politique









































Frigide Barjot sur France 2 : "Nous appelons toujours au calme et à la paix"

(France 2)
Durée : 2:5
Elle avait déclaré vendredi : "Hollande veut du sang, il en aura !" Sa réaction intervenait après l'adoption au Sénat du projet de loi et l'avancée de la date prévue pour la deuxième lecture du texte à l'Assemblée.
"Nous répondons par une accélération pacifique et nous appelons toujours au calme et à la paix mais à ne jamais rien lâcher", a-t-elle ajouté an laçant un nouvel appel au président de la République pour "faire retomber cet énervement"



Mariage pour tous : l'examen de la loi avancé, les anti évoquent "guillotine" et "guerre civile"

(CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS)
Publié le 12 avr 2013  / 5 commentaires


Le gouvernement prend tout le monde de vitesse en accélérant son calendrier sur le mariage pour tous. Le jour de l'adoption du texte par le Sénat, il a décidé de le faire revenir en seconde lecture à l'Assemblée nationale plus vite que prévu. Le mariage pour tous est inscrit à l'ordre du jour dès mercredi prochain, le 17 avril alors qu'initialement, la loi devait être réexaminée par les députés fin mai.
"Après ces débats approfondis et de qualité, le gouvernement souhaite que les articles restant en discussion soient soumis à l'Assemblée dans les meilleurs délais", explique le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies. Le gouvernement espère un vote "conforme", c'est-à-dire que les députés votent le texte tel que le Sénat l'a adopté. Dans ce cas, le mariage pour tous serait définitivement adopté par le Parlement. Une hypothèse"plausible et souhaitable" aux yeux du président de la Commission des lois de l'Assemblée nationale , le député PS Jean-Jaques Urvoas. Dix huit articles, "d'importance inégales" aux yeux de Jean-Jacques Urvoas, restent en discussion dans la loi car les articles adoptés "conformes" par les sénateurs ne seront pas débattus à nouveaux par les députés.
"L'article 1 qui institue le principe de l'ouverture du mariage aux couples de même sexe a été adopté 'conforme' par les sénateurs, l'article 2 qui institue le droit à l'adoption également, donc l'Assemblée et le Sénat ont voté les grands principes de cette loi", estime Olivier Dussopt, député socialiste de l'Ardèche. "Les sénateurs ont modifié le texte à la marge, et, il n'est pas utile de recommencer un débat qu'on a déjà eu dans ce contexte de regain d'homophobie et de radicalisation", m'explique Olivier Dussopt. Sous couvert d'anonymat, un autre député me confie que cette accélération du calendrier permet également de "couper le pied sous l'herbe des opposants au texte et de ne pas les laisser s'organiser pour leur grand barnum de la fête des mères", allusion à la manifestation prévue le 26 mai par le collectif de la "Manif pour tous".
"Hollande veut du sang, il en aura"
Sans surprise, les réactions des opposants au projet de loi sont virulentes, voire violentes. Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, estime que "le président de la République prend le risque d'une confrontation violente avec les Français". Philippe Gosselin, député UMP Manche, en pointe depuis des mois dans la lutte contre  le mariage pour tous se demande carrément si "c'est la guerre civile qu'il [François Hollande] veut ?". Christine Boutin parle elle aussi de "guerre civile" sur son compte Twitter.
Quant à Frigide Barjot, la porte-parole du collectif de la "Manif pour tous", elle "n'a pas de mot". Très remontée et légèrement dépassée par ce changement de calendrier, elle m'explique au téléphone qu'il "y a moment où trop, c'est trop. J'étais partisane de ne pas toucher à Hollande, mais là, on va y aller, on va appeler à sa démission et pointer tout ce qui ne va pas dans sa politique". Excédée, Frigide Barjot menace : "Le  président nous force à sortir du périmètre de la loi, ça va être violent !". Et elle ajoute  : "On est en dictature ! François Hollande a guillotiné le peuple !". Contactée par l'AFP quelques minutes plus tard, Frigide Barjot est "au bord des larmes" et elle s'emporte : "Hollande veut du sang, il en aura". 
"Il faut qu'ils retrouvent leur calme", réagit le député Olivier Dussopt. L'élu socialiste dénonce un "appel à la haine inacceptable". "Ça promet", s'exclame de son côté le président socialiste de la Commission des lois.  Serein, Jean-Jacques Urvoas estime que les"arguments n'ont pas bougé, les points de vue ont eu le temps de s'exprimer". Et il ajoute : "Tout a déjà été dit, est-ce qu'on a pas déjà eu l'impression que le Sénat était le remake de l'Assemblée nationale ?"



Décharge de la juge Bertella-Geffroy : Martine Aubry protégée ?

Publié le 1/04/2013
François Hollande a déchargé par décret la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy de l'affaire de l'amiante. À juste titre ou pour protéger Martine Aubry ?
Par Mathieu Morateur.

Palais de justice de Paris
Dans un décret daté de mercredi dernier, François Hollande décharge Marie-Odile Bertella-Geffroy de l'affaire de l'amiante, affaire au cours de laquelle elle avait mis en examen Martine Aubry en novembre dernier pour homicides et blessures involontaires.
Le décret présidentiel fait polémique car il offre un écho un peu particulier aux principes de transparence et de neutralité édictés lors de l'anaphore "Moi, Président...".
En effet, après avoir connu les affres d'une décision de la Cour de Cassation déjà controversée, prise manifestement en opportunité, à l'époque où elle avait instruit la partie du dossier du sang contaminé qui ne relevait pas de la Haute-Cour de justice, la juge Bertella-Geffroy voit une nouvelle fois les circonstances politiques rattraper son travail.
Le prétexte officielle est le suivant : la règle des dix ans, disposant qu'un juge d'instruction spécialisé doit automatiquement retrouver des fonctions générales lorsqu'il a exercé dix ans durant des fonctions spécialisées.
Devant la polémique qui enflait, la Garde des Sceaux a demandé un avis du Conseil Supérieur de la Magistrature qui n'a pu que confirmer le principe que tous les magistrats spécialisés nommés depuis 2002 sont soumis à ce régime, sans se prononcer sur ce cas particulier. Et la juge avait été nommé vice-présidente du TGI de Paris en mars 2003, après avoir été premier juge, mais déjà chargé de l'instruction.
Néanmoins, Marie-Odile Bertella-Geffroy soutient, elle, qu'elle n'est pas devenue juge d'instruction en 2003, et que la promotion dont elle a bénéficié à cette date n'a pas modifié ses fonctions.
François Hollande avait-il vraiment le choix ? Depuis le 5 mars, la juge ne pouvait qu'expédier des affaires courantes, ne pouvant plus mener réellement d'instruction sous peine de nullité des actes qu'elle aurait ordonnés. Une situation qui a, selon le Ministère de la Justice, conduit à la nomination de deux nouveaux juges d'instruction auprès du pôle spécialisé santé publique du TGI de Paris.
Il y avait cependant une autre solution, plus rassurante pour les familles des victimes qui s'étaient émues de cette probable décharge, celle de confier aux nouveaux magistrats les parties les plus urgentes du dossier, et attendre une décision de la chambre de l'instruction sur une requête en nullité d'un acte accessoire ordonné par la juge Bertella-Geffroy. Cette solution, alambiquée certes, aurait eu le mérite d'écarter tout soupçon quant au caractère répressif de cette décharge, en confiant à la seule justice le soin de dire le droit.
Espérons que les nouveaux magistrats sauront prendre dignement la relève de leur fameuse devancière et que leur travail n'aura d'autre objectif que la vérité et fera oublier cette intervention du pouvoir dans une affaire judiciaire.




François Hollande a levé le voile mercredi sur ce que seront les premières mesures de son quinquennat pour «agir vite et en cohérence» en cas de victoire. François Hollande a levé le voile mercredi sur ce que seront les premières mesures de son quinquennat pour «agir vite et en cohérence» en cas de victoire. 



a donné mercredi «sa feuille sa route» pour la première année de son quinquennat, s'il est élu le 6 mai prochain. Vingt-quatre heures avant que Nicolas Sarkozy dévoile son projet, le candidat a présenté son calendrier de réformes.
Sur RTL, il a expliqué qu'il voulait «des réformes rapides sur le pouvoir d'achat», mais aussi «des réformes qui donnent des perspectives». «Ce que doivent comprendre ceux qui m'écoutent, c'est que nous allons agir vite et en cohérence, c'est que nous allons éviter ce qui s'est passé depuis cinq ans c'est-à-dire la virevolte, l'inconstance» a regretté François Hollande.


Pour détailler ses projets lors de sa première année de mandat, le candidat socialiste a découpé la période en trois parties. En voici les détails.

> PREMIERE ETAPE : du 6 mai 2012 au 29 juin 2012
Salaire du président et des ministres. Première mesure symbolique : «La réduction de la rémunération du chef de l'Etat et des membres du gouvernement de 30%». Les membres du gouvernement et les membres de leurs cabinets devront signer une charte de déontologie et publié une déclaration d'intérêt (une mesure déjà mise en place, censés permettre d'éviter les conflits d'intérêt).






Le compte UBS de Cahuzac a été ouvert par un proche de Le Pen


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Philippe Péninque, conseiller de Marine Le Pen, confirme avoir ouvert ce compte en Suisse en 1992 pour Jérôme Cahuzac, médecin avec lequel il entretenait des relations amicales.






Marine Le Pen à Charleville-Mézières le 3 avril 2013. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)
Marine Le Pen à Charleville-Mézières le 3 avril 2013. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)





Nouveau coup de théâtre dans l’affaire Cahuzac. Selon "Le Monde", le compte suisse dont l’ancien ministre du BudgetJérôme Cahuzac a reconnu l’existence mardi 2 avril a été ouvert à l’UBS par Philippe Péninque, un proche de la présidente duFront national, Marine Le Pen.
Cet ex-avocat spécialisé à l'époque dans les montages fiscaux aurait ouvert ce compte, dont l'ayant droit économique étaitJérôme Cahuzac, en 1992, avant qu’il ne soit repris en 1993 en nom propre par Cahuzac lui-même, à travers la société Reyl and co. En 2009, le compte aurait été transféré à Singapour dans la filiale locale de la banque hélvétique Julius Baer. 
Après avoir un temps laissé planer le doute sur son rôle dans l’ouverture du compte, Philippe Péninque a confirmé au "Monde" : "Ce qui est illégal c'est de ne pas déclarer un compte, pas d'aider à l'ouvrir. Jérôme Cahuzac avait besoin d'un compte, je l'ai aidé à l'ouvrir".

Un ancien membre du GUD

A 60 ans, cet ancien membre du GUD et ancien membre fondateur d'Egalité et réconciliation est désormais l’un des conseillers de Marine Le Pen. Dans les années 1990, il entretenait des relations amicales avec Jérôme Cahuzac, qui était chirurgien. Comment se sont-ils connus ? Une histoire de famille, raconte "Le Monde". Philippe Péninque est à l'époque l'associé de l'avocat Jean-Pierre Eymié, cousin de celle qui est alors l'épouse de Jérôme Cahuzac, Patricia, et ex-gudard lui aussi. Les trois hommes forment une "petite bande" qui joue au golf et fait affaires ensemble, rapporte "Le Monde". 
Marine Le Pen connaissait-elle le rôle joué par Philippe Péninque ? Celui-ci affirme au "Monde" en avoir informé la présidente du FN en ces termes : "Je lui ai dit que j'étais ami avec Cahuzac et peut-être que dans le cadre de mon activité professionnelle, j'avais ouvert ce compte".
Après les révélations du "Monde", Marine Le Pen a reagi en minimisant : "C'est un acte complètement anodin. Un de mes amis avocats a ouvert, il y a 25 ans, quand j'étais en licence de droit, un compte à l'étranger pour le compte de son client. Ouvrir un compte à l'étranger est complètement légal, c'est de ne pas déclarer les fonds qui est illégal." Elle reconnaît par ailleurs que Philippe Péninque lui a dit, mardi, qu'il avait ouvert le compte de Jérôme Cahuzac a l'étranger.




Deux mesures en matière de pouvoir d'achat. Deux mesures phares : François Hollande mettra en place une augmentation de l'allocation de rentrée scolaire de 25% ainsi qu'un blocage des prix de l'essence pendant trois mois.


Traité européen et Afghanistan. Pour «faire entendre la voix de la France dans le monde», le candidat socialiste entend transmettre rapidement «un mémorandum détaillé» pour modifier le Traité de stabilité européen et il compte annoncer le retrait des troupes françaises d'Afghanistan d'ici fin 2012.

Retraites. Autre mesure phare : François Hollande promet aux personnes qui ont commencé à travailler à 18 ans et cotisé 41 annuités le droit de partir en retraite à 60 ans.

Salaires dans les entreprises publiques.
Il fixera «un éventail maximal de 1 à 20 pour les rémunérations dans les entreprises publiques».


> DEUXIEME ETAPE : du 3 juillet au 2 août 2012
Reprise des travaux à l'Assemblée.
François Hollande promet une importante réforme fiscale: «plafonnement et suppression de niches fiscales», «surtaxe sur les banques et les sociétés pétrolières, retour au barème de l'ISF», «suppression de l'exonération sur les grosses successions», et surtout - la mesure a fait polémique - la «tranche d'imposition à 75% au dessus de 1 million d'euros». Le nouveau président supprimerait la hausse de la TVA dite «TVA Sarkozy» dans le document en ligne.


Concertation sur les chantiers sociaux. François Hollande entend lancer la concertation à propos des principaux chantiers sociaux du quinquennat, (formation, encadrament des licenciements boursiers, lutte contre la précarité et l'égalité salariale, qualité de vie au travail ou encore sécurisation des retraites).

Rentrée scolaire.
Concernant le chantier de l'école, François Hollande prévoit de réexaminer les «conditions concrètes de la rentrée scolaire» et le recrutement «dans le cadre de l'enveloppe quinquennale de 60 000 postes» d'assistants d'éducation ou de personnels d'encadrement.


> TROISIEME ETAPE : d'août 2012 à juin 2013

Création d'une Banque publique d'investissement.
François Hollande dit vouloir ainsi aider les entreprises. Sa mission : «financer les entreprises, notamment les TPE et PME dans les quartiers, et favoriser l'innovation, la production en France et l'export».


Le retour des emplois jeunes ? François Hollande veut créer de 150 000 «emplois d'avenir», «afin de permettre aux jeunes d'accéder au marché du travail, en particulier dans les quartiers».

Arsenal de mesures pour «répondre aux préoccupations quotidiennes des Français». Le candidat socialiste propose : «création de 1000 postes pour la sécurité et pour la justice», «négociation avec les partenaires sociaux sur la réforme globale des retraites : âge de départ, pénibilité, carrières fractionnées, financement durable», ainsi qu'une loi pour faciliter l'accès au logement et une autre pour fixer une «tarification progressive de l’eau, de l’électricité et du gaz».

Mariage, adoption et euthanasie. François Hollande, sans plus de détails, promet le «droit au mariage et à l'adoption pour tous les couples» et le «droit de finir sa vie dans la dignité».

Pas de VIe République annoncée, mais François Hollande veut inscrire dans la Constitution les principes de la loi de 1905 sur la laïcité, réformer le Conseil supérieur de la Magistrature «pour garantir l'indépendance de la justice» ou le statut pénal du chef de l'Etat «pour le rendre responsable des actes commis sans rapport avec sa fonction».




Présidentielle : Royal voit en DSK «le meilleur chef de gouvernement»

«Et pourquoi pas maintenant ?» Sur les ondes de France Inter, Ségolène Royal est revenue sur sa décision de se déclarer candidate aux primaires du Parti socialiste, quelques jours après l'annonce d'un pacte d'entente entre les trois ténors du PS.
«Il faut du temps pour convaincre, s'est-elle justifiée, interrogée par Patrick Cohen. Les règles du jeu des primaires ont été posées. On a la garantie que ces primaires vont être organisées (en juin NDLR). Il n'est interdit à personne de se positionner dès maintenant pour se préparer.»

A-t-elle pris sa décision seule ? Réponse de l'intéressée : «Non. J'ai consulté toutes mes équipes. J'ai aussi écouté ce qui remonte de la base.» Mais pas seulement. L'ancienne candidate malheureuse à la présidentielle 2007 assure avoir consulté la patronne du PS, Martine Aubry. «Non seulement je l'ai consultée, mais j'ai consulté aussi Dominique Strauss-Kahn lorsque je l'ai vu le jeudi 18 novembre, a-t-elle assuré. Ça n'est pas une décision par surprise.»

Pas question donc d'évoquer une rupture du «pacte d'entente» scellé par les trois éléphants du PS. «Nous avions - et nous avons - une alliance fraternelle entre nous pour qu'il n'y ait pas de guerre des chefs pour permettre le moment venu de nous rassembler au service des Français. La compétition ne se fait pas les uns contre les autres, elle se fait en regardant les Français. Nous nous rassemblerons dans une équipe. Nous nous respectons les uns les autres», a-t-elle martelé.

DSK, «le meilleur chef de gouvernement que la France pourrait avoir»

Ségolène Royal a également assuré que Dominique Strauss-Kahn, le président du Fonds monétaire international (FMI), candidat potentiel aux primaires, serait «le meilleur chef de gouvernement que la France pourrait avoir». La candidate aux primaires du PS a indiqué qu'elle verrait avec lui «le meilleur dispositif gagnant» pour les primaires de juin, date de dépôts des candidatures : «Je ne vais pas aujourd'hui, alors que je m'engage dans cette candidature, vous dire que je vais la retirer. J'ai dit, et je m'en tiens à cela, que le moment venu je verrai avec Dominique quel est le meilleur dispositif gagnant».

«Dominique est, c'est vrai, le mieux placé dans les enquêtes d'opinion. S'il décide de changer d'avis, c'est-à-dire de revenir, il le fera en toute simplicité, mais il sera le seul à prendre cette décision et je puis vous dire qu'il est particulièrement contrarié lorsque d'autres parlent à sa place» parce que «ça le gêne à la tête du FMI». «S'il revient au mois de juin, à ce moment-là nous déciderons, nous parlerons et nous verrons, comme je l'ai toujours dit, quel est le meilleur dispositif gagnant», a-t-elle expliqué. «S'il ne revient pas, de toutes façons, il sera indispensable à notre équipe», a-t-elle ajouté, soulignant que DSK serait «le meilleur chef de gouvernement que la France pourrait avoir en pleine crise monétaire internationale».






Qui est vraiment Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon, l’ex-sénateur socialiste, On le voit partout. Dans les manifestations, sur les plateaux de télévision et dans les librairies… Jean-Luc Mélenchon est la curiosité politique du moment. Même les émissions people s’intéressent à lui : il sera cet après-midi sur le célèbre divan rouge de Michel Drucker, après une première apparition dans « Voici » en avril dernier et dans « Télé Loisirs » cette semaine.

La recette de l’ex-sénateur socialiste de l’Essonne ? Un discours radical contre la droite, des attaques au lance-flammes contre ses anciens camarades du PS jugés trop mous et un discours anti-médias que ses détracteurs assimile à du populisme.
La dernière insulte en date, lancée hier sur Paris Première, vise une fois de plus Arlette Chabot, l’ex-patronne de l’info sur France 2. « Ses émissions sont bordéliques et elle y fait le singe en faisant des grimaces et en poussant des soupirs », s’emporte-t-il en ciblant aussi Laurence Ferrari et TF 1.
Et ça marche, surtout quand les élites peinent à trouver des solutions à la crise économique et sociale. Le dernier livre de Mélenchon, « Qu’ils s’en aillent tous! » est bien installé dans le classement des meilleurs ventes. « C’est un succès, on est très content », lâche Flammarion, son éditeur, qui en est à troisième réimpression (entre 30000 et 40000 exemplaires mis sur le marché). Son blog est l’un des plus fréquentés chez les politiques, son talent d’orateur est reconnu à gauche comme à droite.

Ses sondages ne décollent pas

Mais Mélenchon occupe pour l’heure une place marginale sur l’échiquier politique. Ses sondages ne décollent pas vraiment (autour de 5%), le Parti de gauche, qu’il a créé, n’a séduit que quelques




Lycéens dans la rue : Royal précise ses propos

L' intervention télévisée de Ségolène Royal sur TF1 mardi soir a suscité les attaques en règle des ténors de la majorité. Face à ce tollé, la présidente de socialiste de Poitou-Charentes a précisé mercredi soir le sens de ses propos de la veille.


Elle avait alors déclaré : «A 15 ans, à 16 ans, je pense en effet que les jeunes sont responsables et savent pourquoi ils descendent dans la rue. Je leur demande d'ailleurs de descendre dans la rue, mais de façon très pacifique». Cette dernière phrase avait été diversement appréciée.

Ce mercredi soir, au micro de France Info, elle a dénoncé l'«instrumentalisation» par la droite de ses déclarations de mardi soir. «Je trouve que les jeunes méritent autre chose que cette polémique, d'autant que je n'ai jamais appelé les jeunes à manifester dans la rue». Et de poursuivre : «Au contraire, j'ai appelé à la prudence, j'ai dit très clairement sur TF1 que ce n'était pas mon rôle d'encourager les jeunes à descendre dans la rue mais que, s'ils le faisaient, je leur conseillais de le faire très pacifiquement». L'ex-candidate PS à la présidentielle de 2007 a également insisté sur l'indépendance du point de vue des lycéens : «C'est à eux (les lycéens, ndlr) de décider en toute connaissance de cause» de l'action à mener.

Sarkozy raille son ancienne adversaire

Ce mercredi, le président de la République lui-même avait jugé peu «sérieux» l'appel de mardi à manifester. «Madame Royal ne peut pas avoir été candidate à l'élection présidentielle et demander sérieusement à des enfants de 16 ans de manifester pour une retraite qui les touchera dans un demi-siècle», a-t-il déclaré selon des députés Nouveau Centre reçus à déjeuner par le chef de l'Etat.

Un peu plus tôt, d'autres responsables de la majorité avaient accusé la présidente PS de la région Poitou-Charentes d’instrumentaliser les jeunes. Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a ainsi qualifié Martine Aubry et Ségolène Royal d'«irresponsables» après leurs interventions lors de la journée d'action de mardi contre la réforme des retraites.

La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, et la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie ont aussi qualifié d'«extrêmement choquant» et «profondément irresponsable» l'appel de Ségolène Royal. «Inadmissible» pour Eric Woerth, qui a par ailleurs dénoncé le «manque de connaissance» sur cette réforme de l’ancienne candidate socialiste à l'Elysée, expliquant qu’elle avait «parlé deux fois des retraites et fait deux erreurs». Eric Besson, le ministre de l’Immigration a jugé, quant à lui, son intervention «hallucinante».

Dans le camp de Ségolène Royal, le numéro deux du PS, Harlem Désir, est monté au front: «Ce n'est pas la droite du CPE (Contrat Première Embauche) et des émeutes qui va nous donner des leçons sur la façon de s'adresser à la jeunesse. La droite panique». D'autres responsables ont fustigé une majorité «qui fait feu de tout bois». «La droite nous fait un bien mauvais procès. Il y a une totale mauvaise foi et un cynisme à dénaturer les propos de Ségolène et de Martine Aubry», a déclaré la députée socialiste Marisol Touraine.



Sarkozy : pas d'autres concessions possibles sur les retraites

La forte mobilisation de la rue n'y changera rien : Nicolas Sarkozy a fermé mercredi la porte à toute concession dans la cadre de la réforme des retraites, dont le vote au Sénat a été repoussé à mercredi prochain.

Le Sénat votera la réforme mercredi prochain
61 interpellations lors des manifestations de mardi

Faisant écho aux propos tenus la veille par François Fillon, le chef de l'Etat a estimé que le gouvernement ne pouvait «plus aller plus loin» dans les modifications du texte.

Des réformes «jusqu'à la dernière minute» du quinquennat

Selon Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la Famille, le président a déclaré lors du Conseil des ministres que cette réforme était un «devoir» et il a jugé «indispensable» de la conduire «jusqu'au bout». Plus tard, lors d'un déjeuner avec des députés du Nouveau centre, il s'est montré tout aussi inflexible : «Il n'y a pas d'autre moyen de financer» cette réforme que de reculer l'âge de départ en retraite, a-t-il tranché. Des participants au déjeuner ont également rapporté que Nicolas Sarkozy comptait mettre «des réformes sur la table jusqu'à la dernière minute de (son) quinquennat», évoquant la dépendance, la fiscalité du patrimoine, la justice et la gouvernance mondiale.

Le matin, sur RTL, Eric Woerth avait reconnu la «forte mobilisation» dans la rue mardi parce que, a-t-il dit, «la réforme est forte». Néanmoins, il a exclu tout «recul» du gouvernement. «On est calme et serein», a affirmé le ministre du Travail, «déterminé» à mener la réforme tout en assurant «rester à l'écoute» des manifestants. Il a par ailleurs rappelé que les grèves reconduites quotidiennement lors des conflits de 2003 et 2007 sur les régimes publics de retraite n'avaient pas empêché ces réformes.

Opposition et syndicats ne désarment pas

Au PS, on estime que le pouvoir joue «le pourrissement». Selon l'ex-ministre Michel Sapin, «Sarkozy prend le risque de voir le mouvement de contestation dégénérer». La patronne des socialistes Martine Aubry a elle aussi évoqué la possibilité «d'affrontements».

Sur Canal +, invités du «Grand Journal», les leaders syndicaux ont défendu leur «stratégie» de «poursuivre» la mobilisation. «On a le mandat» des Français car «les trois-quart de la population disent que cette réforme est mauvaise», a souligné le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, qui avait déclaré mardi que le gouvernement était «dans une position intenable». L'opinion publique s'est rendue compte que cette «réforme symbolise toutes les injustices dans notre pays», a renchéri son homologue de la CFDT, François Chérèque.

Nouvelle journée d'action samedi

Le nombre de salariés poursuivant la grève sur la lancée du 12 octobre reste cependant très limité. Le mouvement affecte surtout le secteur, stratégique, du pétrole. Mercredi, les six raffineries Total en France étaient en cours d'arrêt, sans menacer l'approvisionnement en carburants. Des grèves reconductibles touchent les terminaux pétroliers du Havre et les trois terminaux français de réception du méthane. En revanche, la grève ne semble pas prendre dans les transports, ni à la SNCF, ni à la RATP.

La mobilisation des jeunes est par ailleurs au coeur d'une polémique entre la majorité et l'opposition : la première accuse la seconde d'instrumentaliser les lycéens, qui sont appelés par l'UNL à une nouvelle journée d'action jeudi.

Cependant, l'intersyndicale (CGT, CFDT, CFTC, FSU, Solidaires et Unsa) parie sur un nouveau succès populaire des manifestations samedi. Selon un de ses membres, on s'oriente vers «une nouvelle journée d'action la semaine prochaine».




Philippe de Villiers quitte le conseil général de Vendée

Le président du Mouvement pour la France (MPF), Philippe de Villiers, a annoncé jeudi dans un communiqué sa démission de la présidence du conseil général de Vendée. «A la suite d'une décision mûrement réfléchie, je m'en vais. A la date du 31 octobre, je quitte la présidence du conseil général et le conseil général», écrit Villiers, âgé de 61 ans, dans un «message à tous les Vendéens».
Il présidait l'instance départementale depuis 1988.

Le président du MPF avait pourtant annoncé cet été qu’il serait candidat à sa succession à l’issue des cantonales de mars 2011. Il avait d'ailleurs insisté en disant que « si un jour (il) devait partir, ce serait par surprise ».

Sa décision n'aurait rien à voir avec sa santé, affirme le Vendéen dans son communiqué. «La réforme territoriale, la fin de l'autonomie fiscale, l'esprit de l'époque, les impatiences, rendent ma décision opportune, sage et nécessaire. Nous entrons dans un nouveau cycle : les collectivités territoriales vont perdre, hélas, leurs moyens et leurs capacités, substituant à l'esprit du temps visionnaire l'esprit du temps mécanicien », dit Philippe de Villiers.

A l'automne 2009, il avait annoncé qu'il était atteint d'un cancer rare de l'oeil, un mélanome de la choroïde. Il précise dans son communiqué : «Depuis un an, je suis passé d'une rive à l'autre, de celle des souffrants à celle des bien-portants. J'ai traversé le cancer au galop et, aujourd'hui, je suis guéri. A 61 ans, la vie continue.» Il ajoute qu'il ne fera «ni conférence de presse, ni autre déclaration. Je m'efface».

Sa décision est aujourd'hui, selon ses dires « irrévocable », sans que ce soit pour autant un « retrait de la vie politique », selon le site de «Ouest-France».



Corrèze Demain : l'alternance passera par la différence


La droite, réunie sous la bannière de Corrèze Demain, travaille sa différence pour préparer l'alternance. Mot d'ordre : être constructif.


On ne dira pas que l'union est en marche. Les événements de vendredi, avec le clash provoqué par une partie de la droite briviste, qui a d'ailleurs soigneusement évité de se montrer hier matin, prouvent que la santé de l'opposition départementale est encore fragile et le risque de rechute patent.

Malgré tout, en réunissant un demi-millier de militants, Corrèze Demain a réussi son congrès de rentrée. Un congrès qui se voulait studieux et constructif - dans le droit fil du slogan de l'association : « Agir aujourd'hui, c'est mieux vivre demain » - et qui a d'ailleurs été constitué en partie d'ateliers thématiques pour cimenter le socle d'un programme de campagne.

Auparavant, le président de l'association, Claude Nougein a rappelé « le souhait d'alternance », réitérant sa crainte que la politique menée par la gauche débouche sur une impasse. « A Corrèze Demain, notre parti c'est la Corrèze. Et nous ne voulons pas que ce département devienne comme la Creuse, où la seule action des élus en charge c'est de manifester ».

Michel Paillassou, lui, s'en est pris à François Hollande, coupable à se yeux d'être surtout présent sur le terrain médiatique, mais de présenter un bilan famélique. « La gauche a repris le Conseil général sans projet et sans volonté de changement, a clamé le président départemental de l'UMP. Son argument d'avoir à gérer l'endettement ne suffit plus désormais à masquer son immobilisme ».

Un immobilisme auquel Jean-Pierre Audy a ajouté, pour faire bon compte, un manque d'ouverture sur l'extérieur. « la Corrèze ne travaille pas avec les départements voisins », a déploré le député européen et conseiller général de Meymac.

Face à « cette inaction », la droite croit donc que son salut viendra? de son action.

« Nous devons être force de proposition », a répété Claude Nougein. « Notre électorat attend de nous la bonne attitude par les différences d'approche », a estimé Frédéric Soulier.

Cette droite, sonnée depuis deux ans par ses échecs, a six mois pour convaincre qu'elle possède les bons arguments. Ce congrès a lancé le compte à rebours.


Royal invite Mélenchon à sa fête de la Fraternité

Après la fête de l'Huma des communistes le week-end dernier, la fête de Ségolène Royal : le président du Parti de Gauche Jean-Luc Mélenchon est l'invité de dernière minute de la troisième édition de la fête de la Fraternité, organisée par l'ex candidate socialiste à la présidentielle demain à Arcueil (Val-de-Marne), en pleine banlieue rouge.


L'eurodéputé participera au côté de syndicalistes à un débat sur les retraites et la nécessité d'un «référendum populaire» sur les 60 ans, une exigence que Mélenchon partage avec l'ex candidate.


Kouchner : «La démission, oui, j'y ai pensé»

Bernard Kouchner ne part pas... mais y a songé. Ce lundi, le ministre des Affaires étrangères a reconnu qu'il avait songé à démissionner après la mise en place de la politique de Nicolas Sarkozy à l'égard des Roms. «Oui, j'y ai pensé», a-t-il avoué sur RTL. Tout en précisant que «non» il n'était pas candidat au départ.


«Je n'ai ni migraine, ni céphalée et je ne suis pas spécialement déprimé», a encore précisé le French doctor. Très remonté contre les experts de l'ONU qui ont sévérement taclé en fin de semaine dernière la politique française à l'égard des Roms, Bernard Kouchner a assuré que la France n'avait «pas à rougir». «Ce n'est pas parfait. Je ne suis pas content de cette polémique, de cette espèce de mayonnaise verbale. Mais cette politique, elle est nécessaire. Il est nécessaire de faire respecter la loi. C'est comme ça, ça ne m'amuse pas non plus. Ca me fend le coeur de voir, pas seulement les Roms, mais les Roms en particulier, être exploités [...] Des enfants drogués pour paraître malade», a encore poursuivi le ministre des Affaires étrangères.

«S'en aller, c'est déserter»

«Comment faire pour y remédier, en démissionnant ?», lui demande-t-on alors. «J'y ai pensé. Oui Monsieur », répond alors le ministre sans s'attarder.

«C'est la première fois que vous confessez avoir songé à démissionner. Qu'est qui vous a retenu de le faire ? ». Réponse de l'intéressé : «L'efficacité. Biensûr j'en ai parlé avec Nicolas Sarkozy. S'en aller, c'est déserter. Je vais bien, ne lisez pas les journaux. Ca fait trois ans et demi qu'on dit que je pars tous les jours.


Ségolène Royal : «La politique de Sarkozy produit de la violence»

Ségolène Royal remet en avant son «ordre juste». Dans une interview à paraître lundi dans notre journal, l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle prend position dans le débat sur la sécurité. «J'avais fait des propositions très claires lors de la campagne présidentielle sur la sécurité durable et l'ordre juste, explique-t-elle, je souhaite que le PS reprenne mes idées».


Selon elle, «la politique de Nicolas Sarkozy n'est en rien sécuritaire. Au contraire, elle produit de la violence». La présidente de la région Poitou-Charentes, qui ouvrira vendredi l'université d'été des socialistes à la Rochelle, reparle notamment de l'encadrement militaire des jeunes délinquants, qui avait fait polémique dans son propre camp.


Présidentielle 2012 : Eva Joly sur les rails

  Eva Joly en pointe, Daniel Cohn-Bendit en retrait : les Verts et Europe Ecologie se sont mis en ordre de bataille dans la course à la présidentielle 2012, après leurs trois Journées d'été à Nantes.

Samedi soir, Cécile Duflot et Eva Joly, longuement ovationnées, ont clos ces Journées main dans la main. La numéro un des Verts et l'eurodéputée n'ont cessé d'afficher leur bonne entente et leur complémentarité durant ces trois jours.

D'entrée, Cécile Duflot avait annoncé qu'elle ne se sentait pas «les épaules suffisantes» pour être la candidate des deux courants écologistes.

Sur la scène de l'amphithéâtre archi-comble de la faculté de droit du campus nantais (1.000 militants), Eva Joly a plaidé pour la «transformation écologique et éthique de la société avec la justice sociale au centre». Fustigeant la politique sécuritaire «populiste» de Nicolas Sarkozy, l'ex-juge franco-norvégienne a tiré profit de son accent. «Il y a les accents de Marseille, de Béthune, de Strasbourg, des Roms, des Italiens, on a du mal à les entendre dans notre société, d'une certaine façon je les représente aussi», a-t-elle lancé, très applaudie.

Cécile Duflot, s'exprimant «peut-être pour la dernière fois comme secrétaire nationale des Verts», a affirmé la «nécessité de mettre en oeuvre un pacte d'alternative démocratique» pour une «République qui rassemble et libère».

La promesse solennelle de Dany à Eva

Se projetant en 2012, Eva Joly avait annoncé dans l'après-midi qu'elle souhaitait «s'immerger dans les problèmes concrets des Français» en allant «beaucoup» sur le terrain. Avouant à demi-mots qu'elle ne maîtrisait pas tous les dossiers, l'ex-juge anti-corruption a dit son «désir» d'une campagne «extraordinairement collective» car «personne ne pense qu'un candidat a la science infuse». Souhaitant «associer la diversité des intelligences», elle compte se faire aider, entre autres, par Cécile Duflot, José Bové sur l'agriculture ou Yannick Jadot sur le nucléaire. Cohn-Bendit lui a «promis solennellement qu'il serait toujours à (ses) côtés».

Si la candidature Joly semble faire consensus, même si rien n'est encore officiellement décidé (des primaires écologistes pourraient avoir lieu en 2011), d'autres questions restent en suspens sur l'avenir d'EE. Le principe d'un «mouvement unifié», sorte de parti unique fusionnant Verts et EE, est acquis et verra le jour officiellement aux assises de l'écologie à Lyon (13-14 novembre). Mais sa direction reste à définir.

Daniel Cohn-Bendit, parti samedi matin de Nantes, a, lui, répété qu'il «démissionnait de son poste de Zorro» sur le sujet, tout en plaidant pour un binôme Cécile Duflot-Yannick Jadot.

Un «contrat» de gouvernement avec le PS

Une des hypothèses qui semble désormais tenir la corde consisterait à confier la présidence du nouvel ensemble à l'eurodéputé Jean-Paul Besset, proche de Nicolas Hulot et co-fondateur d'EE. Cécile Duflot conserverait le «pilotage exécutif» et au moins deux porte-parole seraient nommés. Il faudra aussi aux écologistes régler l'épineuse question de la validation des décisions à prendre lors des assises à Lyon : qui vote ? et comment ?

Lors de ces Journées d'été très studieuses, les 2.200 militants inscrits ont travaillé sur les retraites, la santé, et se sont interrogé sur le «contrat» de gouvernement qui pourrait les lier au PS. Europe Ecologie compte en effet proposer un vrai projet de gouvernement. Cécile Duflot a rappelé qu'il n'y aurait «pas de projet commun» avec les socialistes.


Sanctionner les maires laxistes : Estrosi critiqué par le PS

 La proposition de Christian Estrosi (UMP) de sanctionner des municipalités défaillantes en matière sécuritaire, a suscité de véhémentes protestations du PS samedi.

Le ministre de l'Industrie - également maire de Nice - a aussi été critiqué par un député de son parti. L'UMP s'est toutefois promptement employée à rectifier le tir et a manifesté son soutien à son ministre

Dans le JDD samedi, Christian Estrosi est rentré en force dans le débat récurrent sur la sécurité. Il a proposé de s'inspirer de l'emblématique loi SRU contraignant des communes de plus de 3500 habitants à un quota de logement social, sous peine de sanction.

«Je propose que les municipalités qui ne se conforment pas à leur obligation de sécurité, de prévention de la délinquance, de lutte contre l'absentéisme scolaire et de réforme des règles d'urbanisme, soient condamnées à une très forte amende», a-t-il annoncé.

Christian Estrosi a notamment épinglé Michel Destot, maire PS de Grenoble, théâtre de violences urbaines en juillet, «qui n'a rien fait pour sécuriser sa commune», et parlé de «renoncement» de la numéro un socialiste et maire de Lille, Martine Aubry.

La réplique du PS

Michel Destot a répliqué, mettant en avant une augmentation des effectifs de police municipale depuis son élection face à une baisse de ceux de la police nationale.

«Les propos outranciers et mensongers de Christian Estrosi», a poursuivi le député-maire PS, «augurent mal du caractère réellement républicain et rassembleur dont il dit souhaiter se prévaloir».

Le ministre a en effet appelé à «former une équipe de France de la sécurité».

Dans l'édition dominicale du JDD, Roger Vicot, adjoint de Mme Aubry a lui aussi répondu au ministre de l’Industrie et maire de Nice. «Christian Estrosi pratique la stratégie du mensonge et du bouc émissaire pour masquer l'échec du gouvernement», s'est-il insurgé.

Le maire de Nice a «repris le refrain entonné par la droite depuis le début d'août. «L'insécurité progresse, mais c'est la faute aux autres», a ironisé le secrétaire national PS Christophe Borgel.

La critique d'un député UMP

A l'UMP, Marc Laffineur, vice-président de l'Assemblée, en charge des élus au sein de son parti, a regretté que «des membres du gouvernement puissent stigmatiser les élus locaux ou les maires».

«Il n'y a pas lieu à des polémiques internes», a rectifié Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP, avançant une synthèse: «M. Laffineur parlait des élus de petites communes et Christian Estrosi des grandes villes».

«Mitterrand le calculateur, Jospin le naïf et Aubry la déconnectée»

Christian Estrosi a alors détaillé sa proposition : «cela vise les maires de villes de plus de 5000 habitants, soit 2000 communes environ, alors que Marc Laffineur avait cru que les petites communes étaient concernées».

Pour lui, «le maire, de par la loi, est le patron de la sécurité, que les socialistes le veuillent ou non !».

Pour le ministre, «après Mitterrand le calculateur, Jospin le naïf et Aubry la déconnectée, les socialistes refusent d'assumer leur responsabilité d'élus locaux».

Pour Philippe Goujon, député-maire (UMP) du XVème arrondissement de Paris «c'est à une mobilisation générale qu'il convient de procéder et les maires doivent s'engager autant que l'Etat».

L'ex-maire de Grenoble Alain Carignon (UMP) a de son côté accusé son successeur de «non assistance à quartier en danger». «Michel Destot n'est plus la solution aux problèmes de Grenoble, il est une partie du problème», selon celui qu'une lourde condamnation avait éloigné des années durant de la vie


Aubry : Sarkozy veut «masquer» ses échecs et les affaires

Martine Aubry a réagi aux déclarations de Nicolas Sarkozy, vendredi à Grenoble. Le Président de la République avait souhaité pouvoir retirer la nationalité française à certains criminels d'origine étrangère. La première secrétaire du PS a dénoncé «la dérive antirépublicaine» du chef de l'Etat. 83 réactions | Réagir01.08.2010, 14h19 | Mise à jour : 14h54 Même si son fidèle lieutenant, Benoît Hamon, avait réagi dès vendredi soir aux propos présidentiels, Martine Aubry était restée silencieuse. La Première secrétaire du Parti socialiste a dénoncé dimanche dans un communiqué «la dérive antirépublicaine» du président Nicolas Sarkozy et de sa majorité sur les thèmes de la sécurité et de l'immigration «qui abîme la France et ses valeurs».

Sarkozy veut retirer la nationalité à certains criminels d'origine étrangère
Hortefeux veut étendre les possibilités de déchéance de nationalité

Martine Aubry, refusant «la stigmatisation des étrangers, pas plus que des Français issus de l'immigration ou des gens du voyage», s'est exprimé dans un communiqué commun avec ses secrétaires nationaux à la sécurité Jean-Jacques Urvoas et à la Justice, Marie-Pierre de la Gontrie.

Vendredi à Grenoble (Isère), après avoir établi un parallèle entre l'insécurité et l'immigration, le chef de l'Etat avait notamment demandé que la nationalité française puisse «être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte» à la vie d'un policier, d'un gendarme, ou de tout autre «dépositaire de l'autorité publique».

«Les dernières déclarations du ministre de l'Intérieur et de sa majorité après celles du président de la République à Grenoble (...) marquent un pas de plus dans l'outrance verbale et une dérive antirépublicaine qui abîme la France et ses valeurs par des lois d'exception aussi iniques que vraisemblablement anticonstitutionnelles», estime Mme Aubry.

Dans un entretien dimanche au Parisien-Aujourd'hui en France, Brice Hortefeux a estimé que «des déchéances de nationalité doivent pouvoir être prononcées dans de telles situations mais aussi en cas d'excision, de traite d'êtres humains ou d'actes de délinquance grave». Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes a de son côté affiché sa volonté de durcir la loi pour sanctionner par de la prison les parents de mineurs délinquants.

«La dureté des mots et la dérive des propositions n'ont d'égal que l'ampleur des échecs de Nicolas Sarkozy en matière économique et sociale comme en matière de sécurité. Il ne faut pas chercher ailleurs cet affolement de la droite», ajoute la patronne du Parti socialiste.

Masquer «les échecs» et «les affaires par un écran de fumée»

«Mais nous le disons avec force : nous ne laisserons pas masquer ces échecs comme les affaires qui touchent aujourd'hui la droite par un écran de fumée jouant sur les peurs», affirme aussi la maire de Lille.

Pour obtenir des résultats en matière d'insécurité, le PS propose ses «solutions»: davantage de policiers et de gendarmes «alors que 10 000 postes ont été supprimés depuis quatre ans», le retour de la police de proximité «démantelée par la droite», «une organisation efficace de lutte contre le grand banditisme» et «une politique de prévention» sans laquelle il n'y aura pas «de résultats durables».

«On ne peut pas bâtir une société en ne maniant que la répression, la punition ou le châtiment. Ne croire qu'à la force, c'est avoir une vision myope de l'éducation et contribuer à fabriquer une société de haine qui ne fait que préparer les drames de demain», concluent les trois responsables socialistes.


 Blog : JEAN AUCLAIR

par M. Hubert Falco  Secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants  8 juin 2010

Si notre peuple a appris une chose au cours de son histoire, c'est bien celle-là : il y a moins d'orgueil à être Français que de lourds sacrifices à devoir consentir pour s'en montrer digne.

Nombreuses sont les générations qui ont éprouvé, jusque dans leur chair, ce qu'être Français veut dire. Elles l'ont payé de leurs larmes, de leur travail, parfois de leur sang.

Les deux grands conflits mondiaux, la guerre d'Indochine, celle d'Algérie furent autant d'épreuves qui façonnèrent notre nation.

Ces générations du feu ont appris dans les armes le sens le plus fort du mot « fraternité ». Elles sont liées entre elles par le même amour de la France, une même idée du devoir et de l'honneur. Et lorsqu'aujourd'hui l'un de nos hommes tombe en Afghanistan, c'est le monde combattant tout entier qui est pris d'une profonde émotion.

Servir son pays les armes à la main, voir un camarade tomber au combat, risquer tout jusqu'à sa propre vie : voilà ce qui unit ces hommes, quelque soit aujourd'hui leur âge et le conflit auquel ils ont participé.

Et si jamais l'on voulait savoir un jour ce qu'être Français veut dire, c'est aux Anciens combattants qu'il faudrait le demander. Ils ont la réponse. Elle porte un nom simple. Elle s'appelle courage, devoir, volonté.

De toutes les générations du feu, les hommes qui ont servi en Indochine occupent dans notre histoire et notre mémoire nationale une place particulière.

Beaucoup d'entre eux avaient connu la Seconde Guerre mondiale, y compris en Indochine contre les Japonais. Beaucoup avaient combattu comme Français libres ou résistants. Beaucoup avaient contribué à libérer le pays. Il leur fallait, à présent, tout quitter pour aller en Indochine, mener, loin de chez eux, une nouvelle guerre.

Ce fut le cas du maréchal Leclerc. Il avait tant donné avec les hommes de la 2e DB pour libérer la France : il ne connut aucun répit et parvint, en janvier 1946, à rétablir momentanément en Cochinchine la souveraineté française. Ce fut bien sûr le cas du Maréchal de Lattre, « le roi Jean », chef admirable et vénéré par ses hommes du corps expéditionnaire.

Ce fut aussi le cas du général Bigeard. Il avait à peine 26 ans en 1944 lorsqu'il fut parachuté pour prendre la tête des maquis de l'Ariège. Ce jeune homme conduisit alors, avec ses hommes, des actions héroïques.

On le retrouve quatre ans plus tard en Indochine : le héros de Dien Bien Phu restera à jamais, dans notre mémoire nationale, comme l'un de nos plus grands soldats. Et si aujourd'hui les épreuves de l'âge le retiennent loin de Guéret, je sais qu'il est présent dans les esprits et dans les cœurs.

Et puis, comment ne pas évoquer, enfin, le nom d'une femme, Geneviève de Galard, pour laquelle tous les combattants d'Indochine éprouvent de l'admiration et du respect. On les comprend. Cette infirmière héroïque est passée à l'histoire comme l'ange de Dien Bien Phu : et son destin est un destin de courage et de générosité.

Je pourrais prolonger encore longtemps la liste : ceux qui ont combattu en Indochine ne furent pas des hommes comme les autres. Jamais ils ne le seront. Ils ont eu, chacun d'entre eux, un destin exceptionnel, qu'ils sont allés conquérir, eux-mêmes, avec leur force, leur valeur, leur volonté. Un destin qui demeure, encore aujourd'hui pour chaque Français, un destin exemplaire.

J'étais, il y a quelques mois, à la Nécropole nationale de Fréjus, où reposent les corps de milliers de 32000 soldats morts pour la France en Indochine. Et dans ce haut lieu de recueillement et de souvenir, j'ai inauguré une salle pédagogique : parce que la mémoire de cette guerre-là ne doit pas être oubliée. Ce serait un affront fait à ceux qui sont morts comme à ceux qui ont combattu là-bas. Ce serait un affront fait à la vérité et à l'histoire.

Et la vérité, c'est que la guerre d'Indochine fut l'un des plus terribles conflits dans lesquels la France fut jamais engagée.

D'abord, des conditions extrêmes. Un environnement hostile. La maladie. L'ennemi qui surgit de nulle part et disparaît n'importe où.

Mais la guerre d'Indochine ne fut pas une simple guerre liée au mouvement de décolonisation qui agitait alors l'Empire français, jusqu'à le démanteler complètement.

Ce fut bien pire encore. La guerre d'Indochine se situe au point exact où se croisent les deux grands totalitarismes qui ont ensanglanté notre XXe siècle.

Le totalitarisme nazi, d'abord, dont le bras armé en Indochine fut, dès 1940, l’Impérialisme Japonais.

Le totalitarisme communiste, ensuite, qui prit prétexte de l'émancipation des peuples, pour instaurer le règne de la terreur et de la barbarie. Ils furent plus de 30 000 soldats français, légionnaires, tirailleurs algériens, sénégalais et indochinois, tous servant la France avec fidélité et loyauté, à ne jamais revenir des camps de rééducation politique du Viet-Minh.

Ils connurent l'internement, les lavages de cerveau, la torture, l'anéantissement et l'exécution.

Longtemps, en France, leur mémoire a été occultée. Il est temps aujourd'hui de rendre justice à la vérité. Il est temps de rendre justice à ces hommes-là.

Il est temps aussi de nous souvenir des 40 000 morts pour la France en Indochine, de nos 72 000 blessés et 9000 disparus, et de tous ceux qui ont servi la patrie sur cette terre lointaine.

Il est temps, parce que les années passent.

56 ans nous séparent désormais des derniers combats. Les rangs de ceux qui ont servi en Indochine se clairsèment malheureusement année après année. Bientôt, quand tous seront partis, il appartiendra à la collectivité toute entière de veiller à ce qu'on honore leur souvenir.

L'Etat remplit cette mission avec les moyens qui sont les siens, afin que la mémoire combattante se transmette aux générations qui viennent.

Mais j'ai une conviction : l'Etat ne peut pas rester tout seul pour accomplir cette tâche. La mémoire combattante est une mémoire enracinée dans chacun de nos territoires, dans nos villages, nos villes, nos départements : c'est la mémoire de femmes et d'hommes qui aimaient d'autant plus leur pays qu'ils chérissaient leur « petite patrie ».

Le monument que nous inaugurons aujourd'hui et qui est dédié aux Creusois morts pour la France en Indochine en est la plus éclatante démonstration : la mémoire se vit d'autant mieux qu'elle se partage au gré des territoires.

Demain, le jeune habitant de Guéret, lorsqu'il passera devant ce monument, saura que la guerre d'Indochine s'est déroulée loin de la Creuse, mais il saura également que ce ne fut pas, pour autant, une guerre lointaine... Elle faucha ceux qui auraient pu être ses voisins, ou peut-être même ceux qui furent des parents.

Je voudrais saluer toutes celles et ceux qui ont permis, en édifiant ce monument, de conjuguer localement, ici, dans la Creuse, la mémoire de la guerre d'Indochine.

Voilà pourquoi j'ai tenu à répondre à l'invitation du député Jean Auclair. Si j'ai tenu à venir ici, à Guéret, au cœur de la France, pour célébrer la journée nationale d'hommage aux Morts pour la France en Indochine, c'est que j'ai une conviction : tous nos territoires portent une parcelle de notre mémoire nationale.

Aujourd'hui, c'est donc devant ce monument dédié aux Creusois, que je m'incline devant la mémoire de tous nos soldats morts en Indochine.

Et ici, à Guéret, j'adresse tout mon respect et toute mon estime à ceux qui sont allés servir notre patrie là-bas. Ils furent des héros. Ils méritent tous les honneurs.