vendredi 9 mai 2014

Trafic de cannabis à Auzances

Petite audience, ce mercredi en correctionnelle. Mais une audience synonyme de prison, ferme ou avec sursis, pour plusieurs prévenus.
Ce mercredi matin, le tribunal correctionnel de Guéret a eu à juger plusieurs prévenus poursuivis dans différentes affaires. La première concernait deux ex-concubins soupçonnées de transport, détention, acquisition et usage de stupéfiants et une troisième personne poursuivie pour détention non autorisée de produits stupéfiants.
Un petit trafic
Ce petit trafic de stupéfiants, de l'herbe de cannabis avant tout, a été mis au jour suite à une information communiquée aux gendarmes.
Après enquête, audition et perquisition, deux ex-concubins demeurant dans l'est de la Creuse et le gérant d'un bar d'Auzances se sont retrouvés à la barre du tribunal.
Pour expliquer aux juges que, finalement, ils n'étaient pas trop au courant, voire pas du tout, et que depuis, soit ils sont en cours de sevrage, soit ils ont définitivement arrêté.
Certes, mais les magistrats ne l'ont pas entendu de la même oreille.
Notamment le procureur de la République Olivier Quérard qui a évoqué « un petit trafic de stupéfiants mis au jour dans un petit endroit paradisiaque, un peu trop paradisiaque » et « un gérant installé dans une bourgade qui périclite complètement… »
Prison ferme
et amende
Bref, un désert vert qui ne devrait pas pour autant devenir un petit coin à herbe de cannabis.
Et le procureur de la République de requérir de la prison ferme pour les deux principaux protagonistes, une amende pour l'autre.
Conseil des ex-concubins, Maître Emilie Bonnin-Bérard, barreau de Guéret, a plaidé l'indulgence du tribunal.
Après en avoir délibéré, le tribunal de Guéret a condamné l'un à six mois d'emprisonnement assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve d'une durée de deux ans, avec obligations de soins et de travail. Son ex-concubine a, quant à elle, été condamnée à deux mois d'emprisonnement assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve d'une durée de deux ans, avec obligations de soins et de travail. Enfin le gérant du bar a écopé d'une amende de 1.000 euros.
En récidive légale
Une autre affaire concernait un jeune homme de 23 ans poursuivi, en récidive légale, pour vol de carburant et vol de voitures et de divers matériels dans un garage, à Saint-Vaury et Saint-Pierre-de-Fursac. Ce jeune homme était également poursuivi pour bris volontaire de scellés, commis à Saint-Priest-la-Feuille.
Interpellé après enquête et grâce à plusieurs témoignages, Gwennaël a reconnu les faits mais il a essayé de les minimiser. En expliquant au tribunal qu'il a agi sous la menace de gens du voyage qui l'auraient obligé à commettre ces vols.
Certes, mais comme il n'a jamais pu, ou voulu, donner des précisions sur ces personnes, comme le procureur de la République le lui a fait remarquer, il était seul, tout seul à la barre pour s'expliquer et être pénalement jugé.
Quant au deuxième dossier, il lui était reproché d'avoir déplacé sa voiture qui avait été placée sous scellés, après un défaut de permis de conduire, pour en récupérer le moteur…
À l'heure des réquisitions, le ministère public, eu égard à la récidive légale, a demandé six mois de prison ferme.
La Guerre des étoiles
Le conseil du prévenu, Maître Richard Laurent, barreau de Guéret, après avoir parlé d'« une garde-à-vue digne de la Guerre des étoiles », après avoir rappelé que deux voitures ne peuvent pas être volées en même temps par un seul homme, a plaidé l'indulgence du tribunal.
Le tribunal a condamné le jeune homme à six mois d'emprisonnement ferme, et 140 heures de TIG pour la deuxième affaire. Il devra également verser au propriétaire du garage qui s'est constitué partie civile 2.287 € au titre du préjudice matériel et 200 € pour le préjudice moral. Plus 6.000 € d'amende.
La Montagne.fr - Bernard Gilles

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