dimanche 5 juin 2011

Dominique Strauss-Kahn, un destin brisé en trente minutes

Il y a vingt-deux jours, Dominique Strauss-Kahn prenait une suite au Sofitel de New York. Le point de départ d’un scandale planétaire qui a provoqué sa chute. Politiquement déchu, médiatiquement accablé, Dominique Strauss-Kahn donnera, demain lundi, le top départ de son propre compte à rebours judiciaire. Devant la cour suprême de l’Etat de New York, face au procureur qui l’accuse notamment de viol et d’agression sexuelle sur une femme de chambre du Sofitel de New York dont il était client, l’ancien patron du FMI dira s’il plaide coupable ou non coupable.

 L'affaire au jour le jourUn déjeuner express avec sa fille le 14 maiDSK devant ses juges lundi à 9h30L'avocat de DSK prédit la «relaxe» DSK : enquête sur la journée où tout a basculé La déchéance d’un puissant à qui tout semblait sourire Quel que soit le choix de DSK, une chose paraît certaine : s’il a bien lieu, le procès devrait passionner les foules autant que l’affaire les a emballées. En France, le bruit médiatique que cette dernière a généré dépasse l’impact médiatique de la tragédie du 11 septembre 2001, indique un institut spécialisé. La déchéance d’un puissant, à qui tout semblait sourire et que les sondages propulsaient vers un destin présidentiel, a tout pour fasciner.

 Le sort de cet homme, qu’on le considère innocent ou coupable, suscite les passions. A la justice new-yorkaise incombe, à présent, un impératif : faire la lumière sur les charges qui pèsent sur Dominique Strauss-Kahn, dont le destin a basculé en trente minutes. Que s’est-il réellement passé ce samedi 14 mai, de 12 heures à 12h28, dans la suite 2806 du Sofitel de New York ? Dans quel état d’esprit se trouvait son prestigieux hôte, durant les quelques heures où il y a séjourné? L’enquête est entourée de silence et de nombreuses zones d’ombre persistent. Nous avons tenté de retracer, avec le plus de précision possible, le face-à-face entre Nafissatou Diallo et son agresseur présumé, Dominique Strauss-Kahn.

Au-delà de ce huis clos, nous nous sommes efforcés de reconstituer les faits et gestes de l’ancien patron du FMI durant son bref séjour au Sofitel. De l’avis de tous, ce week-end-là constituait, pour DSK, un dernier « sas de liberté » avant un marathon politique qui, en France, pouvait le conduire aux plus hautes fonctions. Un sas qui, au terme d’une journée dont les détails se précisent peu à peu, s’est métamorphosé en nasse. Le Parisien

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