mardi 8 février 2011

Radiothérapie : Les maires lèvent le boycott préfectoral

Dans une décision prise après avoir rencontré le nouveau préfet de la Creuse, le bureau de l'Association des maires et adjoints de la Creuse a décidé, hier, de lever son "gel" de ses relations avec le représentant de l'État.

En à peine une semaine, le nouveau préfet de la Creuse aura prouvé que le surnom qu'on lui donnait dans les Alpes-Maritimes était mérité. « Casque bleu », Claude Serra aura su l'être, hier matin, en rencontrant le bureau de l'association des maires et adjoints de la Creuse (AMAC) venu lui présenter le dossier de la radiothérapie sur lequel son prédécesseur s'est cassé les dents.

La radiothérapie, ce service de traitement du cancer par rayonnement de l'hôpital de Guéret fermé le 30 juin et dont les maires et élus creusois réclament la réouverture depuis. Comme ils l'avaient fait auprès du précédent préfet... sans le succès qu'ils espéraient.

En effet, l'AMAC entendait que Hugues Moutouh accepte d'être leur « porte-parole », leur « intermédiaire » avec les tutelles et le gouvernement afin qu'il puisse y faire remonter les arguments et revendications creusoises... Un rôle qu'il refusa, du moins sous cet intitulé-là. D'où le boycott, voté par l'assemblée générale de l'AMAC le 10 juillet 2010, qui s'ensuivit des maires à son égard.

Écouter, c'est toute la différence avec son successeur. Claude Serra, selon Michel Vergnier qui conduisait la délégation, a écouté et même fini par adhérer aux arguments « humanitaires » d'élus soucieux que les patients creusois n'aient pas à faire 3 heures de routes par jour pour quelques minutes de traitement à Limoges ou Montluçon.

Être le « porte-parole du territoire », il l'a accepté, tout en renouvelant le message de l'État : tout projet de réouverture doit mettre la sécurité du patient en priorité. Sans rien promettre ? « je n'ai pas de baguette magique », a-t-il rappelé ? il a renoué le fil du dialogue avec des élus qui font peser sur son prédécesseur le fait qu'il ait été rompu : « La réception que nous avons eu à Paris quand nous y sommes montés, accuse Michel Vergnier, prouve que le dossier a été mal préparé et présenté au départ de la Creuse ». Reproche à peine voilé à Hugues Moutouh. « D'abord il y a eu les CRS devant le ministère et puis, surtout, personne du cabinet du ministre capable de nous recevoir ». L'écoute du successeur lui aura déjà garanti le « dégel ». En attendant la réouverture.

la montagne

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