Une page d'histoire à Chambon sur Voueize à la médiathèque ce samedi 29 mars à 14h30. venez découvrir l'histoire de la dernière visite princière dans la creuse.
D’après le duc d’Orléans, l’arrivée du duc de Nemours en Grèce serait facilement acceptée par les grandes puissances en échanges de quelques avantages commerciaux. Le Royaume-Uni lui-même se satisferait de l’établissement d’un État qui contrebalancerait l’influence de la Russie en Méditerranée orientale. Toujours selon le duc, la présence d’un prince d’ascendance à la fois française etnapolitaineN 2 en Grèce favoriserait par ailleurs l’arrivée de nouveaux combattants européens auprès des insurgés tandis que lui-même pourrait y financer la création de plusieurs régiments de cavalerie10.
Pressé par son correspondant de mettre en œuvre l’élection du jeune prince le plus rapidement possible afin de « mettre l’Europe devant le fait accompli », Mavrokordátos se garde d’agir trop vite et demande au duc d’Orléans des garanties sur les sentiments du gouvernement français vis-à-vis de cette affaire. L’homme politique transmet toutefois la proposition du duc d’Orléans au nouveau président du Conseil exécutif, Geórgios Koundouriótis. Or, l’entourage de ce dernier, et en particulier son frère, Lázaros, se montre scandalisé à l’idée qu’un descendant du « Régicide » puisse monter sur le trône de Grèce11.
Malgré tout, les discussions entre les représentants du duc d’Orléans et la Grèce se poursuivent. En 1825, le vicomte de Rumigny, aide de camp du prince, contacte ainsi le ministre Ioánnis Koléttispour lui demander son soutien dans l’établissement d’une monarchie constitutionnelleN 3 en Grèce et lui recommander le général Henry Roche. Ce dernier arrive à Nauplie fin avril, officiellement en tant que représentant du comité philhellène de Paris, mais en réalité au service du duc d'Orléans et chargé de présenter aux insurgés la candidature du duc de Nemours12. Néanmoins, Roche se discrédite par son manque de diplomatie et le secret est rapidement éventé13. De leur côté, plusieurs membres du gouvernement grec (Kolettis, Spiliotakis et K. Mavromikhális) envoient un émissaire auprès du Président du Conseil Joseph de Villèle afin de sonder le gouvernement du roi Charles X14,15.
Or, Paris craint que les menées du duc d’Orléans et de ses représentants en Grèce ne soulèvent l’inquiétude des autres grandes puissancesN 4. Par la voix du baron de Damas, la France désavoue donc le général Roche et fait savoir qu’elle ne soutient aucunement l’idée d’une élection d’un prince capétien. Dans ce contexte, l’adresse de quelques députés grecs au duc d’Orléans au début de l’année 1826 ne débouche sur rien15
Gratuit pour les membres de l'association (présentation de la carte) participation de 5€ pour les autres personnes.
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