samedi 31 juillet 2010

Sarkozy veut retirer la nationalité à certains criminels d'origine étrangère

Nicolas Sarkozy a profité de l'installation officielle vendredi du nouveau préfet de l'Isère, Eric Le Douaron, pour annoncer toute une série de mesures anticriminalité depuis Grenoble, théâtre de violentes émeutes à la mi-juillet.

Invoquant une «guerre nationale» contre les «voyous» et déplorant l'«échec» du modèle d'intégration français depuis cinquante ans, le chef de l'Etat a aussi clairement établi un parallèle entre l'insécurité et l'immigration. Il a notamment demandé que la nationalité française puisse «être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte» à la vie d'un policier, d'un gendarme, ou de tout autre «dépositaire de l'autorité publique».

En réaction à ce discours musclé, le PS et les Verts ont accusé le chef de l'Etat de rivaliser déjà avec le Front national dans la perspective de l'élection présidentielle de 2012.

Voici les principales mesures qu'il a promises pour renforcer l'arsenal répressif contre les délinquants :

Retrait de la nationalité pour certains criminels. «La nationalité doit pouvoir être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un fonctionnaire de police d'un militaire de la gendarmerie ou de toute autre personne dépositaire de l'autorité publique», a expliqué Nicolas Sarkozy. «Nous allons réévaluer les motifs pouvant donner lieu à la déchéance de la nationalité française. Je prends mes responsabilité», a déclaré le chef de l'Etat après les événements violents de Saint-Aignan et Grenoble. Le chef de l'Etat souhaite aussi «que l'acquisition de la nationalité française par un mineur délinquant au moment de sa majorité ne soit plus automatique». «La nationalité française se mérite. Il faut pouvoir s'en montrer digne. Quand on tire sur un agent chargé des forces de l'ordre, on n'est plus digne d'être Français», selon lui.

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