lundi 15 mai 2017

GM&S Industry : «dialogue de sourds» autour de l’usine piégée


Face aux salariés du sous-traitant qui réclament plus de commandes, Renault et PSA assurent ne pouvoir aller plus loin. Les négociations s’enlisent, une crise sociale menace.

Edition spéciale vendredi 19 mai 2017 sur INFO en CREUSE

L’image contient peut-être : une personne ou plus, feu et plein airLundi, il organisait à Guéret une rencontre associant syndicats, mandataire judiciaire, directeur de transition et, surtout, des représentants des deux constructeurs.
 «Une rencontre de la dernière chance extrêmement tendue» du point de vue des syndicats.
Signe que la discussion engagée depuis décembre se corse, Alain Rousset, président PS de la région Nouvelle-Aquitaine,
a tenu une conférence de presse durant laquelle il en a appelé «au sens des responsabilités des constructeurs français
 pour permettre la reprise et la pérennisation de l’activité de ce site symbolique du tabassage de l’outil industriel français».
L’image contient peut-être : 3 personnes, personnes assises et intérieur Il a aussi demandé «l’arbitrage d’Emmanuel Macron qui, avec GM&S, a une occasion de montrer la cohérence de son action avec le discours qu’il a tenu au soir de son élection».


Depuis le placement en redressement judiciaire du site industriel creusois,
 la région a débloqué 1,7 million d’euros pour donner le temps nécessaire à «une reprise de ce site
en parfait état de fonctionnement, avec des salariés qui se battent avant tout pour le droit à travailler».
Lors des dernières discussions, les deux constructeurs s’étaient engagés sur un volume total de commandes annuel de 10 à 15 millions d’euros.
 Alain Rousset estime qu’ajouter 5 millions d’euros à ces engagements constituerait «un effort raisonnable»
L’image contient peut-être : 1 personne, assis et intérieur pour les constructeurs français qui changerait profondément la donne pour les salariés.
 Mais Eric Correia, président PS de la communauté de communes de Guéret, qui participait à la réunion de crise de ce lundi,
 évoque un «dialogue de sourds». «Depuis que nous sommes rentrés dans la pièce à 15 heures, rien n’a bougé :
 Peugeot ne veut pas aller au-delà de 11 millions d’euros de volume de commandes annuel et Renault est à 5 millions d’euros maximum», a-t-il indiqué à Libération.
Les deux constructeurs ont expliqué «qu’ils n’augmenteront pas la charge de travail de La Souterraine car ils ne peuvent pas prendre ce volume d’affaires sur d’autres sous-traitants».
Argument irrecevable pour l’élu, selon qui «il y a une surcharge de travail notoire observée sur d’autres sites, qui pourrait être transférée à La Souterraine».

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