mercredi 26 août 2015

Une taxe régionale sur les carburants en janvier

La décision était attendue. Jean-François Macaire, président PS du conseil régional, l'a confirmé hier : la fusion du Poitou-Charentes avec l'Aquitaine et le Limousin, le 1er janvier prochain, marquera la fin de l'avantage fiscal accordé aux Picto-Charentais. La région Poitou-Charentes était en effet la seule, avec la Corse, à ne pas prélever sa part régionale de taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) comme l'État lui permettait de le faire depuis 2008.
La mesure devrait se traduire par une augmentation de 2 à 2,5 centimes par litre à la pompe. - La mesure devrait se traduire par une augmentation de 2 à 2,5 centimes par litre à la pompe. - (Photo archives NR)« Nous nous sommes rencontrés avec mes homologues du Limousin et de l'Aquitaine qui ont choisi de ne pas suivre le Poitou-Charentes. Nous devrons nous aligner. L'harmonisation fiscale sur le nouveau territoire de la grande région est impérative », précise Jean-François Macaire, qui défendait le choix fait par Ségolène Royal. « Au 1er janvier, le surcoût sera d'environ 2 centimes par litre de carburant. »
40 millions d'euros par an
Jusqu'à présent, le conseil régional de Poitou-Charentes expliquait que son ancienne présidente avait fait le choix de se priver de cette manne fiscale de 40 millions d'euros pour « lutter contre la vie chère et soutenir le pouvoir d'achat des familles, notamment en milieu rural où l'utilisation d'une voiture reste une nécessité ». « Tant que nous ne sommes pas en mesure de proposer à chaque citoyen de notre région un mode de transport propre et économe (TER ou véhicule électrique) toute augmentation du prix du carburant relève d'une approche punitive de l'écologie », estimait-on à la Région.
La réforme territoriale aura donc eu raison de l'exception. Avant le 1er janvier, le conseil régional devrait être amené à voter une délibération dans ce sens. « Nous avons payé ce choix en nous privant d'une marge de manœuvre pour l'investissement », estime Olivier Chartier, porte-parole de l'opposition LR-UDI au conseil régional, qui devrait profiter du débat pour critiquer le bilan de la majorité sortante. D'autant que le contexte est favorable à l'introduction de cette taxe : avec l'effondrement des cours du pétrole, les prix à la pompe sont au plus bas.

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