La direction de La Poste monte d’un cran dans sa politique de non-dialogue social. Par là même, elle mutiplie de nouvelles provocations et entraves au droit de grève.
Les facteurs de Brive-Ussac (Corrèze) sont en grève depuis le 20 mars 2009 contre la mise en place d’une nouvelle organisation du travail qui se traduit par des suppressions d’emploi et une augmentation de la charge de travail. Leurs collègues de Tulle, Corrèze et Marcillac la Croisille les ont rejoints cette semaine.
Depuis le début du conflit, la direction de La Poste du Limousin refuse d’engager de réelles négociations et multiplie les provocations. Elle franchit aujourd’hui un pas supplémentaire dans la provocation en constituant à grands frais une brigade anti-grève composée par des postiers venus des Hauts-de-Seine.
La Poste a multiplié depuis quelques années les entraves au droit de grèves (embauche illicite de CDD ou d’intérimaires pour remplacer les grévistes, refus irréguliers de préavis de grèves, sanctions contre les agents grévistes). Les tribunaux ont régulièrement été saisis sur de telles pratiques. Le TGI de Paris a par exemple, condamné La Poste à trois reprises en l’espace d’un mois à ce sujet. Dans sa décision du 17 mars, il la condamnait pour entrave à l’exercice du droit de grève et au droit syndical.
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