samedi 29 janvier 2011

Candidats UMP aux cantonales : Prêcher le quotidien, pas le sarkozysme

Se présenter proches des Creusois loin des querelles politiciennes... Telle était l'ambition, hier, des neuf candidats aux cantonales 2011 réunis autour de Jean Auclair. Au point de s'afficher plus "Creusois" que "Sarkozystes".

Si le ton de la campagne, à droite, a été donné par la présentation de ses candidats aux cantonales 2011, hier à Saint-Sulpice-les-Champs, alors elle sera... gentille.

Si gentille que lesdits candidats ont expliqué avoir choisi cette commune et ce canton pour rencontrer la presse, juste car l'on était au centre du département, parmi une population pouvant symboliser les aspirations de tous les Creusois.Le fait que le PS ait subi un revers, ici, en perdant son candidat - Michel Conchon - qui lui a claqué dans les doigts, il y a quelques semaines, n'a donc rien à voir dans l'affaire. Gentil, donc.
Si gentil, que la liste a été présentée et, l'esprit de la campagne détaillée par Valérie Simonet, conseillère générale d'Auzances, la figure la plus avenante que l'UMP puisse proposer avec son pendant masculin, Jean-Baptiste Auroy, candidat à reprendre ce canton de Saint-Sulpice à la gauche.
Deux gentils, donc... mais où était donc Jean Auclair ? Au second rang, discret, maugréant à peine et laissant parler et se dérouler ce long fleuve tranquille qui doit embarquer les Creusois dans un contrat de proximité avec ce camp...
Quel est-il d'ailleurs ? UMP ? « Non, nous ne voulons pas faire de la politique politicienne, nous voulons nous mettre au service des Creusois, c'est tout, tonne Jean Auclair en reprenant de la voix. Nous ne sommes pas comme le PS qui veut des encartés dans tous les cantons ».

Il y aura donc des UMP, mais pas que... D'ailleurs, on pose la question à la cantonade : « Êtes-vous tous sarkozystes, au moins ? ».
Et plusieurs têtes répondent par la négative.La proximité, donc... La mieux à même de faire oublier que le pouvoir en place à l'Élysée est en panne de popularité : « Des cantonales, ce sont des élections locales, rien à voir avec le national », souligne Jean Auclair.

La proximité que veulent refléter les réflexions du tandem Simonet\Auroy, c'est celle du quotidien : « Celle de la famille qui a besoin de faire garder le petit, qui a besoin du transport scolaire, que veut se faire soigner... ».Prêcher le quotidien, pas le sarkozysme

Et de détailler en quoi, s'ils réussissent l'alternance, ils orienteront les décisions du Conseil général dans l'amélioration de ce quotidien. En réfléchissant au mode de gardes de proximité, en finançant l'installation de médecins par des bourses, en privilégiant l'amélioration du réseau de voirie départementale plutôt que les projets « surdimensionnés » de l'actuelle majorité...

« Avait-on besoin d'une aussi grosse médiathèque à Guéret ? D'un aussi gros conservatoire ? A-t-on besoin d'un aussi gros musée de la Tapisserie à Aubusson ? Interroge Gérard Gaudin (Châtelus-Malvaleix, sortant). Des projets à la dimension de la Creuse, oui ! Et cela fera quelques millions de plus à mettre sur nos routes départementales ».

Et les "Auclairistes" - puisqu'il faudra bien les qualifier un jour - de défendre deux points de vue : le Département ne pilote pas assez les grands projets devant répondre aux plus évidents besoins de la Creuse.

Que ce soit les maisons de santé - « pourquoi est-il absent du dossier des maisons de santé ? Pourquoi ne propose-t-il pas un maillage entre elles ? - ou la petite enfance.

Ensuite, ils proposent une nouvelle manière de distribuer les financements départements. Actuellement, les communes doivent obéir à des critères avant de pouvoir passer au guichet départemental.

Cela devant garantir une attribution équitable en fonction de données objectives. Valérie Simonet, elle, préfère parler « d'équité » : « Il y a des secteurs creusois qui ont besoin de plus de soutiens que d'autres, il faudrait savoir les privilégier en fonction de leurs difficultés réelles et de leurs handicaps ».

par La Montagne

Aucun commentaire: