lundi 23 novembre 2009

La Poste et l'Education renouent avec le pavé

Les syndicats espèrent faire une nouvelle démonstration de force cette semaine avec la coïncidence de mouvements sociaux mardi à La Poste et dans l'Education nationale.

Du côté de la Poste, les cinq fédérations syndicales, CGT, Sud, CFDT, FO et CFTC, et le comité national contre la privatisation de La Poste entendent peser dès cette semaine sur le sort du projet de loi que les députés examineront à partir du 15 décembre et poser les jalons d'une mobilisation nationale cette semaine-là. Le mouvement est susceptible d'être reconduit de jour en jour dans certaines régions. Des manifestations sont prévues dans toutes les grandes villes. A Paris, le cortège s'élancera à 14 heures de la rue du Bac pour rallier le siège de La Poste, près de la gare Montparnasse.

Déjà adopté au Sénat, le texte prévoit de transformer La Poste en société anonyme à capitaux publics pour lui permettre de se préparer à l'ouverture totale à la concurrence du marché postal européen, en 2011. Les syndicats et l'opposition de gauche, qui avait déposé plus de 600 amendements à la chambre haute du Parlement, y voient un premier pas vers la privatisation de l'entreprise.

Principal griel : les 16.000 suppressions de postes

Le gouvernement a promis de conserver 100% du capital et d'apporter 2,7 milliards d'euros à La Poste. Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, s'est, lui, engagé à inscrire dans le texte que "La Poste ne sera pas privatisable". Le changement de statut a été rejeté par 98,5% des quelque 2,3 millions de Français qui ont participé à la "votation citoyenne" sans valeur juridique organisée par le comité national contre la privatisation de La Poste et laisse entrevoir une forte participation d'usagers et d'élus samedi.

Du côté de l'Education nationale, la portée du mouvement prévu s'annonce moindre, après les manifestations massives de l'automne et de l'hiver derniers. Les enseignants sont appelés à la grève par la Fédération FSU, majoritaire, ainsi que la Ferc-CGT et Sud-Education. Les organisations lycéennes Fidl et UNL, et l'Union des étudiants de France (Unef) s'y sont jointes. Les 16.000 suppressions de poste prévues en 2010 sont le principal grief des syndicats qui comptent 50.000 postes détruits en trois ans et demandent une revalorisation des salaires et la révision de la réforme de la formation des enseignants.

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