vendredi 27 août 2010

Toulouse : un bébé défenestré du 8e étage

Une petite fille de deux semaines est morte jeudi soir, jetée par la fenêtre de sa chambre, depuis le 8e étage d'un immeuble du centre de Toulouse. «Il y a toutes les raisons de penser que cet enfant a été jeté par la fenêtre par sa mère. Le bébé est mort sur le coup», a déclaré le procureur de Toulouse, Michel Valet, après s'être rendu dans l'appartement.
Au moment du drame,la mère, âgée de 34 ans, sans profession, se trouvait seule à l'intérieur de l'appartement avec sa fille. Son compagnon et père de l'enfant, un médecin, se trouvait sur son lieu de travail.

Peu avant 21 heures, jeudi, deux femmes sont sorties de l'immeuble, des serviettes blanches sur la tête pour dissimuler leur visage, encadrées par des policiers et se sont engouffrées dans une voiture. Il s'agissait vraisemblablement de la mère et de sa soeur, qui ont été entendues par les enquêteurs à l'hôtel de police, ainsi que le père de la fillette. L'audition de la mère s'est poursuivie dans la nuit.

Selon une source policière, la soeur de la meurtrière présumée a entendu le bébé pleurer alors qu'elle se trouvait sur le palier devant la porte de l'appartement. Lorsque'elle a pu entrer dans l'appartement, le bébé ne pleurait plus et une fenêtre était ouverte. Elle a vu sa nièce gisant au sol, dans l'arrière-cour bétonnée. Elle a aussitôt alerté les pompiers.

«C'est un couple très gentil»

Les pompiers ont indiqué avoir reçu un appel téléphonique de la part d'un membre de la famille, vers 19 heures 30, leur annonçant qu'un nourrisson avait été «défenestré». Su place, ils ont constaté que la petite fille n'avait pas survécu à sa chute d'une vingtaine de mètres. Les policiers ont aussitôt établi un périmètre de sécurité devant l'immeuble de 10 étages, situé allée Jean-Jaurès, une grande avenue du centre de Toulouse, à proximité d'un bar-restaurant très fréquenté. Dans la rue, personne n'a rien remarqué avant l'arrivée des pompiers et des policiers car le drame s'est déroulé côté cour.

«On essaie de vérifier ce qui s'est passé», a précisé le procureur de la République. Une information judiciaire va être ouverte et un juge va être saisi, «il va s'attacher à comprendre le déroulement des faits», a-t-il ajouté. Jeudi en fin de soirée, un policier était posté devant l'entrée de cet immeuble soigné des années 1970 et filtrait les entrées.

Une dame habitant au 3e étage de l'immeuble, qui avait procuration pour recevoir les colis et recommandés du couple, était choquée d'apprendre la nouvelle. «C'est un couple très gentil. J'ai du mal à croire qu'elle ait pu faire une chose comme ça, c'est une femme très bien, elle était si contente d'avoir un enfant, c'était son premier. Elle a dû faire une dépression», a-t-elle déclaré.

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