Epoque gallo-romaine
Evaux doit son nom à la divinité gauloise « Ivaos ». Un établissement thermal assez important est
construit en 40 avant notre ère, à l’emplacement des thermes actuels. Il était alimenté par une
quarantaine de sources. Ce quadrilatère de cinquante mètres de côté comportait une cour centrale, 4
piscines rectangulaires, une piscine circulaire et des baignoires. Son décor se composait de placages de
porphyre, marbre et serpentine sur les murs, de mosaïques sur les voûtes. Au IIIe siècle, un incendie
provoque de graves dégâts sur l’établissement. Un éboulement de la falaise Est recouvre ensuite la
moitié du site.
Les vestiges gallo-romains ne seront signalés qu’en 1806 par Baraillon. Une piscine romaine est
découverte en 1833 à l’occasion des travaux de nivellement du terrain destiné à accueillir le futur
établissement thermal. Plusieurs campagnes de fouilles sont menées vers 1838-1847, à l’occasion de la
construction des nouveaux thermes. Des vestiges sont exhumés, mais la restauration des constructions
découvertes est négligée. Une grande partie des thermes romains est détruite. De nouvelles fouilles
sont conduites lors de la démolition des Bains Desglaudes en 1852, puis des Bains d’en Haut en 1858.
Deux vestiges romains sont laissés au jour. Une petite partie du mur de la galerie couverte reliant les
thermes au forum est visible le long de l’avenue thermale. Une piscine circulaire, située au sud des
thermes, est alimentée en eau thermale afin de cultiver une algue ayant la propriété de cicatriser la
peau.
XVIIIe siècle - Des bassins aménagés dans des caves
La station thermale semble être tombée dans l’oubli durant plusieurs siècles. En 1518, le chanoine
Pierre Foulchery de Saint-Etienne de Limoges évoque la présence de bains d’eau chaude qui « sortait
de terre comme si elle avait passé par le feu. » En 1698, l’intendant Le Vayer atteste qu’il n’existe
aucun édifice public. Les seuls bassins sont formés par les rochers qui l’environnent.
Les terrains où coulent les sources appartiennent alors aux chanoines de l’ordre des « Augustins ». Les
religieux aménagent dans des caves quelques bassins destinés à soigner les indigents. A aucun
moment, ils n’envisagent d’investir dans une construction plus coûteuse.
Quelques établissements de bains très modestes sont alors construits par des particuliers. Ils sont
constitués de bassins aménagés dans des caves de maisons. Des ventes multiples et des occupations
illicites permettent à trois d’entre eux de devenir propriétaires des lieux. Avant la Révolution, le
« Village des Bains » comporte les « Bains d’en haut », alimentés par le puits César, et les « Bains
d’en Bas », utilisant le grand bassin. En 1769, un troisième établissement est créé par Desglaudes qui
détourne une partie des eaux alimentant le grand bassin.
XIXe siècle - Création d’une station thermale
Ainsi que l’atteste Joseph Jouilleton en 1815, les eaux thermales semblent attirer quelques
« étrangers » dès le début du XIXe siècle.
La station prend son essor en 1831, lors de la constitution de la première société d’exploitation des
eaux, composée d’Evahoniens, bourgeois, propriétaires, rentiers et commerçants. Le nouvel
établissement est construit à l’emplacement des Bains d’en Bas (1838 à 1847). Il est désormais le seul
à fonctionner. Les bains Desglaudes sont détruits en 1852, les Bains d’en Haut en 1858.
En 1854, d’importants changements politiques entraînent la dissolution de la première société de
bains. L’établissement thermal est racheté en 1861 par Nicolas Picaud.
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