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dimanche 15 avril 2012

Intermarché joue le patriotisme creusois et n'achetera que de la viande bovine de Creuse

Intermarché joue le patriotisme creusois et n'achetera que de la viande bovine de Creuse

Bravo pour Serge Estival d'Intermarché Auzances.
L'idée semble si commune, et pourtant elle est neuve et serait même unique en France : les 8 Intermarché de la Creuse ont décidé de n'acquérir que de la viande bovine d'ici.

Des patrons creusois d'Intermarché et ceux des Jeunes agriculteurs (JA), l'attelage pouvait, hier après-midi, sembler improbable devant cette stabulation de Claverolles, sur la commune de Saint-Sulpice-le-Guérétois.

Et pourtant, les vaches du Gaec du Pré-du-Moulin servaient de décor à un engagement entre le syndicat et les huit magasins du groupement creusois de l'enseigne représentés, entre autre, par Serge Estival, patron de l'Intermarché d'Auzances.
Entre les JA et les Mousquetaires, c'est un gentleman agreement unique en son genre qui a été signé : l'engagement des huit magasins a ne commercialiser, tant dans leur boucherie traditionnelle que dans les emballages sous-vides, uniquement de la viande bovine creusoise.

Et ce en la payant 0,30 euros\kg de plus que le cours du jour de la transaction (plafonné à 3,85 euros).

Ce sont ainsi près de 1.100 génisses ou mères de réforme d'élevages à viande que les magasins Intermarchés vont acquérir.

« C'est une première en France, se félicite Stéphane Moreau, président des JA de la Creuse. Jusqu'à maintenant, la traçabilité n'avait pas apporté grand-chose à l'éleveur. C'est bien beau de savoir que la vache est creusoise si les Creusois ne peuvent pas l'acheter. Cet accord permet aux consommateurs d'ici de consommer la vache d'ici ».

Un accord entre deux acteurs privés - des éleveurs et des commercialisateurs - qui doit tout à la puissance publique : « C'est parce que le préfet nous a permis de nous parler, évoque Serge Estival, autour d'une table ronde où il nous a poussés à mettre le nez sur la crise que vivaient les agriculteurs. Nous avons décidé d'agir. Et comme les prix du marché ne leur permettaient pas de vivre, nous avons décidé d'aller au-delà.

« Le tout, espère le commerçant, c'est que le consommateur s'en rende compte. Et que dans la foulée, les autres enseignes aussi afin qu'elle fasse comme nous et que nous nous retrouvions dans des donnes concurrentielles équitables ».

L'engagement pris l'a donc été que pour un an : « Nous avançons en terre inconnue, confie Serge Estival. Si dans un an on a perdu 30 % de chiffre d'affaires sur le rayon, bien sûr que nous ne pourrons continuer. En revanche, si ça a marché, si le public a adhéré à notre démarche locale... Alors on pourra envisager d'autres partenariats sur d'autres productions ».