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mercredi 12 octobre 2011

Martine Aubry en Creuse rurale pour défendre les services publics

Le député et maire Michel Vergnier, qui affirme son soutien "sans hésitation" à Martine Aubry, a rappelé la fronde des élus locaux en 2004, et la mobilisation plus récente du département pour la réouverture du centre de radiothérapie de l'hôpital de Guéret, fermé par décision administrative depuis un an. "Nous avons fait reculer le gouvernement" a-t-il insisté. Les premiers patients sont attendus pour le début décembre.

Dans ce département qui, comme tout le Limousin, a plébiscité François Hollande, Mme Aubry s'est gardée de tout propos, et même de toute allusion critique, à l'encontre de son challenger et d'Arnaud Montebourg. Elle s'est surtout attachée à contrecarrer l'image de candidate des villes qui lui est quelquefois attribuée : "Je suis présidente d'une communauté qui fédère 86 communes, dont les deux tiers sont rurales".
Sa venue l'a mise immédiatement dans l'ambiance : son avion n'a pas pu atterrir à Limoges-Bellegarde pour cause de brouillard. Il a dû se poser sur l'aéroport de frêt de Châteauroux-Déols, à cent kilomètres au nord de Guéret. Au final, trois quarts d'heures de retard –"il y a beaucoup de virages, mais le paysage est magnifique", a plaisanté Martine Aubry – au premier rendez- vous, à Saint-Sulpice-le-Guéretois, 2 000 habitants, banlieue pavillonnaire de Guéret.

Martine Aubry à Saint-Sulpice-le-Gueretois, le 11 octobre 2011.
"Alors que le bourg est en croissance démographique, a expliqué le maire Claude Guerrier, que cette croissance avait nécessité l'ouverture d'une cinquième classe en urgence en 2007, et que des terrains ont été acquis pour la construction d'une nouvelle école, la dernière rentrée nous a supprimé une classe".
Même colère concernant le bureau de poste : "Il a été mis en service réduit cet été faute de personnel, alors que l'été est la période où il fait le plus besoin, avec les résidents secondaires et les retours au pays des vacanciers ".


 

Après une visite à l'hôpital, c'est à la mairie de Guéret que Martine Aubry a détaillé ses perspectives pour les territoires ruraux. "La ruralité n'est pas un handicap, elle est l'un des atouts de la France". Pour les écoles et la poste, les deux points les plus sensibles, il est urgent de renverser le processus. Quelques formules : "La seule logique comptable n'est pas admissible" ; "La démographie n'est qu'un critère parmi d'autres" ; La République doit être la même partout." Il faut une politique qui "garde la République dans les territoires ruraux".