samedi 7 novembre 2009

Un salon Chiraquien à brives

«je le connais de Meymac, vous voyez. Alors je lui porterai son bouquin chez lui, ce sera plus simple ».


Un sourire tranquille aux lèvres, la petite dame s'en va. Dans son dos, le brouhaha est indescriptible. Les fidèles de l'ancien président comme les amateurs de signatures people s'engouffrent dans le sillage de l'ancien président. Depuis ses premiers pas dans la Foire, à 10 h 15, la poussée populaire dépasse en puissance toutes les prévisions. Chirac, bises à l'un, mots aimables à l'autre, est transporté. Son éditrice se fait protectrice ; deux pas derrière, Bernadette reste impavide. « C'est tout naturel pour nous de venir à Brive. Vous savez, nous sommes Corréziens ».

Autour de Chirac, les mains se tendent, les rires éclatent, l'agacement monte aussi. Deux personnes font un malaise, on râle pour un pied écrasé, on proteste derrière des stands d'auteurs assaillis. « Nous aussi, on aimerait bien vendre nos livres ! », s'agace l'un d'eux. « Il ne faudrait pas qu'il y ait un problème, s'inquiète une vieille dame, parce que là, on est tous complètement bloqué ».

Autour du stand où Chirac, imperturbable, aligne les dédicaces, les files d'attente s'allongent. On joue des coudes pour quelques centimètres, on donne de la voix pour un peu d'air. Livre à bout de bras, quelques-uns scandent le nom de l'ancien président dans l'espoir, peut-être, de débloquer l'embouteillage ; en vain.

« Ah oui, c'est important de le voir, s'exclame un monsieur dans la foule. Il est Corrézien comme nous ! ». « On était avec le juge Bruguière, s'amuse ce couple d'Aveyronnais. On a été pris dans le mouvementæ Cette dédicace, ça fait plaisir, c'est l'occasion. A certains, il glisse quelques mots ; à nous, il a juste écrit "Amitiés"; Il commence à être fatiguéæ Mais on mettra le livre en bonne place dans notre bibliothèque ».

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