vendredi 18 mars 2011

Les cantonales en quelques chiffres révélateurs

Le PS, premier en nombre de candidats


Dans cette avalanche de chiffres, le PS est le mouvement qui présente le plus de candidats: 1.516. Suivent le Front national (1.440), le PCF (1.374), les Verts-Europe écologie (1.172), de l'UMP (1.138).


Plus de 10 000 candidats abordent le scrutin des cantonales. Age, sexe, étiquette: quelques données permettent de mieux cerner cette élection complexe.

Une abstention au sommet?
 Considérées comme mineures par rapport à d'autres scrutins locaux (régionales, municipales), les élections cantonales affichent souvent un niveau élevé d'abstention. Lors du renouvellement partiel de 2008, près de 45% des inscrits avaient déserté les urnes lors du second tour. Cette année, la défiance à l'égard de ce scrutin pourrait culminer. Selon une étude menée par l'Ifop pour Marianne et Europe 1, 59% des personnes interrogées considèrent que les cantonales ne seront importantes ni pour leur situation personnelle, ni pour celle du pays. En comparaison, 68% estiment que le scrutin présidentiel aura un impact réel sur leur vie quotidienne. Découplées cette fois des élections municipales, les cantonales devraient enregistrer un pic d'abstention. L'institut Ipsos table ainsi sur une fourchette oscillant entre 50 et 60% des inscrits soit "au minimum un Français sur deux".

Plus de 10.000 candidats

Les cantonales se distinguent aussi par un nombre pléthorique de candidats. De quoi brouiller les repères des électeurs. A trois ans de la réforme administrative qui doit introduire les conseils territoriaux, 10.361 postulants se présentent dans les 2026 cantons renouvelables. En 2004, ils étaient plus de 12.000 à briguer un siège départemental.

Une parité… encore lointaine

Si les candidats titulaires ont l'obligation depuis 2008 de choisir un suppléant de sexe opposé, la parité fait défaut sur la ligne de départ. Selon les chiffres de l'Assemblée des départements de France (ADF), les femmes ( 2.405 candidates) sont ainsi trois fois moins nombreuses que les hommes (7.956) à concourir pour un mandat local. Toutefois, ce différentiel tend à légèrement se résorber par rapport à 2004. Symbole de ce déséquilibre actuel, seules six femmes sont présidentes de conseil général, sur 101.

Plusieurs générations de candidats

Si le profil du candidat "quadra ou quinqua" domine, certains partis n'ont pas hésité à jouer avec la gamme des générations. Du côté des benjamins du scrutin, le Front national a ainsi misé sur une dizaine de "jeunes espoirs" âgés de 18 ans pour porter ses couleurs. Le parti d'extrême-droite se distingue également chez les "vétérans". Ils seront ainsi 34 à défendre le mouvement de Marine Le Pen sur la quarantaine de candidats âgés de plus de 80 ans.

Un trop plein de candidats?

Certains cantons s'illustrent par leurs armadas de postulants. Le canton qui a le plus de candidats est celui de Saint-Denis de La Réunion, avec 13 prétendants. Il est suivi de Versailles-sud, Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), Saint-Paul (La Réunion), Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), la Seyne-sur-Mer (Var) où se présentent dans chaque cas 11 personnes.

Dix candidats "sans adversaires"

A l'inverse, 10 cantons ne concentrent qu'un seul candidat. Privés d'adversaires, ces prétendants isolés se situent en Corse-du-Sud (cantons d'Olmeto et de Zicavo), dans l'Hérault (Le Caylar), en Isère (Valbonnais), en Lozère (Saint-Germain-de-Calberte), dans la Manche (Périers), en Guadeloupe (La Désirade), en Martinique (Le Robert-1) et en Guyane (Cayenne sud-ouest et Mana).Pour ces candidats atypiques, les règles du jeu ont logiquement été changées. Pour franchir le premier tour et… être élu, chaque candidat devra ainsi réunir au moins 25% des électeurs inscrits. Faute de remplir cette condition, ce clan des "10" affrontera un second tour symbolique. Ici, une seule voix suffira.

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