mardi 1 avril 2008

La guerre du tabac fait rage en creuse

Les terrasses interdites aux non-fumeurs....

Il n'y a plus à mégoter... On passe à l'offensive du côté des limonadiers.

Alors que les beaux jours pointent,quelques rayons de soleil, les professionnels ont fait leurs maigres comptes d’un hiver plombé par l’interdiction de fumer dans leurs estaminets. Et ils ont décidé de réagir en appliquant eux-mêmes leur propre interdiction : il sera désormais interdit aux non-fumeurs de consommer en terrasse. Un mot d’ordre lancé par le front interprofessionnel des spécialités de l’hôtellerie-restauration (FISH).

C'est Jean-Paul Flétan, patron de « l'auberge des amis » qui dirige la fronde dans le département. « Pour l’instant, j’en suis à 25 amendes, rapporte-t-il, malgré les tours de garde que nous avons instaurés avec mes clients pour prévenir la venue des inspections ». Vingt-cinq de trop, pour celui qui refuse de proscrire le tabac chez lui et répond aux questions avec un mégot de gitane maïs fiché au coin d’un sourire. « Il est interdit d’interdire », clame l’affiche situationniste qui trône au-dessus de son bar. (...)

Une idée qui s'étend partout dans la région

Nostalgie pour ce quinquagénaire qui préfère quand même ratiboiser le faux-col qu’arracher les pavés. C’est d’ailleurs autour de sa pompe à bière que l’interdiction de terrasse a pris vie. Quelques coups de fils aux compères des environs soutenu par le téléphone arabe (enfin, plutôt auvergnat) et voilà que le « Front » se compose le soir du 20 mars où l’on dénicha la faille permettant l’opération : la loi n’interdit pas de fumer, elle interdit de mêler les populations fumeuses et non-fumeuses ensemble.

Depuis, les panonceaux se multiplient dans les bars creusois. Discrètement pour commencer puisque peu de terrasses ont mis le nez dehors, mais sitôt les beaux jours revenus… les affiches devraient essaimer. Déjà des professionnels ont contacté J-P. Flétan lui soumettant quelques questions pratiques comme : les enfants. Doit-on les obliger à fumer en terrasse ? « On peut fournir des cigarettes en chocolat, a légiféré le cabaretier, du moment qu’ils les ont au bec ». (...)

L'intégralité de cet article, à lire aujourd'hui dans l'édition Creuse de votre journal La Montagne.