mardi 14 décembre 2010

Un grand patron gagne en moyenne 190 Smic

Serrez vous la ceinture....

9,2 millions d'euros par an pour Carlos Ghosn chez Renault, 8,2 millions pour Christopher Viehbacher chez Sanofi-Aventis, 7,6 millions pour Bernard Arnault chez LVMH, 5,9 millions pour Franck Riboud chez Danone et 5,6 millions pour Henri de Castries chez Axa. Ces chiffres à donner le tournis sont les revenus annuels des présidents exécutifs les mieux payés du CAC 40.

En 2009, les patrons des 40 plus grandes entreprises françaises ont touché en moyenne 3,06 millions d'euros, stock-options et actions gratuites comprises, soit 190 fois le Smic annuel. Un chiffre là encore considérable mais que la société de conseil aux investisseurs Proxinvest relativise : cette rémunération moyenne est en baisse de 14% par rapport à 2008 à cause de la crise. Et de «la pression des actionnaires», selon Pierre-Henri Leroy, président de Proxinvest, qui explique : «On a affaire à des gens qui ne fonctionnent qu'au rapport de force. Il y a deux ans, ces patrons avaient touché 3,57 millions d'euros».

Paralèllement, en France, environ 2,3 millions de salariés étaient payés au Smic début 2010, soit 1 056 euros net par mois.

Carlos Ghosn aurait minimisé sa rémunération

Dans le détail, Proxinvest note un «problème de transparence» concernant la rémunération de Carlos Ghosn. La somme en question, environ 8 millions d'euros, «était totalement cachée aux actionnaires de Renault et n'apparaît jamais dans le document de référence» du groupe automobile selon Proxinvest. En revanche, cette rémunération avait été annoncée en juin dernier par Carlos Ghosn devant les actionnaires de Nissan, qu'il préside également.

Concernant Bernard Arnault, la société de conseil note que son bonus «élevé» de 2,2 millions d'euros est resté «inchangé» en 2009 alors que deux des trois critères financiers servant à son calcul ont baissé. «La moitié du bonus repose sur des critères qualitatifs non transparents», conclut Proxinvest.

Quant aux présidents non exécutifs des groupes du CAC 40, ils ont perçu en moyenne 928 048 euros en 2009, «les plus hauts niveaux européens», alors que leur rémunération n'est «pas soumise au vote des actionnaires», critique la société de conseil.

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