mardi 9 août 2011

Baroin dans la Creuse, sa terre natale

Tout ministre de l'Economie qu'il est désormais, préposé à porter la parole et le crédit de la France dans les cénacles financiers internationaux, le maire de Troyes reste fidèle au choix de vie qu'il confiait naguère dans une interview : « Mon grand large à moi est un petit ruisseau. »

C'est donc en train de pêcherla truite dans la Creuse, sa région maternelle qui lui sert chaque année de refuge estival, que François Baroin a été appelé jeudi par Nicolas Sarkozy pour revenir à Paris, et montrer aux fébriles investisseurs que dans ces temps troublés il y avait bien un barreur à Bercy.

 Passer de la météo improbable régnant sur sa province comme sur le reste du pays à celle, carrément pourrie, des marchés, n'est pas un problème pour l'ex-journaliste d'Europe 1 dont le timbre de voix, plus gravement zen qu'un moteur de voiture de maître, est en lui-même une forme d'anxiolitique. Calme, le fils politique préféré de Jacques Chirac sait aussi, lorsque son propre destin est en jeu, sortir de ses gonds. Avec trois autres amis quadras à haut potentiel de l'UMP, Valérie Pécresse, Bruno Le Maire et Luc Chatel, ils avaient constitué une sorte de commando de coeur et de coups dénommé les « Mousquetaires ». Celui qui était encore ministre du Budget n'a pas hésité à risquer une grosse fâcherie avec les deux premiers cités pour imposer sa candidature à la succession de Christine Lagarde. Prouvant à tous les traders agités qu'il pourrait leur en remontrer en matière d'OPA

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