mercredi 28 juillet 2010

Les gens du voyage demandent à être reçus par Nicolas Sarkozy

Le collectif des associations tsiganes, regroupant gens du voyage et Roms, a demandé mercredi à être reçu par Nicolas Sarkozy pour instaurer un dialogue, tout en dénonçant une nouvelle fois «la déclaration de guerre» du gouvernement à leur encontre.

Une demande formulée lors d'un point presse quelques heures avant la réunion à l'Elysée, convoquée par le chef de l'Etat après les violences perpétrées à Saint-Aignan (Loir-et-Cher). Cette commune avait été mise à sac après la mort d'un jeune homme, tué par les gendarmes.

«On demande à être consultés, il faut de la concertation et peut-être qu'avec le dialogue, on y arrivera», a déclaré François Espinas, président de la commission régionale des gens du voyage Provence-Alpes-Côte d'Azur. Des représentants de l'Union française des associations tsiganes souhaitent être entendus «par les ministres concernés».

Nicolas Sarkozy avait annoncé le 21 juillet la tenue d'une réunion sur les «problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms». Les associations déplorent de ne pas avoir été conviées à cette réunion.

«On se prépare à ouvrir une nouvelle page noire de l'Histoire de France»

«Ce qui se passe aujourd'hui est extrêmement grave : pour la première fois depuis la libération, nous assistons à une politique de nature raciale», a estimé l'avocat du collectif, Me Henri Braun. L'avocat a prévenu que si Nicolas Sarkozy «réitère sa déclaration de guerre», «si rien n'est dit sur le racisme», «si l'Etat ne propose pas l'éradication des discriminations», des actions en justice seront engagées «pour provocation à la haine raciale». «La justice européenne sera saisie», a-t-il ajouté.

«On se prépare à ouvrir une nouvelle page noire de l'Histoire de France», a poursuivi l'avocat. «Il y a eu Vichy, l'histoire coloniale et le sort réservé aux tsiganes, qui est un problème qui perdure», a-t-il ajouté. Les gens du voyage sont «des Français à part entière, depuis plusieurs générations, qui font parti du tissu économique», a insisté Alain Daumas, président de l'Union française des associations tsiganes.

Mardi soir, au journal de 20 heure sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, s'était défendu de toute stigmatisation des gens du voyage. A propos des violences à Saint-Aignan, il a assuré: «Quels que soient les actes de vandalisme, on les condamne. Mais le chien que vous tapez tous les jours, il finira par vous mordre», a-t-il ajouté, qualifiant d'«exécution» la mort du jeune à Saint-Aignan.

«On a une jeunesse révoltée, parce qu'elle a l'impression d'être des sous-citoyens français», a affirmé Alice Januel, présidente de l'association nationale des gens du voyage catholiques. «Si Sarkozy pense qu'avec la répression, il va calmer la jeunesse, il se trompe», a-t-elle poursuivi.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Eh oui
Eh bien,on est pas prêt de sortir du problème avec eux.En plus à les entendre et ceux qui les soutiennent,ce sont eux les victimes.Mais victimes de quoi? Ce sont eux qui se fichent éperdument des règles et des lois,qui n'ont que faire des lieux privés ou publiques et même ceux qui parmis eux ne donnent pas dans la délinquance(espérons qu'ils sont les plus nombreux),ne sont pas pour autant respectueux de se qui n'est pas de leur milieu.