mercredi 16 décembre 2015

La décentralisation est lancée

À la date du 16 décembre, toutes les collectivités du département devaient s’exprimer sur la proposition du préfet Philippe Chopin d’agglomérer les 15 communautés de communes creusoises en quatre grands ensembles. Le front du refus a grossi depuis deux mois.
À moins qu’il décide de « passer outre », comme la loi l’y autorise, Philippe Chopin devra prendre en compte un vote majoritairement négatif, tant des communautés de communes, que des communes consultées sur la seconde mouture de son (second) schéma de redécoupage. C’est donc probablement une carte « affinée » et amendée des alternatives les plus fermement énoncées qui sera présentée cet hiver.

Derrière son président Nicolas Simonnet, la Com-com Évaux-Chambons’est montrée nettement favorable au « Grand est » proposé par le préfet. Mais ailleurs en Combrailles, ce découpage taillé large est contesté. Courtisée par Aubusson, la Com-com Auzances-Bellegarde a fait d’autres choix. Les délégués communautaires ont d’abord repoussé nettement la proposition du préfet (27 voix contre et 10 pour) avant d’émettre pas moins de dix hypothèses. L’alternative qui a nettement eu leur faveur est une fusiond’Auzances-Bellegarde avec Chénérailles, le Haut pays marchois etÉvaux-Chambon, ce qui formerait un ensemble d’environ 20.000 habitants.
La partition de la Creuse en quatre entités rejetée. - BARLIER Bruno
Or, l’hypothèse de voir les territoires de l’est creusois s’agglomérer en deux « blocs », n’est pas pour l’instant envisagée de manière aussi fluide du côté du Pays de Boussac et du Carrefour des quatre provinces (Gouzon). Ces deux Com-com ont rejeté la proposition du préfet à l’unanimité ou à une très nette majorité. Les solutions alternatives différent : autant le pays gouzonnais se verrait bien s’associer avec son voisin du nord, autant le pays boussaquin n’est pas encore mûr : « Nous sommes convaincus qu’il faut grandir, et pourquoi pas avec Gouzon, mais aussi qu’il faut se laisser le temps de trouver la meilleure organisation », estime Gilles Henry, président du Pays de Boussac. Les Boussaquins souhaitent donc rester seuls, pour l’instant.

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