lundi 25 octobre 2010

Nicolas Sarkozy se projette dans l’après-crise

Le chef de l’Etat est persuadé que le vote de la loi sur les retraites va sonner la fin de la mobilisation. Il prépare son remaniement.

«Demain, si on veut, on peut faire un 30 mai 1968! » lâche un proche de Nicolas Sarkozy, en référence à la manifestation de soutien au général de Gaulle contre la « chienlit ». L’Elysée veut croire que la crise sociale sur les retraites touche à sa fin, malgré les difficultés persistantes d’approvisionnement en carburants.

La loi sur les retraites promulguée autour «du 15 novembre»
Popularité : le président passe sous la barre des 30%

« Le vote du Parlement (NDLR : mercredi ou jeudi) va créer une nouvelle donne. C’est la légitimité républicaine! » assène un conseiller du Palais, qui voit dans les manifestations de jeudi et du 6 novembre un baroud d’honneur syndical. « Ce n’est pas tout à fait fini, mais les départs en vacances se sont déroulés de manière satisfaisante », assure Brice Hortefeux.

Signe qu’il n’est guère inquiet, le président fait relâche jusqu’à demain soir. Qu’on ne lui dise pas qu’il a perdu la bataille de l’opinion (sa cote chute à 29% selon l’Ifop-JDD, au plus bas), et qu’il le paiera dans les urnes! « Le caractère juste de la réforme apparaîtra au fil des mois », répond-il en privé. Pour le chef de l’Etat, le grand perdant, c’est le PS… « Il s’est décrédibilisé. Ce n’était pas un parti de propositions, ce n’est même plus un parti de gouvernement », raille-t-il, ravi de voir que l’extrême gauche s’est refait une santé sur le dos du PS. Un homme, en particulier, plaît beaucoup au Palais : le patron du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon…

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