dimanche 15 novembre 2009

L'arnaque aux rétros

Un Guérétois et une Saint-Feyroise victimes d'arnaqueurs : l'équipe, composée de deux hommes bruns, prépare bien son coup. Il se déroule en trois étapes : un rétroviseur brisé, une trace sur le véhicule de la victime et un complice en guise d'assureur.

« J’aurais déjà dû me méfier lorsqu’ils m’ont dit que j’avais heurté leur rétroviseur alors que je roulais devant eux », reconnaît volontiers cet octogénaire creusois. « Mais ces deux grands gars présentaient bien et ils sont sortis d’une belle voiture ».

Les faits remontent au 4 novembre, à Guéret. Vers 11 heures, peu après avoir quitté son stationnement, le retraité constate qu’une Audi noire derrière lui fait des appels de phare. Il s’arrête. Un homme brun, d’environ 1,85 mètre et de forte corpulence, sort de la voiture : « Vous avez touché mon rétroviseur avec votre véhicule. Regardez, il y a une trace noire sur votre voiture ». Une trace d’huile qui avait été dessinée au préalable.

« Beau parleur »

Le Creusois sait qu’il n’a pas heurté l’Audi, mais se laisse convaincre par le « beau parleur » : « Me trouvant à 500 mètres de mon domicile, j’ai invité la personne à venir afin d’établir un constat amiable. De suite, il m’a proposé de lui rembourser le rétroviseur en liquide mais quand il m’a annoncé la somme de 600 ? j’ai préféré contacter mon assureur ».

Problème : c’est le conducteur de l’Audi qui compose le numéro, avant de passer le téléphone au retraité. Celui-ci tombe sur un complice, qui le prévient que sa franchise est de 700 ? (en réalité elle est de 80 ?). L’octogénaire décide toutefois de remplir un constat et demande une pièce d’identité à son interlocuteur, qui lui présente une feuille de maladie. « Il est alors retourné à sa voiture en me disant qu’il allait chercher ses papiers. Depuis, je ne l’ai pas revu ».

Le lendemain, le Guérétois portait plainte au commissariat. Parallèlement, une conductrice saint-feyroise effectuait la même démarche à la gendarmerie.

« Ces fausses arnaques à l’assurance sont dues à des équipes qui tournent », indique le commissaire André Goepp, directeur départemental de la sécurité publique. Elles s’en prennent à des personnes âgées qui sont plus facilement impressionnables et qui disposent souvent d’argent liquide. Lorsqu’on est accusé d’avoir heurté un rétroviseur ou un pare-chocs, il vaut mieux composer le 17 ».

la montagne

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