moins de 1 500 personnes par an. «La ministre a pris conscience qu'il y avait encore un besoin d'explications» et va lancer une mission d'information «à la rentrée», a déclaré le porte-parole de Roselyne Bachelot. Le ministère attendrait «le temps qu'il faudra pour réexpliquer le pourquoi» de ces fermetures, a-t-il ajouté en précisant que le principe n'était pas remis en cause. «La priorité, c'est la sécurité des patients», a encore insisté mardi le porte-parole.

Selon plusieurs études régulièrement mises en avant par le ministère de la Santé, en dessous de 1 500 personnes opérées par an, «la sécurité des soins n'est pas assurée».

Martin Malvy : investir pour la modernisation des petits hôpitaux

L'annonce de la publication imminente d'un décret avait provoqué la colère de l'Association des petites villes de France (APVF), qui avait demandé à Roselyne Bachelot de ne pas signer le texte. Mardi, dans un communiqué, le président de l'Association Martin Malvy, qui dirige par ailleurs le conseil régional de Midi-Pyrénnées, a fait part de sa «satisfaction», mais demandé «un plan d'investissement spécifique aux petits hôpitaux afin de leur permettre de se moderniser» pour que les patients puissent se soigner près de chez eux.

A l'hôpital de Lannemezan, Jean-François Dupuy, délégué CGT, espère que ce nouveau délai permettra d'améliorer la fréquentation du bloc chirurgical de cette ville des Hautes-Pyrénées, en hausse en 2009 grâce à des partenariats avec des cliniques de Toulouse et Tarbes

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