dimanche 13 juin 2010

Est creusois : les cinq communes orphelines des AFR crient justice

Pourquoi cinq communes de l'est de la Creuse, sur les bords de la RCEA ont été exclues des AFR, ce dispositif européen de soutien au PME ?

Voilà bien des élus qui sont les dindons d'une farce qui ne les fait pas rire.

Les maires d'Auge, Bord-Saint-Georges, Lépaud, Nouhant et Verneiges et les présidents des communautés de communes de d'Evaux-Chambon et du Pays de Boussac... sont les étranges exclus des Aides à finalités régionales.

Rappelons que ces fonds européens viennent soutenir, sur les territoires défavorisés, l'installation et le développement des PME (de moins de 50 salariés) en subventionnant jusqu'à 35 % de leurs investissements (contre 20 % d'aides publiques habituellement).
Or, ces AFR ne s'appliquent que sur des périmètres dont le tracé a donné lieu à des bagarres épiques entre 2006 et 2009 entre les collectivités départementales et régionales et le préfet de Région afin qu'il englobe le plus de communes creusoises possible.
Dans un premier jet, le zonage AFR - qui doit aligner une cohérence territoriale - a concerné les communes riveraines de la RN 145 de la Souterraine à Guéret.
Puis, l'an dernier, une extension du périmètre avait été obtenue au-delà de Guéret le long de la RN 145 en bifurquant, à Gouzon, pour englober - le long des RD 997, 990, 942 et 982 - tout un couloir de communes du sud creusois jusqu'à la Courtine.
Cette dernière étant la justification d'une telle extension puisqu'elle répond aux besoinx nés de la restructuration militaire déclassant le camp militaire courtinois.Voilà le décor dans lequel pensaient être inscrits les élus de nos cinq communes et de nos deux Com-com. D'autant plus que, de l'autre côté de la frontière, le zonage AFR reprend à Lamaids et parcourt l'Allier le long de la RN 145?

Sauf qu'ils ont découvert la "farce" à l'occasion d'un dossier très concret :

« L'entreprise Aubelle (équipement de cuisine collective), de Chambon-sur-Voueize, reprise par GMP industries, est installée dans des locaux vétustes qui sont, en plus en zone inondable, rapporte Lionel Couturier, président de la Com-com Evaux-Chambon. Elle voulait donc qu'on l'aide avec un atelier-relais. C'est là qu'on a pris la mesure que l'investissement ne serait pas soutenu à 35 % ».
Conséquence : Aubelle est allé demander la même chose à l'intercommunalité gouzonnaise qui elle, bénéficie des AFR. « Tout est dit dans l'exemple, souligne Gilles Henry, président de la Com-com du pays de Boussac. Non seulement on n'est pas attractif pour faire venir de nouvelles entreprises, mais celles qui sont déjà chez nous risquent de partir ».
Et les élus de poser la question qui tue : pourquoi ces cinq communes, et donc les Com-com auxquelles elles adhèrent, ont-elles été exclues du zonage ? Pourquoi ce maillon manquant sur la carte de France des AFR qui affiche une belle continuité sur l'axe RCEA... sauf ces cinq orphelines ?

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