mardi 8 juin 2010

A quand le retour du "FRANC"

Si un jour notre monnaie revenait au "FRANC", les consomateurs auraient certainement des surprises et de taille. Depuis le passage à l'EUROS, rien ne va, de très nombreux ménages ne bouclent plus la fin du mois et si les services sociaux n'éxistaient pas, la détresse serait encore plus grande.

Lundi, la monnaie européenne a atteint son plus bas niveau depuis quatre ans en passant sous le seuil de 1,19 dollar. Ces fluctuations aurait pu être évitées, selon Jacques Delors. «Il y avait dès le départ un vice de construction : la partie monétaire était bien faite, la partie économique insuffisante», a estimé l'ex-président de la commission européenne, dans une interview accordée au quotidien «Sud-Ouest» à paraître mardi.

Pour sortir définitivement des faiblesses de la zone euro, qui sont apparues avec la crise grecque, l'économiste a expliqué que la situation était prévisible. «Depuis quinze ans», il plaide «pour un rétablissement de l'équilibre» entre la partie monétaire et la partie économique. Une conception qui était à la base du rapport du comité Delors, en 1989. Il a toutefois souligné que «le bilan de l'euro, durant les dix premières années (était, ndlr) plutôt positif».

«Face à la crise grecque, nous n'avons pas été à la hauteur»

Jacques Delors a, par ailleurs, regretté «la valse hésitation» des Etats européens face à la crise grecque qui a, selon lui, «aggravé la crise, nourri l'euroscepticisme et accru le coût de l'opération de sauvetage». «Face à la crise financière de l'automne 2008, les Etats européens ont réagi assez vite. En revanche, face à la crise grecque, nous n'avons pas été à la hauteur», a déclaré l'ancien ministre de l'Économie, des Finances et du Budget. Selon lui, «l'un des arguments pour agir vite était la menace qui pesait sur l'euro, et avec lui l'un des fleurons de la construction européenne. Tous ceux qui ont tergiversé sont coupables», a-t-il tranché.

Aucun commentaire: