vendredi 24 septembre 2010

Retraites : gouvernement et syndicats campent sur leur position

Au lendemain des manifestations de jeudi, le bras de fer entre le gouvernement et les syndicats sur la question des retraites. Réunies vendredi matin au siège de la CGT à Montreuil, huit organisations syndicales ont fixé deux nouvelles journées de rassemblement : le samedi 2 octobre pour permettre à tous les salariés de participer et le mardi 12 octobre pour une nouvelle journée de grève et de manifestation.


Le gouvernement de son côté affiche sa fermeté. Vendredi, le Premier ministre a opposé un «non ferme et tranquille» aux manifestants et grévistes sur la question des retraites. Une petite phrase qui a fait bondir les syndicats et la gauche qui organisent la riposte. Bernard Thibault, a parlé d'un «non ferme et résolu» pour contrecarrer le «non ferme et tranquille» de François Fillon. Le secrétaire général de la CGT a aussi menacé de «modalités d'action différentes» si le gouvernement campait sur ses positions.

Un non «arrogant et méprisant» selon le PS

Quant au numéro deux du Parti socialiste, Harlem Désir, il a jugé le «non» de François Fillon d'«arrogant et méprisant».

«Par son arrogance et la brutalité de ses attaques contre l'opposition et les syndicats, François Fillon tente de ressouder une UMP en proie aux luttes de clans et un gouvernement en sursis, sans cap ni boussole», ajoute l'eurodéputé. Le Parti socialiste demande au gouvernement d'ouvrir «une véritable négociation avec les organisations syndicales pour une autre réforme des retraites, juste, financée et durable».

Près de trois millions de manifestants selon les syndicats, moins d'un million pour le ministère de l'Intérieur ont battu le pavé jeudi pour le retrait du projet de réforme qui prévoit de fixer l'âge du départ à la retraite à 62 ans. Le 15 septembre, l'Assemblée nationale avait adopté la réforme en première lecture.

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