dimanche 1 avril 2012

La 3D au cinéma Alpha à Evaux les bains

La projection en relief stéréoscopique marque les débuts du cinéma en relief exploité dès la naissance du cinématographe (Frères Lumière) au début du XXe siècle avec le remake du court metrage L'Arrivée d'un train en gare de la Ciotat, en 1935. Pourtant, déjà en 1922, le film américain The Power of Love est spécialement conçu en relief et le public dispose de lunettes spéciales. Aussi, en 2011, le réalisateur franco-australien Philippe Mora exhume deux films de propagandes du cinéma nazi réalisés (par un studio indépendant) en 1936 et qui feraient du cinéma allemand sous le Troisième Reich un des précurseurs du cinéma en relief[1],[2].
Très tôt, des visionneuses à deux occulaires de type kinétoscope ont permis de visualiser des images fixes puis animées, en relief. Pour la projection stéréoscopique, le cerveau du spectateur doit reconstituer la perception de l'image en relief. Ce système nécessite un équipement sophistiqué qui longtemps, n'a pas satisfait les exigences de la projection cinéma, pour des motifs économiques et de complexité de réglages et d'installation. De plus, tout dispositif stéréoscopique peut entraîner une certaine fatigue oculaire provoquée par l’important travail du cerveau pour reconstruire une perception cohérente des trois dimensions. Durant les années 1953 à 1956, les grands Studios américains ont produit plusieurs dizaines de films stéréoscopiques, pour lutter contre l'émergence de la télévision diffusant alors, de nombreux films. Jusqu'aux années 2000, l'exploitation du relief s'est développée dans certains lieux de diffusions spécialisés comme les parcs d’attractions, ainsi que des projections spectaculaires de durées réduites (clips, courts-métrages et moyens métrages).
L'émergence de la projection vidéo numérique à haute définition a permis de considérablement optimiser le système. Les contraintes d’équipement et de production ainsi que l'installation, la maintenance et les réglages particulièrement précis ont été simplifiés, grâce à la technologie de projection numérique assistée par ordinateur. Certains projecteurs vidéo numériques à haute définition exploitent un nombre d'image par seconde doublé voire démultiplié (au lieu du format historique de 24 ou 25 images par seconde). Grâce aux lunettes synchronisées ou polarisées, chaque œil perçoit une image spécifique.

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