La décision était attendue. Jean-François Macaire, président PS du conseil régional, l'a confirmé hier : la fusion du Poitou-Charentes avec l'Aquitaine et le Limousin, le 1er janvier prochain, marquera la fin de l'avantage fiscal accordé aux Picto-Charentais. La région Poitou-Charentes était en effet la seule, avec la Corse, à ne pas prélever sa part régionale de taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) comme l'État lui permettait de le faire depuis 2008.
« Nous nous sommes rencontrés avec mes homologues du Limousin et de l'Aquitaine qui ont choisi de ne pas suivre le Poitou-Charentes. Nous devrons nous aligner. L'harmonisation fiscale sur le nouveau territoire de la grande région est impérative », précise Jean-François Macaire, qui défendait le choix fait par Ségolène Royal. « Au 1er janvier, le surcoût sera d'environ 2 centimes par litre de carburant. »
40 millions d'euros par an
Jusqu'à présent, le conseil régional de Poitou-Charentes expliquait que son ancienne présidente avait fait le choix de se priver de cette manne fiscale de 40 millions d'euros pour « lutter contre la vie chère et soutenir le pouvoir d'achat des familles, notamment en milieu rural où l'utilisation d'une voiture reste une nécessité ». « Tant que nous ne sommes pas en mesure de proposer à chaque citoyen de notre région un mode de transport propre et économe (TER ou véhicule électrique) toute augmentation du prix du carburant relève d'une approche punitive de l'écologie », estimait-on à la Région.
La réforme territoriale aura donc eu raison de l'exception. Avant le 1er janvier, le conseil régional devrait être amené à voter une délibération dans ce sens. « Nous avons payé ce choix en nous privant d'une marge de manœuvre pour l'investissement », estime Olivier Chartier, porte-parole de l'opposition LR-UDI au conseil régional, qui devrait profiter du débat pour critiquer le bilan de la majorité sortante. D'autant que le contexte est favorable à l'introduction de cette taxe : avec l'effondrement des cours du pétrole, les prix à la pompe sont au plus bas.
La réforme territoriale aura donc eu raison de l'exception. Avant le 1er janvier, le conseil régional devrait être amené à voter une délibération dans ce sens. « Nous avons payé ce choix en nous privant d'une marge de manœuvre pour l'investissement », estime Olivier Chartier, porte-parole de l'opposition LR-UDI au conseil régional, qui devrait profiter du débat pour critiquer le bilan de la majorité sortante. D'autant que le contexte est favorable à l'introduction de cette taxe : avec l'effondrement des cours du pétrole, les prix à la pompe sont au plus bas.
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