vendredi 30 juillet 2010

Licenciée pour des retards, elle porte plainte contre la SNCF

Embauchée le 7 juin dans un cabinet d'avocats de Lyon, Soazig, 24 ans, a été licenciée six semaines plus tard. Son employeur, pourtant content de son travail de secrétaire, lui a reproché ses multiples retards matinaux pendant sa période d'essai.

La jeune femme a porté plainte ce jeudi contre la SNCF, responsable à ses yeux de son licenciement, pour «défaillance contractuelle» et «non-respect de l'obligation de ponctualité» devant le tribunal de grande instance de Paris.

Car en six semaines, elle est arrivée six fois en retard à son travail, entre 10 minutes et 1h15. Soit un jour sur cinq. Prudente, Soazig prenait pourtant le train de 7h22 à Ambérieu (Ain), pour arriver à la gare de Lyon-Part-Dieu à 7h51. Si le TER était retardé, elle avait ainsi suffisamment de temps pour rejoindre le cabinet, où elle commençait à 9 heures.

«La persistance de ces retards y compris pendant la période de renouvellement de votre période d'essai me contraint donc à prendre cette décision», écrit notamment l'employeur de la jeune femme dans sa lettre de notification de rupture de période d'essai.

Soutenue par l'Association de défense des usagers du TER Lyon-Ambérieu (l'Adula), Soazig réclame 45 000 euros de dommages et intérêts. Contactée par l'AFP, la SNCF n'a pas souhaité faire de commentaire.

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