vendredi 17 septembre 2010

Les cinq Français enlevés au Niger sont dans le désert malien

Plus de vingt-quatre heures après l'enlèvement de cinq ressortissants français dans le nord minier du Niger, le groupe armé qui les a enlevés en compagnie de deux Africains a gagné le désert malien.

Hortefeux : la menace terroriste s'est «renforcée ces dernières heures»
C'est en tout cas ce qu'affirment conjointement des sources sécuritaires nigériennes et algériennes.

En attendant aucune revendication ni demande de rançon ne sont parvenues aux autorités françaises. Mais plus les heures passent et plus la piste d'Al-Qaïda et plus particulièrement sa branche sahélienne (Aqmi, Al-Quaïda au Maghreb islamique), s'impose.

Vendredi, le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a évoqué la piste de la «mouvance Aqmi». «On s'imagine qu'il s'agit sinon des mêmes groupes (NDLR: que dans d'autres affaires d'enlèvements), au moins de la mouvance Aqmi», a déclaré le chef de la diplomatie sur Europe 1. «Hélas, nous avons déjà eu affaire à eux», a-t-il ajouté.

Invité à confirmer ses soupçons sur Aqmi, qui avait annoncé en juillet la mort de Michel Germaneau, un otage français enlevé en avril au Niger, Bernard Kouchner a répondu qu'il n'en avait «aucune certitude puisque l'enlèvement n'a pas été revendiqué». «Ceux qui ont enlevé ces hommes et femmes peuvent être des Touareg travaillant à la commande. Ils vont les vendre à des terroristes qui ne sont pas très nombreux», a-t-il envisagé.

Une source sécuritaire nigérienne a confié à l'AFP que son pays soupçonnait aussi Aqmi. «Parmi les ravisseurs, il y aurait un élément du groupe d'Abdelhamid Abou Zeïd , les autres agissant sur commande», a poursuivi cette source pour qui Abou Zeid a commandité l'enlèvement.

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