mardi 1 juin 2010

fermeture d'hôpital et campe une nuit au ministère

Jean Auclair, élu dans la Creuse, a voulu marquer le coup alors qu'il accuse la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, de pratiquer «la politique de l’autruche» sur une éventuelle fermeture d'un centre de radiothérapie à Guéret.
Le député (UMP) de la Creuse, Jean Auclair, a poussé un coup de gueule mardi contre l’éventuelle fermeture d’un centre de radiothérapie à Guéret et raconté à ses collègues UMP avoir campé une nuit au ministère de la Santé pour tenter d’être entendu par Roselyne Bachelot.

Selon des participants à la réunion à huis clos du groupe UMP à l’Assemblée, il a accusé, en son absence, la ministre de la Santé de pratiquer «la politique de l’autruche» sur ce dossier.

Il y a une quinzaine de jours, il s’est rendu au ministère pour demander, en vain, à s’entretenir avec Roselyne Bachelot. Reçu par «un pseudo-conseiller», il a décidé de passer la nuit sur place. «J’ai un chien et il dort dans une panière. Moi, j’ai dormi par terre, sur la moquette, entouré de quatre personnes de la sécurité», a-t-il raconté à ses collègues, selon plusieurs témoins.

«Moi, pendant que je me faisais casser la gueule aux régionales, Bachelot, elle, elle pantouflait», a-t-il encore protesté. Allusion au fait que la ministre ne s’est pas présentée aux élections régionales dans les Pays de la Loire.

«Eh bien, qu’on mette Estrosi à la Santé !»
Proche de Bachelot, François Fillon a alors pris sa défense en indiquant que si la ministre ne s’est pas présentée aux élections, c’est «à la demande» du président Nicolas Sarkozy et de lui-même.

Alors que Bernard Kouchner (Affaires étrangères) a lui aussi été mis en cause par d’autres collègues, le député UMP Jean-Pierre Door a alors pris la parole pour expliquer que, face à un problème avec une usine dans sa circonscription, lui avait obtenu très vite un rendez-vous avec le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi.

«Eh bien, qu’on mette Estrosi à la Santé !», s'est exclamé le député Auclair. Sollicité par l’AFP, ce dernier n’a pas souhaité faire de commentaire sur ce dossier. «Je n’ai pas encore perdu la partie ! Mais si je la perds, vous pouvez compter sur moi pour que je communique en termes choisis...», a-t-il prévenu.

(Source AFP)

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